samedi, octobre 28, 2006

La guerre générationnelle n'aura pas lieu sauf peut êtres...

T'as entendu parler de ces mecs qui écrivent des bouquins sur le thème de l'appauvrissement de toute une génération par rapport à la précédente ? On sait pas pourquoi mais tout d'un coup pendant deux à trois semaine on va te parler un peu partout de certains bouquins dont les auteurs vont êtres interviewé à la radio, à la tv et vont participer à deux ou trois débats ayant un rapport plus ou moins lointain avec le sujet de leur livre. Alors bon ça s'inscrit dans le cadre de la promotion classique d'un livre mais pas seulement. C'est la campagne présidentielle. C'est le moment de débattre de faire de la politique. Du niveaux du débat dépend la qualité d'une démocratie n'est ce pas ? Il y a tout de même certains sujets qui plaisent plus que d'autre. J'ai le sentiment que même si les sujets de débat change les idées sont toujours les mêmes. En fait on invite à parler celui qui a trouvé une nouvelle astuce pour dire toujours la même chose. Le Télérama de la semaine passé, celui avec Helen Mirren en couverture (une de mes actrices préférée parmi celles qui ne sont pas encore mortes), nous résume pas moins de 7 ouvrages dont d'autres médias ont également beaucoup parlé dans un article publié sous le titre Vers une guerre des générations ?


L'auteur s'appelle Weronika Zarachowicz. Je critique pas la dame que je connais pas (surtout qu'elle a écrit un livre sur Choamsky, et ça c'est la classe quand même ) mais tu sais c'est le genre d'article de trois pages que tu mets bien 10 minutes à lire et qu'à la fin, si tu fais le bilan tu te dis "mais de quoi ça parle putain ? ".

On y retrouve Louis Chauvel qui nous parle des classes moyennes "à la dérive", classes moyennes victimes des baby boomers, selon Patrick Arthus et Marie Paule Virard, une génération qui, en faisant Mai 68, a vraiment déconné grave. Denis Jeambar écrit aussi un bouquin sur le sujet pour les culpabiliser : "Nos enfants nous haïront". C'est nouveau ça. On culpabilisait déjà l'immigré , le chômeur, le fonctionnaire, maintenant c'est carrément toute une génération. C'est balaize non ?

En plus ça à l'air tout à fait louable comme position vu que ce sont des baby boomers eux mêmes qui s'autocritique en quelque sorte. En fait tu sais c'est comme d'habitude. T'entends le truc comme ça à la radio et tu te dis tiens c'est vrai les baby boomers ils ont vu leur niveau de vie progresser pendant les fameuses 30 glorieuses et nous maintenant, la génération suivante, on est dans la merde parce que notre niveau de vie n'augmente pas voire régresse même. Et il y aurait donc un ressentiment de la part des plus jeunes vis à vis des plus vieux. En fin en tout cas il devrait y en avoir. C'est du moins ce que me dit Télérama.

Essayer de créer un conflit de générations là ou il n'y en a pas c'est vraiment un truc un peu tordu. D'ailleurs ça se sent à la lecture de l'article puisqu'on peux trouver dans les premiers paragraphes ceci :

Il ne faut pas trop le (Louis Chauvel) pousser pour qu’il parle de « guerre des générations ». Une guerre diffuse qui ronge la société française en profondeur, comme l’ont montré les émeutes des banlieues, les manifestations anti-CPE ou celles des stagiaires. Autant de mouvements différents mais dont un point commun, au moins, saute au visage : issus des classes moyennes ou populaires, les jeunes hurlent désormais leur désespérance.

J'aime le point commun qui saute au visage. "Dans ta face le point commun mon gars ! "

Et c'est quoi le point commun de toutes ces manifestations de jeunes ?

Ils "hurlent".

Trop fort les journalistes. On raterait des trucs si ils étaient pas là.

Donc t'as compris. Si les jeunes descendent dans la rue ou brûlent des bagnoles c'est qu'ils en veulent aux plus vieux. C'est aussi évident qu'un sac de pomme de terre plus un poulailler font une omelette aux patates. Et puis c'est carrément "la guerre" hein t'as bien lu ?!

