dimanche, juin 04, 2006

Le dynamisme étonnant et merveilleux des jeunes cadres


Cette affirmation enthousiaste pour la chair fraiche on la doit à François Régis Hutin, la croûte molle qui dirige l'illustre quotidien Breton Ouest-France. Créé par d'anciens résistants, l'état d'esprit général de la maison semble avoir bien changé à présent puisqu'elle ne cesse de défendre, à travers ses choix éditoriaux, la bonne grosse pensée dominante conservatrice, en fustigeant justement le conservatisme de ceux qui ne veulent plus se faire enculer par le "changement, la modernité, le dynamisme et l'adaptation".

Ces propos de François Régis n'ont pas, comme ont pourrai le penser, été recueilli depuis le bord d'une piscine d'un quelconque bain turc ou l'auteur aimerai à se ressourcer tout nu dans une serviette de bain, fumant de l'opium, mâchouillant des anchois fris, reluquant les jeunes mâles passant par là, en espérant retrouver une dernière fois toutes les sensations que procure une bonne érection, depuis longtemps oubliées. Ca pourrait expliquer le côté "border line" du truc.

Parce que bon faut pas pousser tout de même !

C'était en première page du journal du samedi 3 juin. Je te la replace dans le contexte.
En effet, notre pays ne décline pas dans toutes ses parties, dans toutes ses régions, dans toute l'activité économique. Nous connaissons heureusement des entreprises extraordinairement performantes ; des équipes de cadres, souvent jeunes, d'un dynamisme étonnant, merveilleux ; des universités qui sont à la pointe dans plusieurs domaines ; des chercheurs perspicaces, audacieux, que l'on nous envie...

Voilà . Rigolo non ? Si tu fais gaffe à la petite liste des trucs qui vont bien pour le Hutin, c'est quand même restreint hein ?!

T'es dedans toi ?

Moi non plus !

Top là man ! Give me five ! Tâte moi la couille mon frères ! Ni chercheurs perspicace, ni cadres merveilleux, ni entreprise performante, ni université à la pointe dans plusieurs domaines, je suis un de ces nombreux boulets que traîne ce pays qui du coup décline d'un côté et qui va finir par se casser la gueule tout seul comme une merde.

Imagine le monde dans lequel vit cette pointure intellectuelle sans qui la voie de notre destin nous paraîtrait bien sombre. Moi ça ne me pose pas de problème, j'ai travaillé pour Ouest-France, ou plutôt sa régie publicitaire, Précom, et vu que l'on ne sait plus trop qui de la pub ou des journalistes régie l'autre, c'est pareil.

Et bien c'est vrai que les cadres à l'époque ils étaient plutôt du style "jeunes et merveilleux". Tout fraîchement démoulé d'HEC, encore tiède, le sourire enjôleurs, le teint bronzé (en Bretagne c'est très fort...) ils étaient assez cool. Et surtout ils subissaient sans broncher les foudres d'un supérieur très autoritaire (qui s'est avéré totalement incompétent sur la longueur, l'excès d'autorité donne souvent l'apparence du contraire). Enfin bref. Le truc c'est que y a pas plus lécheur de cul qu'un cadre. C'est encore ce qu'il y a de plus efficace pour l'avancement. Et plus ils sont nul, plus ils sucent. Ces mecs ont un respect énorme pour la hiérarchie.

Remarque, c'est débile ce que je dit, les employés du bas de l'échelle sont parfois comme ça aussi.

Oui mais Le Hutin il va pas lever le coude le soir après le boulot au troquet d'en face avec ses pôtos imprimeurs. "Alors messieurs ça gaze !? Hé René t'es con tu me l'a noyé ! Putain c'est pas vrai ! Faut jamais dépasser le bas des lettres "Ricard" ! Ouais c'est bon, c'est bon tu payes la prochaine, et puis c'est tout. Ouaaiiis l'autre que de la gueule ! Hé va te faire foutre !"

Il nous aurait peut-être confié dans le même élan d'humanité, la larme à l'oeil, qu'il les trouvait "merveilleux " et "étonnants>" ces ouvriers qui chaque jour travaillaient durement pour permettre aux centaines de milliers de lecteurs du grand ouest de lire ses éditos à la con.

Avec les régimes communiste on était dans la glorification constante du bon gars aux gros bras avec les manches de chemise retroussées et le regard tourné vers l'avenir. (tu veux savoir c'est vers où qu'on regarde quand on regarde l'avenir ? Et bien c'est sur le coté, un peu en haut mais pas trop, sinon ça fait le mec qui regarde dieu dans le ciel. Et ça, ça fait pas communiste.) C'était un peu excessif. Surtout dans le même temps on se foutait bien de leurs gueules aux ouvriers en fait. Ca fait populiste de flatter le prolo ! Mais l'image d'Épinal de l'un à été remplacée par celle vachement épinale aussi de l'autre. Le cadre sup, la cravate au vent, les manches de chemises pas retroussés, qui regarde vers l'avenir. (Là par contre, quand un cadre regarde l'avenir c'est plutôt vers le bas, pour pouvoir lire son écran de pc portable).

