samedi, avril 29, 2006

Mais, dans ce bas monde, qu'est-ce qui n'est pas précaire ?


Je sais pas pourquoi mais les éditos de Ouest-France c'est un peu l'endroit ou des tas de vieux schnock viennent baver leur trop plein de bile.

Hier, vendredi, c'était le tour de (attention prend ta respiration! ) Henri Froment-Meurice. Déjà rien qu'au nom du gars on sent que ça va être vachement intéressant. Henri est énarque. Né en 1923 Henri n'a plus toute sa tête et écrit dans Ouest-France sur le même ton qu'il parle à son infirmière. Peut être que cette dernière l'enregistre à son insu sur un dictaphone, retranscrit et revend tout ça à Ouest-France qui croit que l'ancien ambassadeur est toujours en pleine possession de ses moyens alors que ça fait déjà des lustres qu'il se fait dessus dans un hôpital perdu en pleine campagne au fin fond d'une route bordée d'arbres sombres.

Je te laisse découvrir le début de l'article :


L'un des reproches majeurs faits au CPE est qu'il aggrave la précarité de l'emploi pour les jeunes. Mais, dans ce bas monde, qu'est-ce qui n'est pas précaire ?

À commencer par le bas monde lui-même. Les savants ne nous apprennent-ils pas que, si la galaxie Andromède venait à rencontrer la voie lactée, notre système solaire tout entier disparaîtrait et notre petite planète Terre avec lui ? Précaire aussi notre Humanité ! Entre les variations du climat, le réchauffement, les sécheresses, les tremblements de terre, les tsunamis, les épidémies, les risques possibles d'emploi d'armes nucléaires, biologiques, chimiques, l'existence durable de l'espèce humaine dans son ensemble est loin d'être assurée. Mais elle peut aussi disparaître peu à peu par simple extinction due à une démographie de plus en plus faible. Et l'homme lui-même, quoi de plus précaire ?


Quand Henri, descendant d'une grande famille d'orfèvre parisien, ambitionne de nous parler de la précarité ça devient tout de suite très profond, très philosophique, très... heuuu... Comment dirais-je ? Très con ! C'est du raisonnement en 3D ! Il part du CPE et atterrit dans la voie lactée, les étoiles. Encore plus fort que Parisot. Là il élargit à l'univers entier, à l'existence de tout, à la notion de néant, de rien du tout. Il se sont trompé dans le comptage des pilules. Doit nous faire une overdose de calmant.

"L'espèce humaine ?! Mais c'est du caca Madame ! On est rien du tout ! Rien du tout ! Mais pour qui elle se prend celle là !"

Tu vois ce que je veux dire hein ?! Ton Cpe là, on s'en tape. Les gars comme moi ils sont loin de ça. Non mais laisse tomber ton contrat de travail, là, pas la peine de lire les petites lignes en bas, regarde ! Regarde ! Là tu vois t'as la grande Ourse et là la galaxie machin. Regarde, regarde bien, tu vois là c'est la voie lactée, et puis on les voit pas mais il y a plein de trous noirs qui bouffent tout, c'est de l'antimatière tu vois. Tu sais ce que c'est l'antimatière hein ?! C'est un truc de fou l'antimatière, c'est encore un mystère pour la science mais on sait que ça existe. Genre tu rencontres ton antimatière à toi, t'es irrésistiblement attiré. Je dit bien i-r-é-s-i-s-t-i-b-l-e-m-e-n-t. Et "PAF!" T'explose carrément ! Ouais, ouais carrément. C'est complètement dingue et tu peux rien y faire c'est comme ça, c'est les lois de la nature. C'est de là que vient la précarité. La tienne et la mienne aussi hein ! Tous sur la même galère en fait. L'antimatière ! "Paf" ! C'est super précaire tout ça. Demain on finit tous dans un trou noir comme au fond d'un chiotte. De la merde. Super précaire. Ton contrat, tu le signes là, demain, il est avec toi au fond du chiotte. Faut pas se faire d'illusion ça va pas durer. Moi j'ai déjà tout vendu. Je me suis débarrassé de tout le superflu qui me servira à rien dans l'au-delà. L'eau de la chasse ! Tel que tu me vois j'ai plus rien ! J'suis à poil ! Ca sert à rien tout ça ! Je l'ai dit à ma femme. Vend tes bijoux, je lui ai dit, et puis cet été on passe les vacances dans la petite cabane au fond du jardin, comme quand j'avais 5 ans, chez ma mémé de normandie. Il est temps de s'y mettre. Soyons précaire ! Tous ensemble. Retrouvons les vrais valeurs d'autrefois, quand la vie était rude et précaire. On a finit par oublier. A une époque fallait courir àprès le mammouth pour survivre. Et puis ça court vite un mammouth. T'as vu "l'Age de Glace" ? Tu l'as vu ou pas ? Et bin tu l'as vu le mammouth comment qu'il court vite ? C'était encore pire que maintenant à l'époque. Y avait pas les supermarchés Mammouth. Ton bifteck fallait le gagner. Voilà c'est tout ce que je dis moi. Le CPE c'est rien à côté. Faut pas être terre à terre comme ça. La vie, tu vois, c'est un lombric qui fait le funambule sur un poil de cul de mammouth au bord d'un ravin où il y a plein de crocodiles au fond nourri rien qu'à l'Actimel.