Bon d'entrée moi j'étais inquiet en commençant à lire l'article. T'imagines déjà qu'on a une guerre de civilisation sur les bras depuis le 11 septembre voilà t'y pas qu'on se prend une "guerre générationnelle" dans la gueule.

Mais en fait non. Dans les derniers paragraphe on trouve se passage rassurant.

Résultat, les jeunes ont beau subir un déclin social inédit, on cherche désespérément les signes de rébellion et de vraie remise en question des aînés.



Ouais tu trouves ça bizarre aussi. On te dit un truc au début de l'article : "les jeunes se révoltent" . Et à la fin un autre truc : "les jeunes ne se révoltent pas ". C'est pour ça après à la fin t'as l'impression que tu sais pas c'est où qu'elle veux en venir la dame. On est proche de l'opération remplissage des pages de gauches parce qu'on a vendu trois page de droites de pub de plus.

Donc les jeunes ne se révoltent pas alors qu'ils devraient. Même si au début de l'article on nous dit qu'ils "hurlent leur désespoir". C'est vrai des jeunes qui hurlent ça ressemble à rien. En fait les jeunes ils sont cons. Ils hurlent connement au lieu de taper sur les les vrais responsables : Les baby boomers ! (T'imagines des pogrom de trentenaires dans les maison de vieux ! Des piquets de grèves juste devant l'entrée du tournoi de belote de la maison pour tous du quartier.)

Mais alors pourquoi comment ça se fait ?

La réponse est simple. Il y a peut être une raison !


La faute, peut-être, au laxisme bienveillant dans lequel leurs soixante-huitards de parents les ont élevés, et qui rend difficile, voire impossible, toute révolte ? Plus largement, si les jeunes se font peu entendre, c’est en effet parce qu’ils baignent encore dans les valeurs de 1968 : société d’abondance, aspirations à la consommation et au salariat stable, illusion de la fin des hiérarchies, etc.



Tu vois c'est marrant. J'adore ce genre de logique. Les jeunes ont toutes les raisons d'en vouloir a la génération précédente. Mais on peux constater que nulle part n'apparaissent de signes de ce ressentiment. C'est donc que les jeunes sont un peux des couilles molles parce qu'enfin ils devraient faire quelque chose vis à vis de cette insupportable situation.

Là c'est du grand art.

Premier temps : Tu dis une connerie.

Second temps : Évidemment il n'y a pas de preuves que ce que tu dis n'est pas une connerie.

Troisième temps : Pour t'enfoncer encore plus tu imagines une connerie encore plus grosse que la première pour expliquer cette absence de preuve.

Et ça nous donne dans le cas qui nous intéresse de l'analyse socio machin à deux balles.

C'est la faute des parents ! Une fois de plus la faute des baby boomers eux mêmes. Putain mais c'est bien sur ! Le truc est vachement vicieux il fallait être super perspicace pour mettre à jour le complot ourdi par ces abominables baby boomers. Non seulement ils nous foutent dans la merde, mais en plus ils empêchent, grace à un conditionnement spécial mis en place dès l'enfance, toute rébellions de ceux dont ils sucent le sang chaque jour. Mais sans le vouloir bien sur. C'est inconscient.

Là ce que j'adore c'est la prétention de la théorie qui se veux quand même vachement scientifique dans l'apparence. Attention on est dans un Télérama. On raconte pas n'importe quoi à n'importe qui. On est pas dans un télé z avec le cul de Vanessa Demouy en première page. Télérama aide les téléspectateurs qui ont du goût à s'y retrouver dans la jungle des conneries qui passent à la télé. De manière à ce que l'intelligence de leurs lecteurs ne soit pas polluée comme celle des lecteurs de télé Z qui n'utilisent que leur cerveau gauche, le droit étant prêté à TF1 qui se livre à des expériences bizarres avec.