Je vois pas la différence entre les deux. C'est de la propagande dans un cadre (ouf,ouf!) comme dans l'autre. Parce que ce qui est rigolo c'est que les cadres représentent moins de 10% et même peut-être moins que ça de la population de ce pays. Et pourtant dans la représentation de base du citoyen français à la télé on ne vois que ça. Des mecs en costard. D'ailleurs même l'info donne l'impression qu'il n'y a que des cadres sup dans ce pays. T'écoute france-Info, c'est la bourse, les actions, les vacances "pas cher" à 800 euros le week-end par personne (sic), les meilleurs placement, les conseils au propriétaires, les trucs pour payer moins d'impôts etc, etc..

A tel point que chacun pense qu'il va devenir cadre. Du coup tout le monde essaye de faire des études supérieurs, plus de la moitié se plante et après il y a plein de chômeurs non qualifiés et y a plus de plombiers et d'électriciens. C'est malin.

Revenons au merveilleux et à l'étonnant selon FanFan-RéRé. Pour moi il commet là un délit flagrant en plein devant tout le monde. Dis moi si je me trompe mais je crois bien que ça s'appel du racisme social. Bon d'accord c'est pas parce que tu dis que t'aimes bien le café que t'aimes pas le thé pour autant. Mais non d'une crotte il voudrait nous faire sentir que 60 % de la population française constitué d'ouvriers et d'employés ne peut absolument pas faire parti des choses dont on peut se réjouir dans ce pays du fait de la qualité de leur travail, de leur dynamisme ou de leur performance il ne s'y prendrai pas autrement.

Les cadres "merveilleux". Elle parle de quoi là la Réré ? C'est pas un peu... comment on dit ?... dithyrambique ? Ah les jeunes loup qui lui gèrent son buzness, qui pressent les salariés comme des citrons, qui améliorent sans cesse la putain de productivité à la con et lui font gagner toujours plus de pognack ils sont évidemment merveilleux ! En plus ils sont propre, parlent bien, lui sourit tout le temps et lui donne l'impression d'être beau et intelligent alors qu'il est bête comme un chèvre allemande.

Et puis tout ça enrobé dans un texte bien culpabilisateur rapport au vote du 29 mai de l'année dernière évidemment. Moi j'avais un peu de mal sur l'analyse "rejet des élites". Ca fait caricaturâtral(un mix de caricature et théâtral). Mais en fait quand t'entends les discours des mecs un an après t'es pas déçu. Parce que le rejet des élites d'un côté, si rejet il y a, c'est pet de chiwawa par rapport au rejet du peuple de l'autre côté.

Je me suis souvenu d'un voyage au Pakistan ou je partageai un wagon de train avec un fils de notable. Le fils de l'ancien directeur des trains Pakistanais. Rencontré dans le hall de la gare ce gars là nous avait, moi et mes amis, casé dans le wagon VIP d'un train harchi bourré de voyageurs. Le train quittait la ville de Lahore dans la nuit, traversant les quartiers déshérités de la ville. Mais vachement déshérités. Une horreur. Un vrai cauchemar. Le truc qui fait bien pitié quoi. Et là mon potes filsdeu me désignant les taudis défilant devant nous d'un geste nonchalant de la main, me dit: "You see that ? It's rubish. Those people are rubish. Not good."

Ca m'avait scié. Ca peut paraître bête comme anecdote mais ce qui était presque drôle c'était la maladresse de ce propos dans le contexte. Ce gars pensait que je faisais parti comme lui de "l'élite". Étant forcément un bourgeois parce que suffisamment riche pour me payer un voyage jusque chez lui. Et puis je représentais pour lui aussi probablement, un peuple "évolué". Le bon gringo ! El gringo ! Alors soit il m'a dit ça sans réfléchir. Juste parce que cette pensée l'obnubile sans cesse, un peu comme la Réré. Soit il a ressenti une sorte de gêne , de honte, vis à vis de moi, dans un sentiment chauviniste mal placé, et a voulu rendre responsable ces pauvres gens de leur sort afin de dédouaner le pays de sa responsabilité vis à vis de cette situation. Une manière de dire "le Pakistan c'est pas ça. Ca c'est la honte, du consommable , du qui sert à rien." Ce mépris exprimé si cruement m'avais vachement choqué.

Le Hutin c'est pareil. Parce que c'est complètement nul de venir te parler de ces putains de cadres merveilleux à la con. Pour lui y a les entreprises, les chercheurs, il a du se forcer à rajouter les Universités pour faire bien,et puis les cadres. Et hop le reste c'est que des emmerdes. Des salariés fainéants qui demande toujours plus, qui votent mal, et qui sont tellement cons que ça vaut même pas le coup de leurs proposer des trucs à lire trop intelligent, du coup il écris les éditos du journal lui même et ça économise un salaire.