Sans rire tu trouves que je délire ? Et bien lis la suite et tu verras que je suis très loin de la caricature.


À tout instant, la mort guette chacun de nous, par l'accident, la maladie. En politique, le pouvoir est de plus en plus précaire ; même les pires dictatures se mettent à trembler et, dans les démocraties, le pouvoir, si légitime qu'il soit, est à la merci de la rue. En économie, hier c'était le plein emploi, aujourd'hui c'est 10 % de chômeurs. N'est-ce pas, en vérité, la condition humaine qui est placée sous le signe de la précarité. N'est-ce pas, d'ailleurs, le sens profond de l'histoire d'Adam et Ève chassés du Paradis ?


Tu comprends ? Le "sens profond de l'histoire" c'est une salope qu'a voulu péter plus haut que son cul et qui voulait plus que le paradis qu'était pourtant très cool. Elle convoitait la pomme. Au lieu de rester peinard elle s'est laissé avoir par un serpent d'extrême gauche, anti-mondialiste, qui lui a fait croire que le paradis c'était pas assez bien et qu'elle méritait mieux. Adam et Eve ils avait un CPE à l'époque déjà. Du coup ils se sont fait virer sans qu'on leur dise pourquoi. Mais on sait bien pourquoi. Ils avaient qu'à rester peinard et ils auraient pas été emmerdé. Et bin maintenant voilà, on est tous dans la précarité et on est bien obligé de faire avec parce que de toutes façon quelque part c'est de notre faute. Et d'ailleurs c'est bien ce qu'il nous fait comprendre ensuite.


Contre cette précarité, nous essayons, certes, de nous prémunir autant que possible. En fonction des menaces probables, menaces que l'homme lui-même, d'ailleurs, ne cesse d'accroître par ses propres excès, digues, dispositifs antisismiques, paratonnerres, vaccins, assurances, retraites. À première vue, ces mesures produisent d'heureux effets : la population mondiale n'a cessé de s'accroître, l'espérance de vie de s'allonger, le niveau de vie moyen de s'élever. Mais, à y mieux regarder, il y a comme une sorte de course entre la montée des risques et la capacité à s'en prémunir, course qui est loin, très loin, d'être gagnée.


Donc on a fait des progrès en luttant contre cette nature malfaisante, appelée également, "le monde réel", mais cette lutte est vaine, car nous sommes des descendant d'une pécheresse, et la volonté de dieu de nous punir et plus forte. Mais de quoi on parlait au fait ? Ah oui ! D'emploi.



Mais l'emploi, l'emploi qui donne du travail, faut-il qu'il soit, lui aussi précaire ? Pendant des siècles et des siècles, il le fut et c'est seulement depuis peu que la société s'efforce de diminuer cette précarité. Cependant, il s'établit ainsi une sorte d'injustice au profit de ceux qui disposent d'un emploi garanti, comme les fonctionnaires ou les employés des services publics, et ceux qui acceptent ou subissent les aléas de la conjoncture économique.