Le lecteur de Télérama va au cinéma voir tous les films qui ont un petit bonhomme qui saute en l'air avec un grand sourire et les bras écartés et même parfois ceux où il ne fait que s'accouder contre son parapluie en penchant la tête sur le côté parce qu'on ne peux pas non plus faire que des trucs d'intello dans la vie. Télérama donne bonne conscience aux gens. Les gens ils ont l'impression de ne rien rater de ce qu'il y a de mieux dans la vie culturelle. Besson est nul, Bresson est un génie etc, etc,...

Mais alors voilà qu'on m'explique pourquoi on y trouve des trucs aussi nul. je vous le control V de nouveaux !:

La faute, peut-être, au laxisme bienveillant dans lequel leurs soixante-huitards de parents les ont élevés, et qui rend difficile, voire impossible, toute révolte ? Plus largement, si les jeunes se font peu entendre, c’est en effet parce qu’ils baignent encore dans les valeurs de 1968 : société d’abondance, aspirations à la consommation et au salariat stable, illusion de la fin des hiérarchies, etc.

Déjà ce que j'aime bien c'est le "peut-être". Ca fait genre j'ai une théorie mais elle vaut ce qu'elle vaut . C'est "peut être" pas vrai. Je peux en faire moi des théories de type "peut-êtres" au resto le midi avec les mecs du taf entre la tomate vinaigrette et la langue de boeuf sauce piquante. Des fois on aborde les sujets de société et chacun a un avis sur pas mal de question comme ça. D'ailleurs je sais pas si t'as remarqué mais il y en a toujours un pour te dire sur à peu près n'importe quel problème de société "C'est la faute des parents". Et c'est la même qui va rajouter : "Moi je me suis pris des tartes dans la gueule parce que je faisais toujours plein de conneries. Bin mes parents ils avaient raison." Et après il se vante de faire pareil avec ses gosses.

"Le laxisme bienveillant des soixante-huitards". C'est rigolo mais ça reviens tout le temps.

Le chômage des jeunes ?
Le laxisme bienveillant des soixante-huitards.

La délinquance ?
Le laxisme bienveillant des soixante-huitards

Le déficit de la sécu ?
Le laxisme bienveillant des soixante-huitards

La baisse de la natalité ?
Le laxisme bienveillant des soixante-huitards

Le sida ?
Le laxisme bienveillant des soixante-huitards

Qu'est que t'as ?
Le laxisme bienveillant des soixante-huitards

T'aime pas ma liste ?
Le laxisme bienveillant des soixante-huitards

Ha bon j'arrête?
Le laxisme bienveillant des soixante-huitards

Souviens toi des émeutes de l'année dernière. C'est pas le sujet dont parle l'article mais l'argument est le même. J'ai failli me faire naturaliser Kasacks. On sort de trois semaine de bordel incroyable. Un truc qu'on avait jamais vu. D'une violence gratuite vraiment particulière en réponse à des violences non moins gratuites de la part de la police. Et tout ça dans un contexte plutôt difficile économiquement.

Et bien qu'est ce qu'on a tout de suite entendu ? C'est la faute des parents !

Génial comme analyse sociologique non ? Et c'est basé sur quoi ? Sur des enquêtes, des données scientifiques chiffrés qui prouveraient que les parents des banlieues éduquent moins bien leur enfants ? Ben oui bien sur t'as raison. On a pas besoin tout le monde le sait comment ça se passe en banlieue hein ? Pas besoin de lire des bouquins sur le sujet ou de faire des études. C'est comme pour les juges quand on dit qu'ils font pas leur boulot, Sarko a raison. Tout le monde le sait que c'est comme ça.

Moi je serai un sociologue mort je me retournerais dans ma tombe. Attend les mecs ils font des années d'études, ils écrivent des thèses avec plein de pages à lire écrit petit, on leur apprend comment faire des stats super complexes, comment enquêter, recueillir des témoignages, analyser tout ça, en bref faire un véritable travail de chercheur et partout dans les médias des tas de gens sans aucune qualification sur le sujet t'expliquent gentillement que certains problèmes de société n'ont qu'une seule cause : L'éducation des parents !