Parce que notre Réré BretoNne à nous elle est très méritante. Attention ! Faut dire que son poste de directeur général il le doit uniquement au fait qu'il est quelqu'un d'extrèmement compétent, dynamique, performant et audacieux. Le fait qu'il porte le même nom que le fondateur du journal est un pur hasard. Des Régis-Hutin il y en a plein en Bretagne. C'est comme les Michelins en Corrèze . Si, si. Du coup des fois les directeurs se succède et porte le même nom alors qu'en fait ça a changé de famille. (A propos de Michelin d'ailleurs je me suis dit qu'avec sa combinaison de sauvetage auto-gonflante et les litres de flottes qu'il a du avaler, quand on l'a retrouvé, il devait ressembler au bibendum. On échappe pas à son destin ! D'ailleurs vous avez remarqué comme les grands patrons ont des morts par accident qui nous arriverait jamais à nous. Comme Le FUR fondateur et patron du groupe Brioche Dorée, mort dans un accident d'hélicoptère en rejoignant son île privé, Paul-Louis Haley PDG du groupe promodès, disparu dans le crash de son jet privé en Angleterre et puis l'autre là qui se prend pour Hemigway à la pêche au gros. Sont trop bête. )
²11²
Je ne sais pas si les pauvres n'aiment pas les riches. Il y a de toute façon une certaine fascination entretenue par les médias et ça dure depuis le début des civilisations j'imagine. Par contre il y a une chose qu'est assez évidente ; les riches n'aiment pas les pauvres. Oui je sais c'est nul cette notion de riches et de pauvre. C'est plus du tout à la mode. Et puis qui est riche et qui est pauvre hein ?! L'Insee et des instituts dans ce genre se prennent la tête pour trouver des définitions, un niveau de revenu moyen à partir duquel tu peux plus faire certain truc de base comme payer ton forfait de portable... Mais moi je vois bien ce que je veux dire. Et les plus riches font preuve d'un mépris absolument étonnant pour le peuple dans son ensemble.

Tiens par exemple tu crois que Ségolène elle parlerai de cette idée de camp militaire pour les adolescents en difficulté si un seul de ses gosses à elle avait une chance de se retrouver pensionnaires de ce genre d'institutions un jour ? Ben non, elle sait bien que ça n'arrivera jamais. Que ça n'a aucune chance d'arriver. Encore un truc pour les enfants de pauvres à qui on a le droit de faire tout ce que l'on veut avec la bonne conscience en plus.

Je me souviens aussi de Maleck Bouti avouant que dans son enfance il avait plus souffert de la pauvreté que du racisme. Ca m'avait vachement surpris. Mais en fait c'est vrai que plus que les délinquants, la racaille, les sauvageons, les noirs ou les arabes, ce que l'on aime pas c'est les pauvres. Ils font chier. Au lieu de rester pauvre et peinards ils arrêtent pas de remuer, de gueuler et de voter pour n'importe qui.

A l'occasion des élections présidentielle de 2002 de nombreux journalistes n'ont pas manqué de pointer du doigt les classes laborieuses, accusées d'avoir massivement voté pour Jean-Marie Le Pen. Quelques minutes de réflexions leur auraient pourtant permis de constater que la représentation des ces derniers au sein de l'électorat frontiste ne dépassait pas, proportionnellement, leur représentativité au sein de la société française. Encore aurait il fallu qu'ils connaissent l'exacte ampleur de cette proportion (25% d'ouvriers, 60% avec les employés). Aucun commentaires bien sur la l'importance du vote des artisans et commercants ni sur l'importance des catégories sociales les plus élevées votant régulièrement pour le Borgne Breton. Les prolos c'est que des cons !

Et surtout des fois ils doutent ! C'est terrible ! Ils se rendent pas compte que pourtant c'est vachement cool la vie ! Que ce pays est merveilleux, que les équipes de cadres sont étonnantes de dynamisme et qu'il suffirait que chacun face des "efforts" pour être plus étonnants et merveilleux pour que tout aille mieux.


Si tu veux rigoler tu peux toujours te tapper l'article entier que voici :

par François Régis Hutin
Contre la paralysie...

« Toute ma vie, j'ai aimé la France. J'ai perdu l'admiration qu'elle m'inspirait. J'en suis navré. J'ai cessé de vanter ses vertus... Une France qui refuse le changement, qui appréhende la modernité comme une menace, est une source d'inquiétude pour quiconque croit dans l'Europe et dans la France elle-même », écrit Denis MacShane, député travailliste, ancien ministre britannique des Affaires européennes (1).

Ce jugement sévère et dur devrait nous pousser à nous interroger sur nous-mêmes. Nombreux sont ceux qui, depuis quelque temps, alertent les Français en parlant du « déclin » de notre pays. Ils soulèvent l'indignation de beaucoup et déclenchent les sarcasmes. Mais le mot « déclin » peut être interprété de différentes façons. En effet, notre pays ne décline pas dans toutes ses parties, dans toutes ses régions, dans toute l'activité économique. Nous connaissons heureusement des entreprises extraordinairement performantes ; des équipes de cadres, souvent jeunes, d'un dynamisme étonnant, merveilleux ; des universités qui sont à la pointe dans plusieurs domaines ; des chercheurs perspicaces, audacieux, que l'on nous envie...