Oh qu'il est malin le Froment-Meurice. La démonstration est implacable. Ceux qui ont essayé de se soustraire au jugement divin de dieu, les fonctionnaires, attisent la convoitise de ceux qui n'ont pas la chance d'être facteur, éboueur, infirmière, instit etc, etc. (A la limite il pourrait y avoir des tas de raison de vouloir supprimer ou diminuer le nombre de fonctionnaire, après tout pourquoi pas, ce qui est drôle c'est que celle invoqué par notre ami riri c'est la jalousie soi disant ressentie par ceux qui bossent dans le privé. Voilà une analyse très "scientifique". Et n'abordons surtout pas le sujet des pauvres jaloux des plus riches, c'est totalement démago!) Le raisonnement est d'un acuité redoutable. Par exemple, pour bien t'expliquer, sur le Titanic, le pire c'était quand même ceux qu'étaient dans la flotte en train de se les geler et qui voyaient s'éloigner les bateaux de sauvetages, disponibles en nombre insuffisant, avec à leur bord, ceux qui allait échapper à leur triste destin. Il aurait mieux valu qui n'y ai pas de bateaux de sauvetage du tout, ça aurait été plus cool pour tout le monde. Mais imaginons dans quelle situation se serait retrouvé les passagers si il y avait eu suffisamment de bateaux pour tout le monde.


Alors, tous fonctionnaires, tous « sous l'État » ? Ce serait la logique ultime de la disparition de la précarité. Mais ce serait aussi celle de l'apparition de l'État totalitaire. Le choix est là. À chacun, à chaque jeune de le faire.



T'as compris mon garçon ? L'état c'est l'enfer. Dieu est un libéral. Mais enfin c'est évident, relis la bible. Les marchands du temple, ils se sont fait virer mais c'est parce qu'il faisait de la concurrence faussé. C'était un cartel justement. Ils empêchaient d'autres marchand de venir vendre à bas prix. Le jeune là, qu'es tu veux ? Un gâteau au chocolat ou une tarte aux crôtes de nez ? Hein ?! Qu'es tu choisis ?


Espérons que sa réflexion ne procédera pas du lamentable et pervers préjugé selon lequel tout entrepreneur, tout patron est, par nature, un adversaire agissant de manière arbitraire. L'entrepreneur, le patron, lui aussi, est soumis à la précarité, celle de la conjoncture économique, de l'apparition soudaine de nouvelles technologies, de la montée en puissance de nouveaux concurrents, toutes menaces contre lesquelles il ne peut tenter de se prémunir qu'en ayant recours à des constants progrès de productivité, eux-mêmes liés à l'emploi d'une main-d'oeuvre de mieux en mieux qualifiée. Soumis, autant l'un que l'autre, à la précarité, l'employeur et son salarié ne peuvent l'affronter avec quelque chance de succès qu'en se faisant mutuellement confiance. Confiance ! Le mot clef !



Le patron c'est un gentil. Ne crois pas tout ce que l'on te raconte. Il est comme toi. Un patron n'agit jamais de manière arbitraire. Quand il te vire c'est que y a une bonne raison. Même si tu l'a connais pas la raison qu'est ce que ça peux faire de toute façon si c'est une bonne raison. Hein ? Lui aussi il a ses propres soucis alors viens pas l'emmerder. D'ailleurs c'est bien connu. Plus tu es dans une situation d'insécurité plus tu agis de manière logique et juste. Le patron est aussi un lombric en équilibre sur le poil de cul du mammouth. Il est dans la situation idéale pour prendre des décisions par arbitraire du tout parce que sinon il sait qu'il tombe et finit dans la gueule des crocodiles. Il va tout faire pour sauver sa peau et la tienne avec. Alors il se peut que dans certain cas il soit obligé de te sacrifier. Mais uniquement parce qu'il ne peux pas faire autrement. Comment ne pas lui faire confiance. Il a besoin de gens qualifiés. Si t'es qualifié il n'y a pas de problèmes. A toi de te rendre indispensable grâce au savoir que tu ne manqueras pas d'acquérir. Par exemple, tu es laveur de carreau. Il y a 10 milles manières de laver une vitre. C'est super dur en fait. Si tu regardes bien. Déjà il faut choisir le bon produit. Il y en a qui laisse plus de trace que d'autres. Bien connaître les produits ça se fait pas en un jour. Il y a plein de marques différentes. Certains professionnels les connaisse toutes. Ensuite c'est le dosage qu'est important. Si tu en met trop ça laisse des traces qui se voit au soleil. Si t'en met pas assez, ta vitre est pas bien dégraissée. Une fois que tu as acquis toute cette science tu crois quand même pas que ton employeur va se débarrasser de toi. Imagine si après tu part travailler pour un concurrent et que tu transmets à ce dernier tout les secrets que tu as appris. Tu veux que je te dise ? Les lois de la concurrence et de la précarité te protègent. C'est comme ça que ça marche. Tu dois avoir confiance. D'ailleurs tu vois bien qu'au bout du compte ça paye puisque ça fait déjà un bon paquet d'années que tu fais confiance aux dirigeants de ce pays et regarde où on est arrivé. On est obligé de revenir en arrière tellement c'est bien maintenant. C'est trop bien. Trop de progrès social. On est allé trop loin ! Tu te rends compte !