Je me suis dit vraiment mais d'où ça sort ce truc ? Pourquoi cette nostalgie de l'éducation à l'ancienne moins permissive avec sévices corporel à la clé. Et pourquoi ce reproche incessant de permissivité attaché à la génération de mai 68 ? Mes parents sont de cette génération et je peux te dire qu'ils n'étaient pas laxiste du tout.

J'ai l'impression que l'on s'illusionne un peu sur le monde dans lequel ont vit. Et quand quelque chose déconne on s'attache à l'expliquer de manière à ce que l'illusion reste cohérente. Le gros truc du moment face aux violences "inexplicable" dans les banlieues c'est évidemment d'en rejeter la responsabilité sur les jeunes eux mêmes. "Il faut cesser de les victimiser !"," La politique de l'excuse ça suffit." etc, etc, Dire qu'il y a une responsabilité de la société remettrait trop de choses en cause. Des choses qui nous paraissent immuables.

Quelle explication reste t'il si l'on dit que les jeunes n'ont pas d'excuses à leur comportement violent ? Et bien qu'ils sont des délinquants dans l'âme. Qu'ils sont nés comme ça. C'est du domaine de l'inée. Ce que pensent pas mal de gens en fait. Et ils le pensent d'autant plus facilement qu'il s'agit de populations africaines. Un délinquant arabe est délinquant d'abord parce qu'il est arabe.

Seulement voilà tu peux pas le dire comme ça. Je ne sais pas pourquoi ils ne disent pas ce qu'ils pensent d'ailleurs, mais ça viendra. Plus qu'un dernier tabous ! Donc tu rejettes la responsabilité sur les parents en t'appuyant sur des exemples de parents qui laisse trainer leur gamin de 5 ans dehors jusqu'à très tard en balançant un paquet de chips par la fenêtre à l'heure du repas etc,etc, Je dis pas que ça n'existe pas. Mais parler de l'éducation c'est parler de culture. Sous entendu ces gens n'éduquent pas leurs enfants parce que dans leur culture c'est comme ça. Il y a déja un aveux de sentiment de supériorité chez ces gens là vis à vis des populatins défavorisés qui m'inquiète beaucoup. Et on retombe sur un argument raciste mais que tout le monde est prêt à entendre sans s'offusquer. Ces parents pourquoi sont ils de mauvais parents ? Parce qu'ils sont immigrés ? Parce qu'ils ont eu eux aussi de mauvais parents ? En fait les mauvais parents font des mauvais parents depuis la nuit des temps comme ça, c'est de l'hérédité. Y a pas à chercher plus loin.

Dans ce genre de débat vouloir faire abstraction du côté social du problème est le chemin le plus court vers l'eugénisme si tu veux mon avis. (Et le premier qui me dit que je suis un bien pensant je lui nique sa mère.)

A tout les niveaux on s'efforce de nous faire croire qu'il y a un ordre immuable des choses. Chacun est à sa place. La place de chacun étant bien évidemment méritée. Et c'est là qu'intervient la dimension morale du truc.

J'imagine que t'as déjà discuté avec un type qui te dit à un moment : "Ouais mais tu fais de la morale!". Soit disant t'as des idées humaniste parce que tu es trop "moral". Une sorte de cul bénie. Ta critique de la société n'est pas basé sur quelque chose de censé mais sur un à priori influencé par je ne sais pas moi.... ton éducation catho par exemple. On va te dire aussi que tu fais du misérabilisme.

En bref le type un peu rigide de droite, fan de Sarko, a le sentiment que lui réagit de manière froide et objective. Il se considère plus réaliste en quelque sorte.

Et il se goure si tu veux mon avis. C'est lui qui a une position moraliste. En effet toute sa vision des choses est basé sur une sorte de loi du mérite qui n'existe que dans ses fantasme. C'est par exemple quelqu'un qui ne remettra jamais en cause la prison et son inutilité dans bien des cas car il est essentiel qu'une personne qui commet un délit soit puni. Le côté méritoire du truc est bien plus important que tout le reste. Le reste par exemple peut être la question de l'efficacité des prison aujourd'hui dans le traitement de la délinquance. (la seule qui se pose cette question à droite c'est Christine Boutin, je trouve ça bizarre mais bon...)