Cependant, nous voyons bien que quelque chose cloche, à commencer par l'image que nous donnons de nous-mêmes. C'est comme si, dans une sorte de crispation, nous voulions nous dénigrer. L'affaire Clearstream ne sert pas beaucoup la réputation de notre personnel politique. La crise des banlieues, qui couve toujours et manifeste que notre système d'intégration patine, effraie les Français, bien sûr, mais aussi les étrangers dont certains hésitent même à nous rendre visite. Là-dessus arrive l'affaire du CPE avec ses manifestations parfois violentes dont les images ont fait le tour du monde... Mais, de plus et peut-être surtout, le « non » au référendum a fait douter de la volonté européenne de la France. Pourtant, près de la moitié des Français ont dit « oui » au référendum et nombre de ceux qui ont voté « non » l'ont fait, non pas contre l'Europe, mais pour protester contre notre gouvernement.

... relancer l'Europe

Il n'en reste pas moins que, comme l'écrit Alain Duhamel (2), « la France a gâché sa plus belle carte historique, l'atout maître de son influence internationale, le levier qui lui offrait un rôle, un statut et un prestige : l'Europe ». Pourtant, l'Europe c'est la France qui en a repris l'idée et l'a faite sienne. Tous les Présidents, de droite comme de gauche, ont choisi de la soutenir et de la promouvoir contre vents et marées. C'est un Français, Valéry Giscard d'Estaing, qui avait réussi à rassembler vingt-cinq nations sur un texte commun, et c'est la moitié de la France qui a tout mis en panne par un « non » dont on voit, aujourd'hui, les méfaits sur notre influence. À l'étranger, on doute de nous. On ironise sur notre légèreté. On regarde avec condescendance notre arrogance qui ne sert, dit-on, qu'à voiler notre inconsistance. On s'inquiète de notre immobilisme : « Les conservateurs, à droite comme à gauche, sont la force dominante en France. » Pour eux, « rien, en France, ne doit évoluer, de manière que tout soit pareil. C'est la voie royale vers nulle part, alors que l'acceptation de la modernité favoriserait tout, sauf l'immobilisme », écrit encore Denis MacShane.

La construction de l'Europe avait aussi le mérite de nous tirer hors de nous-mêmes, vers le haut, loin de notre propension à nous replier, à nous refermer, comme si nous n'avions de leçon à recevoir de personne, comme s'il n'y avait pas d'autres modèles que le nôtre. Eh bien, justement, c'est aussi pour lutter contre ce repli qu'il ne faut pas attendre encore un an pour relancer l'Europe. « Cela risquerait, à la fin, de nous couper de nos partenaires et de les exaspérer », estime Jacques Barrot (3). Alors que les nouveaux arrivants en Europe, pleins d'espoir et de dynamisme, veulent aller de l'avant. Il nous faudrait, plus que jamais, être présents et actifs pour travailler en Europe avec ceux qui, comme de nombreux Français, veulent réguler le marché, progresser dans le domaine social, fixer les frontières, réaliser des grands projets, tels que Galileo ou la structuration ferroviaire du continent, etc.

Pour avancer, il faut que les dirigeants, cessant toute démagogie préélectorale, disent la vérité à notre pays : la France n'est pas seule au monde, le modèle français n'est pas le meilleur en tout domaine. La France a des atouts formidables. Pour les valoriser, il faut accepter les changements, l'évolution, l'adaptation et relancer l'Europe.

C'est bien connu, seul le mouvement évite la paralysie.

(1) Le Figaro, 22 avril 2006.

(2) Libération, 31 mai 2006.

(3) Paris-Match, 1er juin 2006.

...

29 Comments:

At juin 10, 2006 10:50 PM, Anonymous Anonyme said...

Non mais il faut être objectif. Si les pauvres payaient plus d'impots, avaient un pouvoir d'achat supérieur et en plus votaient comme s'ils étaient riches on aurait pas ce genre de problèmes de conflits de classes.

 
At juin 11, 2006 3:41 AM, Anonymous Anonyme said...

La PQR réussit à faire pire que Le monde, c'est dire...

 
At juin 11, 2006 8:49 AM, Anonymous Anonyme said...

Un seul mot à dire : continue!

 
At juin 11, 2006 9:44 AM, Anonymous Anonyme said...

Les aspirations des pauvres ne sont pas trés éloignées des réalitées des riches.

 
At juin 11, 2006 10:24 AM, Anonymous Anonyme said...

les riches n'aiment pas les pauvres

Pas sur... Je trouve marrant qu'en occident ces deux classes qui se détestent, essayent toutefois de se ressembler plus ou moins inconsciemment...

Ca se retrouve bien dans la mode et le branding ou les riches essayent de ressembler aux pauvres (avec reprise des codes des gettho) et les pauvres qui veulent ressembler au riches (avec des repères comme le golf ou de polo, bref, pas des activités de prolo).

Meme si ça m'etonerai que le vieux réré tape sa casquette et sa chaussette sur le survet', je suis pratiquement sur que ses enfants (petits enfants) le font.

 
At juin 11, 2006 12:10 PM, Anonymous Anonyme said...

Je ne m'étonne pas du tout de ce racisme social puisque le premier à le faire est le chef de l'Etat lorsqu'il parle "des forces vives de la Nation" ce qui laisse supposer qu'il y a les autres, les forces pas vives de la Nation qui font rien qu'à emmerder les winners.

"Le truc c'est que y a pas plus lécheur de cul qu'un cadre. Et plus ils sont nuls, plus ils sucent."
C'est très cartésien un cadre : "je pense" donc je suçe.