Ah oui ça fait pas appel à plus de 0.5% de nos capacités intellectuelles cet éditorial. Ca va pas beaucoup nous fatiguer. Le truc marrant c'est quand tu remplaces dans le texte le mot "précarité" par celui d'"insécurité". Parce que toute la logique de son raisonnement pourrai s'adapter parfaitement à un type qui voudrait défendre l'idée que l'"insécurité", (je parle ici de celle provoqué par la racaille des banlieux bien sur, les voleurs, violeurs, sodomisateurs, tueurs et toute la clique), c'est pas vraiment un problème et que lutter contre est inutile voir même contreproductif. Mais évidemment j'imagine qu'Henry a une tout autre manière de voir les choses à ce niveaux là. Voilà comment mettre en évidence le caractère totalement idéologique d'un raisonnement. Tu vois bien quand même que c'est un peu la fin d'un truc. Quand les mecs sont obligés de passer par des arguments aussi tirés par les cheveux c'est qu'il n'y a que la plus parfaite mauvaise foi qui le justifie.


Et tu sais quoi ? Je crois que je vais finir par m'abonner à Ouest-France. On se marre trop !



...


27 Comments:

At avril 29, 2006 5:53 PM, Anonymous Anonyme said...

Ahah génial, merci pour l'article, dire que j'aurai pu passer A COTER oui je dis bien A COTER (ben oui parce que recevoir la bonne info dans notre monde précaire, c'est super précaire quand même) de cette bouse catasterrifique^^.


Comme tu dis, c'est tellement révélateur. Ils ne savent plus quoi inventer. Et le pire. Et le pire (quoique). C'est que certains de ses bouffons de service croient peut-être aux sornettes qu'ils déblatèrent! C'est ca qu'est fort!

Parce que les mecs dans son genre à Henri freumont-esurmalocomotiveidéologique, eh bin ils ont complètement largué le fil qui relit les faits et la réflexion.

Ces mecs ils naviguent en pilote automatique. Vazy quéquette, enclenche les moteurs, et droit vers l'espace, frontière de l'infini faaaaaaaauuuuuuuux! Ils opèrent dans la dimension du tout=rien=tout à partir de tutut le dauphin mauve. Ils vivent dans leur monde virtuel, leurs actes sont déconnectés de leurs affirmations, leurs affirmations déconnectées des faits. C'est ca le truc.

Et ces mecs la sont légitimes pour un bon nombre de gens, parce qu'ils se parent des atours de leur rang social, et que ca fait encore illusion. Ils maitrisent les codes du langage des "dominants", alors "on" les croit. Ils sont dans un réseau de relations, alors on leur donne accès à une tribune de journal. Et qui écrit dans un journal est forcément un peu crédible, mon bon monsieur (sauf si c'est un de ces sales gauchistes idéalistes complètement à l'ouest des REALITES économiques, coco, hein?).

Bref voila, j'arrête je vais m'étouffer avec mes corn-flakes mous de 4 jours.

Mais encore des articles comme ca! Faut rien laisser passer dans la bataille contre la propagande de ces gnous vitrifiés à l'idéologie!

No déblataran!

 
At avril 29, 2006 6:32 PM, Anonymous Anonyme said...

