CPE : Le medef représente t'il l'avis des patrons ?
Dans le Ouest-France d'hier, 21 mars, on pouvait lire l'interviou d'un patron au sujet du cpe. Un truc incroyable. Pas une seule connerie ! Normal il est contre. C'est un concentré de tout les aspects qui me paraissent importants d'aborder et que l'on a trop peut souvent entendu. Ca vaut largement la peine que je vous controllvasse ses propos qui ne doivent déjà plus êtres disponible en ligne sur le site du plus gros quotidien régionnal français. C'est telement bien qu'on se demande si le gars il est vraiment patron ! Et vous allez êtres content.
C'est court!
L'avis des professionnels
Tiens, tiens, un patron dans la manif !
Liam Fauchard : " Nous avons besoin des jeunes, de leur enthousiasme, de leur créativité, pas de les insécuriser en permanence."
Samedi, Liam Fauchard, gérant du groupe de prospective Futurouest, participait à la manifestation anti-CPE à Quimperlé. Il explique pourquoi.
1. Il est faux de dire qu'il est difficile de licencier pour raisons économiques en France. [...] En revanche, c'est plus compliqué pour des motifs autres (salarié paresseux, incompétent, malfaisant...), mais c'est aussi une manière de ne pas se laisser aller uniquement aux humeurs.
2. Le droit français est clair. L'employeur détient le pouvoir de décision (et le pouvoir disciplinaire) et lui seul. Au fil de l'histoire, des contre-pouvoirs ont été instaurés pour rééquilibrer cette asymétrie (conventions collectives, représentants du personnel, obligation de négociation, etc.). Cela ne s'est pas fait par hasard, mais pour contrecarrer l'exploitation forcenée dont la classe ouvrière a eu à souffrir de la part de la bourgeoisie industrielle.
3. Il est faux de dire qu'au Danemark on a expérimenté des systèmes type CPE. Il est juste de dire qu'au Danemark le marché du travail est plus fluide que chez nous et que l'on peut rompre un contrat de travail aisément de part et d'autre. Encore faut-il savoir comment ça marche : un salarié licencié sait qu'il peut compter sur le maintien de son dernier salaire ? hauteur de 90 % pendant cinq ans, d'une part, et qu'il aura à sa disposition un dispositif puissant d'aides, de formation et de reclassement, d'autre part. Comment ne pas être un salarié serein dans ces conditions ? Résultat, le chômage de longue durée est inconnu dans ce pays. Mais ceci répond à un objectif collectivement décidé et accepté par les Danois, y compris leur Medef : maintenir la cohésion sociale. A l'arrivée, les Danois financent cela par des prélèvements à hauteur de 52 % du PIB au lieu de 45 % en France. De plus, les administrations danoises sont entièrement au service du développement économique et des entreprises et s'emploient régulièrement ? simplifier les procédures.
4. La génération du baby-boom et de Mai-1968, ma génération, est devenue arrogante, égoïste et ectoplasmique ; comme un gaz parfait, elle a occupé tout l'espace disponible, éjectant ses parents du système productif et empèchant ses propres enfants d'y entrer. Cela a assez duré. Si on donnait crédit au discours médiatique dominant, on aurait le sentiment que tous les jeunes de France sont paresseux, immatures, voire drogués. Quelle erreur ! Nous recevons dans nos entreprises des jeunes formés, sympathiques, volontaires et qui sont loin d'avoir tous bac + 5 ! Nos jeunes ont besoin d'ètre accueillis, écoutés ; nous avons besoin de leurs visions du monde de demain, de leur enthousiasme, de leur créativité, pas de les insécuriser en permanence.
Au cas où mes propos seraient classés à gauche , [...] je citerais un écrivain de droite , Georges Bernanos : 'Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents.' ?
Ouest-France du mardi 21 mars 2006
C'est court!
L'avis des professionnels
Tiens, tiens, un patron dans la manif !
Liam Fauchard : " Nous avons besoin des jeunes, de leur enthousiasme, de leur créativité, pas de les insécuriser en permanence."
Samedi, Liam Fauchard, gérant du groupe de prospective Futurouest, participait à la manifestation anti-CPE à Quimperlé. Il explique pourquoi.
1. Il est faux de dire qu'il est difficile de licencier pour raisons économiques en France. [...] En revanche, c'est plus compliqué pour des motifs autres (salarié paresseux, incompétent, malfaisant...), mais c'est aussi une manière de ne pas se laisser aller uniquement aux humeurs.
2. Le droit français est clair. L'employeur détient le pouvoir de décision (et le pouvoir disciplinaire) et lui seul. Au fil de l'histoire, des contre-pouvoirs ont été instaurés pour rééquilibrer cette asymétrie (conventions collectives, représentants du personnel, obligation de négociation, etc.). Cela ne s'est pas fait par hasard, mais pour contrecarrer l'exploitation forcenée dont la classe ouvrière a eu à souffrir de la part de la bourgeoisie industrielle.