Une fois pour toute je n'ai pas dit Non à l'Europe j'ai dit Non au projet de Constitution : l'Europe doit être autre chose qu'un espace de libre concurrence non faussée, un point c'est tout que ça te plaise ou non mon cher réré, moi ce que je veux c'est une Europe de peuples unis et non en concurrence.
Et enlève toi de l'idée que j'aurais voté Non pour protester contre les politiques français : c'est bien essayé mais tu ne trompes personnes avec ton explications à 2 balles. C'est précisement parce-que je ne veux pas qu'on me prenne pour un con, par exemple dans des éditorios comme ceux-là avec des mots comme "Changement", "Modernité", "Progrès" qui ne sont que des détournements sémantiques employés pour introduire une réalité contraire de ce qu'ils signifient.
Que la France soit un pays rigide sur le plan de la fiscalité et du droit social est une thèse qui a été contredite par le cabinet d'audit américain KPMG. Les sophismes ne prennent plus : ça c'est une explication plus réaliste du Non.
On a bien compris qu'une certaine caste a besoin d'un cadre juridique européen pour pouvoir exercer ses 4 volontés c'est pour ça qu'elle saute comme un cabris en s' écriant qu'il faut relancer l'Europe, ne faites pas comme si de rien n'était, on vous voit venir.
Mais c'est normal que les vieux croutons expriment leurs pathologies neurodégénératives, je sais pas pourquoi ils sont tous atteints du syndrome de Gille de la Tourette. Ils passent leur temps à insulter les partisans du Non avec une préoccupation quasi obsessionnelle du regard étranger.
Nous avons les racistes sociaux les plus cons du monde, n'étendons pas cette notion à l'échelle européenne.

 
At juin 11, 2006 4:05 PM, Anonymous Anonyme said...

Pour François Régis voilà ce que je préconise: le livrer dans une décharge publique rennaise au viol d'une dizaine d'homosexuels S.D.F psychopathes et séropositifs. Une fois sauvagement enculé et infecté. Le conduire dans un champs de bouse d'ille et vilaine afin d'y subir un écartèlement grâce à 4 gros tracteurs préalablement derobés à 4 gros péquenots, si possible éleveurs de porcs et lecteurs de ouest france(il faudra aussi penser à les massacrer rapidement).
Une fois les 4 membres de François Régis lentement arrachés, contempler son agonie en ricanant. Le décès survenu,ramasser et enfermer les morceaux dans un sac d'engrais(non lavé) qu'on postera directement au domicile de sa fille, bretonne de l'année 2004.

 
At juin 11, 2006 4:32 PM, Anonymous Anonyme said...

j'aime bien le coup des chercheurs (en tant qu'apprenti chercheur)... perspicaces, pourquoi pas, audacieux, c'est clair, faut de l'audace pour se lancer dans des études galères et totalement méprisées par le gouvernement jusqu'à la trentaine, et on nous les envie tellement qu'ils se font pas prier pour se barrer à l'étranger...

non seulement il dit n'importe quoi, mais en plus il dit n'importe quoi.

Françoué

ps: ouf, elryu est de retour! j'aime beaucoup ton blog, tout salopard d'élite extraordinairement performante que je suis (ah bon??)

 
At juin 11, 2006 5:27 PM, Anonymous Anonyme said...

Excellent texte. Plus d'analyse que la plupart des articles dit "professionnels". De plus c'est drôle à lire ce qui est encore plus rare.

Il y juste les fautes d'orthographes qui demandent parfois une seconde lecture.

 
At juin 11, 2006 6:07 PM, Anonymous Anonyme said...

putain, tu t'es mis d'accord avec agnes pour nous saboter notre desir d'avenir ?
:-)

 
At juin 11, 2006 6:56 PM, Anonymous Anonyme said...

La France rêvée de Réré : une France qui a la banane ! (comprend qui pourra)

 
At juin 11, 2006 7:33 PM, Anonymous Anonyme said...

Monsieur,

Vous vous répétez. Vous avez trouvé votre fond de commerce, et il faut en convenir, les éditoriaux de Ouest France se ressemblent souvent.

Vous vous répétez, et c'est toujours aussi drôle.

Mais tout de même.

Pourquoi le père Lustucru est-il un gros con ?

La réponse à cette question se fait attendre. Et contrairement à l'édito présent, je n'ai pas déjà trouvé de réponse dans vos précédentes communications.

Veuillez recevoir Môssieur, mes très respectueuses salutations !

 
At juin 12, 2006 1:22 AM, Blogger coco_des_bois said...

Moi moi !
Moi je suis dedans, je suis un jeune (enfin 30 ans attention) cadre dynamique et merveileux !
Bah oui je réponds à ta question quoi.
Alors bon, c'est vrai que je ne grimpe pas aussi vite que certains, à vrai dire je ne grimpe pas du tout, je me contente d'observer tous ces jeunes merveilles en cravate (la dernière que j'ai porté n'a pas vu le soleil depuis 2000), se dépenser comme des fous pour faire croire que non seulement ils bossent, mais en plus ils sont importants, que pas mal de trucs dépendent de leurs décisions, et que si on les écoutait plus, tout irait beaucoup mieux !