Merci Henry pour ces idées pertinentes sur la condition humaine. J'en ai les larmes aux yeux. Un grand moment, vraiment.

 
At avril 29, 2006 6:50 PM, Anonymous Anonyme said...

Le truc à relire, c'est Engels, "théorie de la violence"... Où l'on s'aperçoit que le thème de l'entente entre classe (l'harmonie) n'est pas un argument nouveau dans la réthorique patronale...

Ce à quoi s'oppose la dialectique, qui cherche à casser ce consensus "gagnant-gagnant" (en fait "gagnant-perdant mais ne le sachant pas")...

Y est pas mou du caberlot, il connait ses classiques, voilà tout !

No Passaran !

A bas la précarité organisée !

Vive le non-travail rémunéré !

Chomeurs, profitez de votre éjection du système pour en faire un vrai moment de révolte : faites autre chose ! De la poésie, cultivez un jardin, vendez votre automobile (Ça revient vraiment cher !), faites des études (pendant qu'elles sont pas encore trop chères...), du théâtre, de la vie... Sortez du système capitaliste ! Ça repose ! (vive les ordis collectifs !)

Au plaisir de vous lire à nouveau !

 
At avril 29, 2006 7:20 PM, Anonymous Anonyme said...

c'est toujours génial d'entendre un mec de 83 ans qui a passé sa vie a bosser comme haut-fonctionnaire (sans parler d'une difficile naissance dans une famille super aisée) vilipender la retraite, les vieux, et les fonctionnaires bien sur... Si seulement on pouvait le dévacciner cet olibrius, une bonne grippe et pschitt!!!

Je m'égare


Merci a Elryu, qui nous donne dans ce post une définition de la vie
"La vie, tu vois, c'est un lombric qui fait le funambule sur un poil de cul de mammouth au bord d'un ravin où il y a plein de crocodiles au fond nourri rien qu'à l'Actimel."

 
At avril 29, 2006 8:37 PM, Anonymous Anonyme said...

Pour avoir créer une telle libre circulation de la connerie Dieu ne peut être qu'un ultra-libéral.

 
At avril 29, 2006 10:00 PM, Anonymous Anonyme said...

encore un grand moment chez el ryu, commentaires compris

 
At avril 29, 2006 11:13 PM, Anonymous Anonyme said...

Magnifique autant qu'hilarant !

Quant à ton parallèle avec "l'insécurité", garde-le bien au chaud, surtout !
Ça risque d'être utile dans les mois qui viennent.
Et dans le fond, c'est toujours la même manip... changer les règles du jeu suivant que l'on s'adresse aux carottes ou aux navets tout en prétendant le contraire.
La loi Sarko 2 pénalise tout ce qui pourrait être un acte d'amour ou d'adhésion à notre Républqiue... et le Petit Nicolas exigent des mêmes auquels cette loi va s'appliquer des actes d'amour qu'il vient de rendre quasi impossibles...

Je parie un paquet de cacahuètes sucrées que le Froment-Meurice est contre l'euthanasie ou le suicide assisté... même après nous avoir péroré sur la précarité inéluctable de la vie et de la douloureuse nécessité d'accepter notre sort d'espèce mortelle.

 
At avril 30, 2006 12:58 AM, Anonymous Anonyme said...

On ne lit pas assez la Presse quotidienne régionale, a.k.a. PQR...

 
At avril 30, 2006 1:10 AM, Anonymous Anonyme said...

Oui merci encore pour la rigolade :-)

Maintenant, je ne suis pas sûr qu'il faille le "débrancher". J'écoutais l'autre jour (sur Internet, j'ai pas la télé) la vidéo d'une émission de France5, << C dans l'air >>, émission de "débats" où ils sont quatre (3 invités + le présentateur) contre un. En l'occurrence, ici, deux universitaires, Calvi (le présentateur) + 1 type d'un institut ultra-libéral tirant leurs missiles l'un après l'autre (avec l'aide des questions des téléspectateurs !!!) contre un syndicaliste (Le Digou) de la CGT (mais tellement mou dans la répartie que je le soupçonne d'être un infiltré de Chérèque). Bon et bien, en écoutant l'épouvantable Jacques Marseille (un prof de la Sorbonne haut-fonctionnaire à vie bien sûr) exhaler sa haine sociale sans prendre le temps de respirer, avec un enthousiasme thatchérien, sous l'oeil attendri de Calvi, je me dis finalement que c'est très bien comme ça.