D'ou l'importance que chacun soit présenté comme un individu responsable que l'environnement social n'influence à aucun moment. Si il faut admettre qu'il y a une raison et bien les parents sont des responsable tout trouvé. Le fait que les parents des jeunes de banlieue soit de mauvais parents implique qu'ils ont les enfants qu'ils méritent en quelques sorte. Cette excuse ne remet rien en cause pour la société.

Cette idée que tout un chacun mérite son sort est indispensable pour que ces gens ne se sentent pas concerné par les problèmes des autres. Les riches méritent d'êtres riches et les pauvres d'êtres pauvres. C'est un peu comme un film avec le bons et les méchants. On est pas loin du niveau de pensé de certaines civilisations qui perpétuent des systèmes de castes archaïques
chacun est à sa place, en haut en bas ou au milieu. Si tu ne cherche pas à te révolter contre le système tu auras une meilleur place dans une autre vie. Sans déconner on a jamais imaginé un système de contrôle social plus efficace. Fallait y penser.

Bien sur, ici, difficile de faire gober ça.

Mais on essaye d'autres trucs. La dame de Télérama nous parle de Denis Jeambar et de son dernier bouquin qui nous explique, entre autre, que les baby boomers par leur gourmandise de toujours plus d'avantages sociaux ont complètement niqué l'avenir de la génération suivante.

A mon avis le gars il a appris l'économie en bande dessiné dans fripounet.

Et que je te catastrophise le trou de la sécu, le déficit public, les retraites et gan,gna,gna. La brochette habituel du morback de luxe de la télé de mes couilles. Et ce qu'il faudrait faire maintenant c'est que les jeunes et bin ils gueulent pour que les vieux ils soient obligé de travailler plus longtemps pour pas que le paiement de ces retraites ne nous tombe sur la gueule. C'est vachement intelligent ça. Il faudrait qu'on soit un peu skizo tout de même. Parce que l'allongement de l'age de départ à la retraite il sera pour notre gueule quand on sera vieux à notre tour. Tu vois le gars il est trop fort.

Enfin bref t'as compris. Sous couvert d'une nouvelle idée, la "guerre des générations", on te refile en fait toujours la même bouillasse des fameuses réformes, qui, comme les médicaments, ont toujours l'air plus efficace quand elles ont mauvais goût.


Tout se passe comme si les Français, jeunes et vieux, restaient bloqués sur le souvenir des Trente Glorieuses et se refusaient à lancer le vrai débat : celui de la reconnaissance des déséquilibres. Celui du renouvellement, nécessaire, d’un modèle social autodestructeur, et condamné, puisque les jeunes retraités actuels jouent les papys-voyageurs alors que les prochaines générations vont devoir trimer jusqu’à 75 ans...



Moi et ma génération on est des gatés pourris inconscients et on se fait baiser par nos ainés.
On est dans Télérama. Le magazine ou l'on pouvait lire il y a un mois que les débats n'étaient pas suffisement "politique". Qui nous dit que la situation dans laquelle nous sommes, c'est la faute des plus vieux. Les décisions des politiques, les choix économiques, voire les choix de "système" n'y sont pour rien. C'est nous qu'on a pas assuré. On est que des crétins consuméristes, chimériques, mal élevés, incapable de comprendre qu'embêter le gouvernement qui veux que notre bien c'est pas bien.

Voici ce qu'on nous dit à propos de la réforme des retraites.