Alors en fait non je ne suis pas un jeune cadre merveilleux, je suis un gros branleur dans un océan de branleurs qui ne branlent rien (paradoxal pour un branleur non ?) mais qui pourtant enchainent les lieux communs à la machine à café :

- les fonctionneires sont des branleurs qui sont payés avec leurs impots
- ces cons de français ne comprennent rien aux réformes
- tiens c'est bon cet échantillon gratos de yupala-gazeux qu'ils donnaient sur le parvis de la défense ce matin
- t'as lu 20 minutes ? encore un chien écrasé et des attentats et des grèves...
- moi j'adore les voyages, j'emmene ma femme en république dominicaine une semaine
- oah elle est bonne mon assistante

... je vais dormir (ça c'est de moi)

 
At juin 12, 2006 10:08 AM, Anonymous Anonyme said...

Comme la plupart des gens qui peuvent se réjouir en te lisant au boulot lundi matin, je suis pas ouvrier, ni employé...

Je suis un ancien jeune chercheur dynamique en train de se recycler en jeune cadre (34 ans, j'aurai bientôt plus droit à l'adjectif) dynamique, j'aime beaucoup ce que tu fais, et j'aimerais bien aplatir la gueule d'une bonne moitié de nos « élites » à coups de pelle.

D'une certaine façon, c'est ce que tu fais dans ce blog. Meeeeeeeeeeerci c'est tellement jouissif.

 
At juin 12, 2006 12:20 PM, Anonymous Anonyme said...

Avant, on paraît le peuple de toutes les vertus ? Ça dépend quel peuple. Parce que les "classes laborieuses", bon, à part les cocos, y a pas grand monde qui les glorifiait... Et les principaux médias étaient pas cocos, avant pas plus que maintenant.

En revanche, Fox, t'as parfaitement raison si on considère que "le peuple", ce sont les classes dites "moyennes" (déjà, l'appellation, elle est pas très sympa --> les moyens, les lambdas, les "y a rien à en dire", quoi).

 
At juin 12, 2006 3:31 PM, Anonymous Anonyme said...

Bilhou said
Toujours un problème avec les régions autres que la Bretagne, El Ryu. Clermont-Ferrand n'est pas en Corrèze et Michelin n'est pas à Tulle, ni à Brive (ni à Marcillac-la-Croisille). Mais bon, quand même plus drôle que le mec d'Acrimed qui nous cause des DNA...

 
At juin 12, 2006 3:36 PM, Anonymous Anonyme said...

En plus il utilise des références qui tuent comme A.Duhamel, J. Barrot et Giscard ... que des bons hommes !!!
Effectivement, c'est à mourir de rire, malgré le ton larmoyant utilisé dans ce torchon ... c'est pas très charitable !!!

NB : il est tout beau notre FRH avec sa médaille au cou qu'on dirait un saint-bernard ou une vache de nos montagnes
NB2 : le mouvement anti-CPE, loin de révolter l'Europe, à plutot un capital de sympathie chez nos voisins par son coté anti-conformisme ambiant.

 
At juin 12, 2006 5:23 PM, Anonymous Anonyme said...

Mouarf !
on a attendu un moment mais ça valait le coup. 'tain je suis content d'habiter à Marseille (même si la Provence, c'est largement pire que Ouest France je crois - ne faites pas cette tête incrédule je vous prie).
Bon sinon ce que j'ai préféré quand vous avez dit tout haut ce que je pense tout bas depuis au moins dix ans, à savoir la surreprésentation des couillons à cravates (CAC -40?) dans les médias, et le fait qu'ils se prennent pour le sel de la terre, alors qu'ils constituent au maximum 5% de la population française, allez 8 promo pour l'été.
Quant au "populisme" (terme qui n'existe en français que pour désigner un sous-genre littéraire, je ne me lasse pas de le rappeler)expliquons aux gens que le Front National est le premier parti...patronal. Vé oui.

 
At juin 12, 2006 9:54 PM, Anonymous Anonyme said...

Oui Manu

Vive le populisme... Yves Gibeau (Allons-z-enfants), Louis Guilloux appartenaient à ce courant littéraire.

Un bouquin (préfacé par Annie Lacroix-Riz) de Hurt Gossweiler montre que les nazis ont été financés et poussés par les industriels.

 
At juin 13, 2006 1:56 AM, Anonymous Anonyme said...

Toujours aussi génial, le Ryu.

Je suis pas mécontent d'avoir découvert ton blog il y a de cela quelques mois...

Encore merci pour ces articles drôles et pertinents à la fois ! :o)

 
At juin 13, 2006 6:20 AM, Anonymous Anonyme said...

Hey; juste un petit mot gratos, franchement ça fait plaiz' de voir une nouvelle entrée dans ton flux RSS ! Et puis de l'autre coté (tourne la tète) c'est agréable un journal qui ne bouge *que* quand le mec a quelque chose à dire, pas juste parce que le temps passe bètement et qu'il faut écrire un truc, n'importe quoi. Avec un petit mot comme quoi on est en vacances, genre.