Laissons tous ces allumés s'exprimer tant qu'ils veulent, ils entretiennent le feu avec leurs propos. Qui sait, sans eux, peut-être que le NON au traité européen ne l'aurait pas emporté aussi confortablement ?

Cordialement et bonne continuation !

P.S. La vidéo de << C dans l'air >> doit toujours être disponible sur le site de France5 (celle sur le congrès de la CGT).

 
At avril 30, 2006 9:58 AM, Anonymous Anonyme said...

Comme je sais-plus-qui dans les commentaires, j'ai bien peur que des tas d'analystes bourrins comme ce vieux schnock croient réellement aux inepties qu'ils vendent, et dans le cas de la PQR y a aussi des vieux schnoks de lecteurs qui adhèrent (chez mes parents c'est Midi Libre, la PQR locale, en voilà un drôle de torchon... Que le Parigot à côté tu as l'impression de lire Le Monde, en moins idéologue).
Bref, il y a aussi et surtout plein de gens qui sont pas dupes, ne serait-ce que ceux qui restent sur leur quant-à-soi vis-à-vis de ces édifices pseudo-intello branlants. Sérieusement, sont-ce les éditos de ces vieux messieurs qui font l'opinion ? Je parie davantage sur le choix des informations portées en une et leur traitement, pour influencer l'électeur.

En tout cas, tant que cela te permettra, el ryu, de nous faire marrer comme des baleines, merci aux vieux schnoks !

 
At avril 30, 2006 11:02 AM, Anonymous Anonyme said...

M'enfin ?
C'est quoi ce racisme anti-vieux ? ;)
Mon paternel bat l'autre plum-pudding dans la tête d'un an et il ne tiendrait jamais de propos pareils (il me demanderait de l'achever avant...).
Et si Brassens et Ferré avaient atteint son âge, je doute qu'ils auraient fait honte à qui que ce soit.
Chomsky n'a que 5 ans de moins. Vous avez l'impression qu'il perd la boule ?
Et le magnifique doyen des sénateurs américains, Robert Byrd, le seul à s'être élevé contre la guerre en Irak jusqu'à en foutre la honte à ses collègues démocrates tous tassés sur leurs bancs ?
Né en 1920, le somptueux pépère !
Lisez ses discours : http://byrd.senate.gov/speeches/speeches.html

Je suis certaine qu'avant d'être vieux con, le Froment-Meurice a été jeune con.
La stupidité, pour certains, ça relève du plan de carrière...

 
At avril 30, 2006 12:20 PM, Blogger el ryu said...

Tout à fait d'accord avec toi fugitive, il ne sagit pas de racisme anti vieux mais au contraire on devrait pourvoir attendre mieux d'un type qui a autant de vécu que ce personnage. Ceci dit l'age exacerbe aussi les défauts.
C'est pas correct de se moquer des vieux?
Et pourquoi ?
Y a pas de raison. Ce type de toute façon insulte mon intelignece et est payé pour ça.

 
At avril 30, 2006 12:58 PM, Anonymous Anonyme said...

Je t'ai linké à l'intérieur de l'un des articles... ;o)

Je passais juste pour prévenir. Ha oui : si tu souhaites que je retire ce clin d'oeil, fais le moi savoir. :o)

Sinon, je lis pas mal ton blog depuis ton article sur "pourquoi je suis heureux de ne pas avoir fait science po".
Très intéressant... ^^

Je ne commente pas, mais je lis, et c'est très plaisant. Continu comme ça ! :o)

Amicalement,
AJC

PS : l'article en question :
http://polsoc.over-blog.com/article-2573584.html

 
At avril 30, 2006 2:58 PM, Anonymous Anonyme said...

Intéressant de lire dans cet article les citations de pépé le précaire (ben oui, à son âge..).

Mais, enfin, ceci peut ouvrir un début de réponse à la question: "Pourquoi le presse écrite a-t-elle de moins en moins de lecteurs?" (même ce 1er quotidien français, car il n'a que des vieux qui ne lisent que le petit bout du journal qui cause de leur petit canton et du repas des cheveux blancs).

