Chuis dégouté de la vie, surtout de la mienne.
Ce matin je me suis réveillé tôt. J'ouvre mon netvibe, je constate que mon blog préféré "Journal d'un inspecteur du travail" viens de publier un nouveau billet qui s'appelle "fin de blog".
Il annonce qu'un patron, un de ceux dont il dénonçait, entre autre, les agissements illégaux vis à vis de leurs salariés, avait percé à jour sa véritable identité et avertit la presse local. Du coup le gars risquait d'avoir des problèmes avec son employeur. L'état.
La lecture de ses témoignages quotidiens décrivant de manières sobres différentes affaires de conflit du travail auquel il était confronté aurait transformé n'importe quel libéral pur jus en marxiste léniniste. Je vous conseille notamment cette dernière histoire publiée mettant en scène un tabouret , une salarié enceinte et un patron. Celle là faudrait la raconter à Eli Cohen elle devrait le faire beaucoup rire. Ah bin non, j'ai voulu mettre le lien et en fait plus rien n'est disponible.
Ce que je voudrais dire au patron qui l'a dénoncé c'est qu'un jour on aura sa peau. Des espaces où on laisse s'exprimer les patrons il y en a plein. Pour une fois qu'on entendait la parole de ceux d'en face, ceux qui se font même buter parfois, qui en plus sont payé avec nos impôts et qui ont bien le droit de nous rendre des comptes sur leur activité, il a fallu que ce gros naze nous prive de cette initiative profondément démocratique. C'est sur que si les journalistes des grands médias s'intéressaient plus à ce genre d'histoires plutôt que d'essayer d'émulsionner l'oeuf Ségolène et la moutarde Sarko en mayonnaise en cherchant à savoir qui des deux va enculer l'autre, comme si ça nous intéressait vraiment, on ne verrait pas de simples citoyens, comme cet inspecteur du travail, risquer sa carrière pour dénoncer des agissements qui visiblement l'accablaient au plus haut point.
Il y a aussi Parisot qui fait tout ce qu'elle peux en ce moment pour contrecarrer l'embauche de nouveaux inspecteurs du travail qui sont en nombre insuffisant aujourd'hui, comme un aveux de l'impunité dont ils jouissent et dont ils ont bien l'intention de bénéficier encore. Le patronat n'aime pas la lumière où alors quand c'est lui qui tient le projecteur. Et ça fait pas très 21 ème siècle tout ça. Il faudra bien réfléchir un jour sur l'autorité nécessaire dont un patron doit pouvoir user pour gérer normalement son personnel, mais aussi sur la justification d'un absence totale de démocratie que l'on peux parfois observer dans des lieux ou des gens s'impliquent fortement tout au long de leur vie.
Une entreprise ne peux pas "créer de richesse" sur la lune toute seule. Elle s'intègre dans un univers ou des salariés tolèrent ce jeux de la soumission tant qu'ils ont l'impression d'en récolter les fruits et qu'on se fout pas trop de leur gueule. Faudrait pas l'oublier.
Sinon mon autre blog préféré fait la gueule aussi. Je vais finir pas être en manque. Du coup je me suis recouché. Pour faire comme Jocho Yamamoto. Le célèbre philosophe samouraï.
...
13 Comments:
A vaaaaa! Je suis reviendue.... ;-)
Ceci dit, ces derniers temps, je trouvais plus agréable de venir te lire que d'écrire. En plus, tu as eu un tir concentré de bonnes choses!
Bises fraternelles
Je viens de percuter sur l'histoire de l'inspecteur du travail.
heureusement, il existe le cache de google et le cache de google, il emmerde les gros patrons pleins de frics et sans scrupules ainsi que les actions en justice qui veulent museler tout ce qui sort de la propagande officielle!
Ca s'appelle de la Censure et c'est pas très étonnant de la part de ceux que la démocratie gêne dans l'entreprise. On reconnait bien là l'élégance et la couardise d'une partie des petits dictateurs qui ont décidement une opinion trop élevée d'eux-mêmes. Mais c'est pas grave parce-que la dénonciation est déjà un aveu de culpabilité, un contre-feu.
Ça rappelle diantrement l'affaire Garfield...
Et il faudrait peut-être surveiller attentivement ce qui pourrait se passer par la suite si des poursuites sont engagées.
A lire bien sûr "Carnets d'un inspecteur du travail" de Gérard Filoche. On se dit il exagère, et puis c'est un gauchiss, la preuve il a appelé à voter non à la "constitution" européenne...et puis on se renseigne, on discute avec les salariés, de la coiffeuse à la cadre sup'...et plus jamais le gerbi patronalo-libéroïde n'aura le même goût.
Malheureusement, la wayback machine (archive.org) n'a pas archivé Bereno. Si vous voulez le relire un jour, il va falloir se grouiller de copier le cache de Google, il va disparaître vite...
Heureusement, il y a El Ryu, qui, du fait de la fermeture de Bereno, passe pour moi en blog numéro un... Tiens bon, mec...
'Tain, j'ai les boules, de cette sale nouvelle...
Je retrouvais l'énergie de ne pas me voiler la face que m'avait donné le bouquin signalé par manu : les Carnets d'un inspecteur du travail, de Filoche, courageux monsieur que cet homme-là, mais qui s'épuise au sein du PS.
Il faut effectivement lire ça, comme il fallait lire le blog de bereno, même et surtout pour ceux et celles d'entre nous qui ont abandonné le salariat (par force puis par nécessité vitale !).
Et hop, ma contrib sur l'affaire Bereno
Merci El Ryu pour ce papier : sans toi, je serais passée à côté de magnifiques textes... Une belle découverte!
Et Bereno cherche un moyen de continuer son indispensable oeuvre de témoignage!!! Youpi!
Ton texte est super bien
J'aurais eu la flemme d'en faire autant parce que ça n'est vraiment pas
drôle..;
Salut,
Retournes-y-donc voir ! On ne perd jamais que des batailles...
Diogene.
Ca rejoint en effet l'actualité de parisot et les efforts pour flinguer l'inspection du travail.
De toute façon, il faut continuer à occuper l'espace, offrir des alternatives à la bouillie informe que constitue l'ensemble des médias de grande écoute.
Je te félicite El Ryu et les autres comme le Monolecte, vous donnez un sens intéressant aux blogs, et vous contribuez à quelques ouvertures d'esprit.
Merci
Si tu veux lire un blog il y a le mien.
http://le-politikon.blogspot.com/
En ce moment je suis très remontés contre le service publique de l'emploi et la manière très cavalière dont il traite les diplomés.
Le « journal d'un inspecteur du travail » vient de fermer définitivement sur ordre du ministère.
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