Ya pas, quoiqu'en pense Renaut DDDDVvvblgz c'est comme ça (aha, aha I like it) que ça m'botte, moi. Quant à l'ortographe, j'ai cessé de lutter, et là aussi ça finit par passer. C'est vrai quoi, si t'as besoin de ponctuation pour te souvenir de ce que le sujet de la phrase est au pluriel, c'est que tu suis pas bien ;)

Tiens, un article de gratteux !

Bonne journée !

 
At juin 13, 2006 12:26 PM, Anonymous Anonyme said...

Extraordinaire papier.
Ca valait le coup de se reposer un peu.
Elryu, tu ne le croiras pas, mais mon jeune cadre dynamique (et autoritaire et incompétent) s'appelelle Michelin !
(putain, il vient juste de m'écrire un mail !!! il me flique)

 
At juin 13, 2006 4:49 PM, Anonymous Anonyme said...

La Tarte au Faux-Déclin : une recette bien connue ! Mais attention à ne pas trop la faire cuire.

La Tarte au Faux-Déclin est un standard depuis que la démocratie a été inventée, et avec elle, le pétrissage quotidien de cette bonne pâte d'opinion publique. Lire Noam Chomsky. En donnant à manger du Faux-Déclin à ses ouailles, le Chef peut tout se permettre. Tout justifier. Le Faux Déclin s'avale généralement avec un journal papier ou télévisé (c'est un peu sec). Dans les grandes villes, c'est même gratuit sous emballage 20mn ou Métro, qui contiennent souvent d'autres produits de la gamme Grande peur, comme "la Défense de la nation" ou "l'insécurité".

Attention à ne pas confondre avec le Vrai-Déclin que l'on trouve à la caisse du supermarché ou devant une agence immobilière. Et là, attention aux abus. Ne jamais en consommer. Nos Grands Pâtissiers le savent et choisissent en général de ne pas s'occuper du Vrai-Déclin. C'est toxique et ça colle aux doigts. En général, ils n'ont pas l'antidote. Il vaut bien mieux se contenter du Faux et d'ailleurs se limiter à dire ce qu'il faudrait faire, ce qui permet au Grand Pâtissier de durer plus longtemps en gaspillant moins et de faire saliver ceux qui en ont encore (ceux qui n'ont pas trop avalé de Vrai-Déclin). Une bonne pratique (best practice, comme on dit chez nous) consiste à reporter la faute sur ceux qui n'y peuvent pas grand chose et ne dirons rien : les étrangers ou les encadrés. Et de leur faire comprendre que si ça continue, il va falloir agir. Et là ça calme. Et ils se laissent mieux mener dans le pré.

Quand, bouffis de Faux-Déclin, les citoyens en viennent à avoir le bourdon, les excellents Pâtissiers savent réduire les doses, voir même donner de la Tarte à la Relance, comme ici notre bon FRance Hutin. Ce n'est pas que le bourdon soit mauvais en soi, même si c'est douloureux (il existe d'ailleurs des spécialités pharmaceutiques très efficaces, c'est toujours ça de vendu). Par contre, nos chercheurs attestent d'un effet néfaste du bourdon sur le petit commerce. Et là c'est sérieux.

Ne critiquez donc pas FRance Hutin M. el Ryu. Il ne fait que son travail, et procède aux petits ajustements de votre African Queen. Avec quelques exercices, vous pourriez apprendre à mieux digérer le Faux-Déclin. Par exemple en chantant lors du repas : la crise économique, c'est fantastique. La décadence, c'est la bonne ambiance(les Civils.1981).

 
At juin 14, 2006 9:26 AM, Blogger coco_des_bois said...

Je mets ici un extrait de la parabole de Saint-Simon, le livre Les Chiens de Garde de Paul Nizan en parle assez bien entre autres.

« Comme ces hommes sont les Français les plus essentiellement producteurs, ceux qui donnent les produits les plus importants, ceux qui dirigent les travaux les plus utiles à la nation, et qui la rendent productive dans les sciences, les beaux-arts et les arts et métiers, ils sont réellement la fleur de la société française ; ils sont, de tous les Français, les plus utiles à leur pays, ceux qui lui procurent le plus de gloire, qui hâtent le plus sa civilisation ainsi que sa prospérité ; la nation deviendrait un corps sans âme à l'instant où elle les perdrait, elle tomberait immédiatement dans un état d'infériorité vis-à-vis des nations dont elle est aujourd'hui la rivale, et elle continuerait à rester subalterne à leur égard tant qu'elle n'aurait pas réparé cette perte, tant qu'il ne lui aurait pas repoussé une tête. »

Aujourd'hui encore, c'est d'actualité, nos élites nous moralisent et veulent toujours éduquer le peuple sur leur importance...

 
At juin 15, 2006 10:57 AM, Anonymous Anonyme said...

J'ai zappé l'intégralité de l'article, mais je te fais confiance: Le père Hutin est un gros con, (en plus du père Lustucru) . Par contre qu'as tu contre les chèvres allemandes ? Continue surtout, la lecture de ton blog est mon petit moment de bonheur de la journée, encore mieux qu'une première gorgée de bière (surtout vu par Delerm ) ( quoique la première gorgée de bière peut aller de pair avec la lecture de ton blog!!!)et beaucoup mieux que la triste et révoltante réalité de notre boite...et gros becs comme disent nos cousins de l'ouest ( mais plutôt du grand ouest ...)