Ce qui est rassurant de Ouest France, c'est que depuis des années (depuis sa création?), jamais il n'a sorti une info originale, un "scoop": rien que des copies de l'AFP, des choses locales qui ne fâchent pas les élus: du vrai journalisme de complaisance, quoi!

Et, comme dans "La Presse de la Manche" de Cherbourg (du groupe Ouest France), un éditorialiste qui souffle, plus ou moins clairement, dans un seul sens (jamais l'éditorialiste de La Presse de le Manche n'est identifié comme élu UMP...).

C'est beau l'idéal de la presse libre et indépendante... Snif!

 
At avril 30, 2006 6:37 PM, Anonymous Anonyme said...

el ryu > Du tout !
On peut très bien se moquer des vieux comme de n'importe quoi d'autre !
Et l'incorrection me fait bicher au plus haut point. ;)

C'est juste que certains commentaires avaient l'air de mettre les insanités prétentiardes du Froment-Meurice sur le compte de son âge plus que sur sa malhonnêteté patente.

Tiens... dans le genre jeune con qui donne une furieuse envie de coup de boule, celui-là est pas mal non plus :
http://tollinchi.a.free.fr/dotclear/

Surtout ne rater ni ses interventions, ni la galerie photo : ou-rire assuré...

 
At avril 30, 2006 7:28 PM, Anonymous Anonyme said...

Tu te trompes, El Ryu : il n'y a pas que des vieux schnocks à éditorialiser dans Ouest-France, il y a aussi la fifille à son papa, Jeanne-Emmanuelle Hutin :
http://www.ouest-france.fr/ofedito.asp?idDOC=298225&idCLA=3632

 
At avril 30, 2006 8:41 PM, Blogger el ryu said...

Ah je croyais que c'était sa femme ! C'est une dynastie !

 
At avril 30, 2006 9:23 PM, Anonymous Anonyme said...

tu devrais éviter les articles pour lesquels tu n'es pas équipé que ce soit en matière de respect, de politesse ou d'intelligence (surtout intelligence) et retourner lire oui-oui et le Grand Soir

 
At avril 30, 2006 11:26 PM, Anonymous Anonyme said...

Perso, quand je dis vieux schnock, c'est juste pour être désagréable avec le vieux schnock-qui-joue-au-vieux-sage ; ça serait un jeune con, je dirais jeune con... mais déjà vieux schnock !

Car ce n'est bien sûr pas l'âge biologique, le problème, mais le vieillissement social qui gangrène l'esprit libre et critique.

 
At mai 01, 2006 9:32 AM, Blogger coco_des_bois said...

Fais gaffe ryu, j'ai cru voir un anonymous qui dit que tu n'es pas équipé ... moi je dis il est bien informé, suspect.

Très bon article à mon sens, à commencer par le décryptage de l'argument massue des vrais réacs : l'opposition nantis-salariés... comme si il existait des nantis dotés d'avantages absolument dégueulasses en France qui se gavent sur le dos de pauvres salariés de boites privées, je sais pas moi, la BNP ou le CL par exemple, parce que ces ptis anges qui n'ont aucun avantage dans le privé sont prêts à cracher sur les fonctionnaires à la première occasion. Ah mais oui, bien sûr parce que quand tu bosses comme un taré 5h30 par jour (pauses café comprises) pour une banque d'affaire, tu ne comprends pas qu'un connard de conducteur de train (qui n'a pas fait d'étude ce trou de balle) puisse te faire rater ta réunion-conf-call-meeting-project-management que t'avais soigneusement planifée avec ton outlook 2012, merde, y'a des gens qui bossent dans ce pays !
Ah oui, mais au fait comment on sait que ces salauds de fonctionnaires ont autant d'avantages (injustes, ça va de soi) ? Ben honnêtement, faut être un gronaze pour pas avoir lu la dernière chain-letter sur la SNCF qui t'explique en long et en large pourquoi tu as le devoir moral de détester les employés de cette entreprise (et par voie de conséquence, voter pour ceux qui achèveront sa privatisation)...

mais je m'égare, de toute façon, mon commentaire est précaire et toi t'es pas équipé pour le comprendre !
...

 
At mai 02, 2006 9:50 AM, Anonymous Anonyme said...