3. Il est faux de dire qu'au Danemark on a expérimenté des systèmes type CPE. Il est juste de dire qu'au Danemark le marché du travail est plus fluide que chez nous et que l'on peut rompre un contrat de travail aisément de part et d'autre. Encore faut-il savoir comment ça marche : un salarié licencié sait qu'il peut compter sur le maintien de son dernier salaire ? hauteur de 90 % pendant cinq ans, d'une part, et qu'il aura à sa disposition un dispositif puissant d'aides, de formation et de reclassement, d'autre part. Comment ne pas être un salarié serein dans ces conditions ? Résultat, le chômage de longue durée est inconnu dans ce pays. Mais ceci répond à un objectif collectivement décidé et accepté par les Danois, y compris leur Medef : maintenir la cohésion sociale. A l'arrivée, les Danois financent cela par des prélèvements à hauteur de 52 % du PIB au lieu de 45 % en France. De plus, les administrations danoises sont entièrement au service du développement économique et des entreprises et s'emploient régulièrement ? simplifier les procédures.
4. La génération du baby-boom et de Mai-1968, ma génération, est devenue arrogante, égoïste et ectoplasmique ; comme un gaz parfait, elle a occupé tout l'espace disponible, éjectant ses parents du système productif et empèchant ses propres enfants d'y entrer. Cela a assez duré. Si on donnait crédit au discours médiatique dominant, on aurait le sentiment que tous les jeunes de France sont paresseux, immatures, voire drogués. Quelle erreur ! Nous recevons dans nos entreprises des jeunes formés, sympathiques, volontaires et qui sont loin d'avoir tous bac + 5 ! Nos jeunes ont besoin d'ètre accueillis, écoutés ; nous avons besoin de leurs visions du monde de demain, de leur enthousiasme, de leur créativité, pas de les insécuriser en permanence.
Au cas où mes propos seraient classés à gauche , [...] je citerais un écrivain de droite , Georges Bernanos : 'Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents.' ?
Ouest-France du mardi 21 mars 2006
5 Comments:
Magnifique!
oui bel article et je suis sûre que ce patron n'est pas seul à penser ainsi.
hier soir François Chérèque a eu aussi de beaux propos dans l'émission France Europe Express.
http://delvolve.typepad.com/vronique_delvolv/
Blog à visiter pour la franche rigolade ou alors les pleurs c'est selon l'humeur, et en plus cette personne est docteur en droit et élue du VIIè à Paris, elle n'a pas dû en sortir beaucoup.
Je suis patron et j'ai un avis un tout petit peu plus nuancé. Il n'est en effet pas difficile de licencier pour raisons économiques en France. Néanmoins, cela entraine une forte insécurité juridique et c'est bien là le problème. Une entreprise peut tout à fait être dans une situation où elle perd de l’argent, procède à des licenciements économiques pour sauver son activité, et perd néanmoins son procès aux prud’hommes face à des salariés licenciés bien conseillés. Plutot que le CPE, il faudrait mieux clarifier les causes du licenciement économique, pour éviter les recours abusifs.
Le lâche, le saboteur et le traître
Le CPE nous dévoile une certaine vérité sur des hommes et femmes politiques, des bandes organisées pour détruire la France et non pour la diriger.
Parmi eux il y a ceux et celles qui veulent s’inspirer du programme de Tony Blair, sans dire aux Français que ce n’est qu’un bouquet de CPEs sans protections qu’on y trouve ; ils sont des simples saboteurs d’un petit pas dans la direction qu’ils considèrent bonne. Il y a aussi ceux à droite qui n’ont cessé d’appeler à faire bouger les choses dans le sens du CPE, mais qui le lâchent lâchement. Et il y a enfin celui qui loue le libéralisme et qui veut faire la guerre au CDI mais qui fuit lâchement la première petite bataille (celle du CPE) en face des étudiants et lycéens, et combat même son propre camp pour ne pas dire le trahit!
Je vous laisse déterminer qui est le ou la lâche, le saboteur et le traître, même qu’un certain cumule les trois rôles.
Tous utilisent la même arme : les médias qui sont étrangement leurs complices. Des médias tenus par des groupes d’intérêts mystérieux dont la mission serait :
- empêcher tout gouvernement d’expliquer sa politique…et saboter les projets qui aident à renforcer la France
- diviser les français entre eux et avec l’Europe et le reste du monde
- assassiner à leur manière les hommes politiques et hommes d’affaires patriotes, de gauche comme de droite, pour laisser le champ libre aux ennemis d’une France unie et forte.
Il est regrettable qu’il n’y ait pas assez d’hommes ou femmes politiques qui seraient prêts à risquer un de leurS posteS (qu’ils cumulent!) en disant la vérité qui pourrait donner à des dizaines de milliers de jeunes un accès à un vrai emploi et un bon départ dans la vie.
Raymond Hiresh
Paris, France
Notes :
1) Face à l’efficacité du CDI et de la stabilité/rigidité des emplois qu’il crée il n’y a que le CPE qui peut faciliter l’entrée des jeunes dans des vraies emplois. C’est comme si dans un jeu de chaises musicales certains pouvaient rester assis pendant que d’autres doivent tourner autour d’une ou deux chaises. Oui on peut refuser et rejeter le CPE, mais dans ce cas il faut être cohérent et refuser et rejeter le libéralisme …et ceux des hommes et femmes politiques qui le défendent, de gauche comme de droite!
2) Le vrai problème n’est pas la précarité, mais l’absence de solidarité et de patriotisme. N’attendez pas de ceux qui vous vendent le libéralisme de promouvoir une France unie et forte, car ils préfèrent la diviser pour mieux la vendre et partir en laissant des caisses vides. Pendant ce temps ils vont nous occuper avec le terrorisme ou communautarisme et en promenant les jeunes et moins jeunes dans les rues.
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