 
At juillet 17, 2006 11:35 AM, Blogger deligne said...

Le seul gros problème sur ce billet c'est que tu essayes de faire coller une analyse "marxiste" à une réalité qui n'a plus rien de à voir, ou plus grand chose, avec la réalité sociale d'aujourd'hui : tu retardes d'un siècle et ta grille de lecture n'est plus valable. Je ne nie pas que ce que tu constates existe bien mais je pense que tu te plantes en voulant y voir une lutte de classe.

Les représentations du monde que se font les salariés du service publique, les commerçants, les ouvriers, les journalistes, les artisants, les medecins, les agriculteurs, les cadres, etc... ne diffèrent pas fondalementalement.

Il n'y a qu'une catégorie véritablement à part, c'est la très grosse et grasse bougeoisie dont fait partie le très paternaliste Hutin. Elle est ultra minoritaire mais elle est aux commandes et elle a tout intérêt à ce que les citoyens qui ne feront jamais - à de très rares exeptions près comme F. Pinault et qqs autres - partie de leur caste se bouffent la gueule entre eux. Et tu apportes de l'eau à leur moulin, mon pote ;-))

 
At juillet 18, 2006 5:02 AM, Anonymous Anonyme said...

Tout d'abord merci,

C'est un réel plaisir de te lire, de voir que des personnes pensent dans ce pays (sic).
Mais penses tu sérieusement que si les gens étaient solidaires, et non individualistes nous aurions le gouvernement que l'on a. Oui, c'est une plaie dans ce pays que les gens desservent leur intérêt personnel, et ne votent pas. Où votent pas comme il faut, comme tu le dis.
Si les gens délaissaient un peu leurs problèmes personnels, ils se rendraient bien compte qu'ils votent pour des gros incompétents à l'égo disproportionné.
Il n'y a pas de problème de classe, mais les gens sont trop cons alors ils veulent qu'il y en ait un. C'est plus facile de se cacher derrière pour expliquer les choses qui vont pas, qui nous dérangent. Mais il faut regarder devant soi, avancer et faire changer les choses.

Perso, les grèves contre le CPE m'on fait bien marrer. Non pas pour la cause entendue, mais pour la mobilisation. Qui était dans la rue ? Les étudiants, les fonctionnaires, des employés du privé.... Et combien était-on dans la rue ? Une misère. Plus de 3m de chomeurs et on est même pas foutu d'arriver aux trois millions de grèvistes alors que c'est une grève record.
Si ce fait ne montre pas à lui seul le fait que les gens ne se sentent pas concernés par l'avenir de leur prochain...Il n'a pas de problèmes de classe, il y a juste des gens individualistes qui ne feront rien pour que cela change.

Continue à écrire, ça nous fait à tous du bien de te lire.

 
At juillet 18, 2006 8:08 AM, Anonymous Anonyme said...

à rtxdout

Libre à toi de t'illusionner en croyant que glisser un morceau de papier dans une boîte tous les cinq ans (en allant promener le chien ? d'une pierre deux coups, on fait oeuvre utile en se donnant bonne conscience) va contribuer à changer quoi que ce soit. Tu donnes un mandat à quelqu'un de faire ce qu'il veut (en fait essentiellement d'adapter la législation française aux directives européennes, hé oui aujourd'hui le travail d'un député c'est ça), en s'asseyant sur ses promesses avec un courage d'autant plus proclamé qu'il est de gauche.

Tu es libre de t'illusionner et de rester dans ta bulle intellectuelle, mais pas d'insulter les gens en les traitant de cons. Les abstentionnistes sont les derniers démocrates aujourd'hui.

 
At août 06, 2006 6:56 PM, Anonymous Anonyme said...

ouais en gros, ce rêve nazi d'une europe à la botte (des grandes entreprises) que la libération a empêché de justesse, finalement, arrive avec 60 ans de retard et sous couvert de démocratie.

Le député européen c'est aussi nous qui l'élisons. Appelons le mr ducon. alors c'est quoi le job de mr dukon ? c'est de commander au lobbyiste mr filsdeput des études toutes faites (forcément, vu que mr dukon est en général trop vénal et assoiffé de ses avantages pour travailler) montrant que telle ou telle orientation serait bonne pour l'europe (et, comme par hasard, pour la filière représentée par mr filsdeput)

La seule différence, on tape plus sur les juifs aujourd'hui, mais sur ces sales pauvres qui bouffent des crédits sociaux au lieu d'avoir des jobs qui leur rapportent des millions de stock options.

Et nous, la gueule ouverte, béats d'admiration pour les loches de claire chazal ou les clitoris de l'ile de la tentation, on reste assis à se dire que c'est moche mais qu'on y peut rien, qu'elle est bonne et qu'on se ferait bien sucer.

En gros, faut juste attendre encore un peu. Elryu, tu cites 60% de la population dans les classes défavorisées. La sarkonazy devrait bien faire monter un peu tout ça, la retraite disparaitra bientôt, donc ça va de nouveau pêter. Reste à savoir si on verra ça de notre vivant.

 

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