Pour les critiques à OF vous n'avez rien vu en ce qui concerne la qualité d'un régional, allez lire La Provence par exemple, parce que là c'est vraiment le degré zéro du journalisme et la puissance 10 de la bêtise locale, pensez donc le we dernier 7 pages de foot avant la coupe( je n'ai pas acheté après), par exemple et c'est toujours le même topo, mais vous me direz c'est Marseille et donc il y a des circontances atténuantes.

 
At mai 03, 2006 2:23 AM, Anonymous Anonyme said...

Ben si ... il y a bien une chose (et peut etre même qu'une et qu'une seule apres tout) qui n'est pas precaire en ce bas monde.
C'est notre ami Henri Froment-Meurice !!!
Celui la n'est pas precaire, depuis 1923 qu'il est la.
Et quelque chose qui est la depuis 1923, on ne peut plus parler de precarite !!!
En fait, c'est parce que chacun s'obstine a ne regarder que le negatif, un peu comme ceux qui ne s'attardent que sur les accidents de train pour evoquer les chemins de fer.
Mais la precarite n'est pas universelle, la preuve en est ...
Depuis 1923 quand même, fichtre

 
At mai 03, 2006 2:32 AM, Anonymous Anonyme said...

"" faut être un gronaze pour pas avoir lu la dernière chain-letter sur la SNCF ""

Oui alors c'est vrai aussi que je fais parti des gronazes, et ce essentiellement parce que je n'ai pas parcouru la chain-letter en question ...
Bon, je sors un peu du sujet la mais l'occasion etait trop belle de me presenter pas vrai ?
Cela dit ...
En 1923, la SNCF, elle etait ou ?
(Ca, pour une question, c'est une question)
Parce que c'est bien beau parler de la precarite, tout ca, mais je constate que la plupart de ceux qui causent (et les plus virulents en plus) n'etaient pas nes en 1923.
Voila tout

 
At mai 03, 2006 5:24 PM, Blogger Fabien Lyraud said...

A propos du CPE la palme revient sans doute à l'éditorialiste anonyme du pupulaire du centre. C4est un journal socialiste, mais notre éditorialiste anonyme se déclare pour le CPE car la précarité est un moyen de lutter contre le consumérisme et la destruction de la planéte.
Il fallait y penser.

 
At mai 03, 2006 9:22 PM, Anonymous Anonyme said...

Bourdieu aurait dit "naturaliser les inégalités", note qu'ici, il s'agit "cosmosiser" les inégalités, comme quoi il ya de la trouvaille (pouf, pouf!)

 
At mai 05, 2006 1:39 AM, Anonymous Anonyme said...

Rah vingt dieux quelle éclate je suis jaloux. Ce talent pour dénicher la quintessence pure de connerie et nous la monter en une bague scintillante...vous êtes un maître orfèvre El Ryu.
C'est exact, les libéraux en sont là. A tenter d'appliquer platement la devise éculée de Machiavel, "diviser pour mieux régner"...tout en nous expliquant qu'il faut l'harmonie sociale, le patron est notre ami, tout ça, bref l'idéologie vichyste recuite, qui sentait déjà pas bien bon et qui pue carrément.
Pétain et Machiavel. En avant pour le XXIe siècle.

 
At janvier 27, 2008 1:06 PM, Anonymous Anonyme said...

mon dieu ce blog est vraiment un ramassis d'idiots, de racistes, mais surtout de gens qui reflechissent avec leurs pieds, qui nont aucun sens de la realite des choses.
Vous faites vraiment partie des basses couches de notre pays. jai honte en lisant ces commentaires. si vous aviez un minimum de culture ou si vous essayiez de regarder un peu plus loin que lanalyse futile et completement decalee du blogueur (qui na mais alors absoluement rien compris au sens du texte), vous sauriez que lauteur en question nest pas du tout senile, ecrit encore de remarquables ouvrages mais surtout quil a eu une carriere politique assez extraordinaire. ce que des bas de plafond denago a deux balles comme vous ne jalousent meme pas car ils nont aucune idee de ce que ca represente. Donc maintenant fermez vos gueules, retournez dans vos fermes et tout ira bien. Et, surtout par pitie necrivez plus.

 

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