Ce débat aurait dû être un moment de vérité pour les baby-boomers, l’occasion pour eux de montrer qu’ils pensaient aux générations suivantes, convient l’historien (baby-boomer) Jean-François Sirinelli. Mais l’égoïsme générationnel l’a emporté, à gauche comme à droite. Les vraies questions ont été masquées par un traditionnel clivage gauche-droite dans lequel les jeunes eux-mêmes se sont laissé enfermer. »


J'aime le "traditionnel clivage gauche-droite". C'est un peu dire la politique c'est ringard, assez d'idéologie, il n'y a qu'une vérité, une réalité. Les jeunes d'aujourd'hui ne sont que des jeunes crétins qui ne comprennent rien à rien. J'aimerai bien savoir quelles sont les vrais questions qui nous ont échappées ? Comment ça qu'on s'est fait avoir ? De quoi il parle le monsieur ? Tu vois c'est ça qu'est agaçant. Ca radote dans le vide.

"l’égoïsme générationnel" ca fait bien la phrase comme ça. Surtout qu'il y a un fond de vérité. On se rend bien compte qu'il y a une sorte de retour en arrière, que les inégalités repartent à la hausse alors qu'elles n'avaient céssé de diminuer depuis la seconde guerre mondiale. Mais j'ai vraiment pas le sentiment qu'il s'agit d'une classe d'âge qui aurait baisé une autre. Mais plutôt, comme d'habitude, des plus fort qui profitent des plus faibles. Le rapport de force il est toujours entre les intérêts des plus favorisés contre celui des moins favorisés. Il n'y a rien de nouveau en fait. J'ai l'impression qu'on cherche à détourner un peu l'attention des gens dans ce débat.

Chez Demorand l'autre jour justement il y avait Louis Chauvel, le fameux sociologue, qui vient nous expliquer, enfin en tout cas il a essayé, que les classes moyennes qui représentent selon les cas 80%, 10% où encore 33% de la population française souffrent.

Déjà tu vois il a été super précis.

Bon manifestement pour lui ce qui est intéressant c'est plutôt les 33 % qui gagnent entre 1500 et 3000 euros par ménage. Enfin par ménage ou pour une personne. Difficile de savoir en écoutant l'émission. Ce qui est sur c'est que si tu gagnes à toi tout seul 3000 euros par mois tu fait parti des 10% des salariés les plus riche. Et pour un ménage c'est à partir de 4000 euros de revenus mensuel. Ca c'est pas Chauvel qui te le dit c'est moi. Je t'aide un peu. A 3000 euros de revenu pour un ménage tu fait parti des 20 % des ménages les plus riches. Donc dans sa fourchette de 1500 euros à 300o euros il englobe des gens qui font quasi parti des 20 % les plus riche avec des ménages de smicards. Et à mon avis c'est pas du tout la même chose. Si il parle des revenus pour une personne là c'est 10 % des plus riches.

En fait dans son raisonnement il te demande de prendre en considération les mecs qui sont pas smicards mais qui sont pas super riche. En gros t'as 50% de ménages qui vivent avec moins de 1500 euros par mois de revenu et 20% à plus de 3000 euros qui sont quand même vachement aisé, c'est pas la peine d'en parler. Au milieu t'as à peu près 30 % de la population française qui forme un groupe ou les moins fortuné gagnent la moitié moins que ceux du haut de la fourchette. Et il veut nous faire croire que c'est un groupe homogène ! ET qu'il faut prendre en considération la situation de ces gens là qui est selon lui catastrophique.

Et pourquoi ? Parce que la situation des ménages faisant parti de cette catégorie (qu'il appelle les classes moyennes) connaît de grave problème économique.

Et les 50% de la population qui gagne moins ?

"Ah non mais ça c'est pour d'autres livres qui sont écris par d'autres personne. Moi je suis un sociologue qui ne s'occupe que des classes moyennes tu comprends ?"

Bin non moi je comprenais pas trop durant l'interview où est ce qu'il voulait en venir. Mais à la fin j'ai compris.

Il nous explique qu'en fait les classes moyennes votent en majorité socialiste. Enfin en tout cas d'habitude. Et que si ça continue ces classes là vont finir par voter à droite. Et qu'il faut faire attention. Et que le parti socialiste doit en tenir compte.

Fin de l'interview.

Ca te rappelle pas un truc ? Tu sais le bouquin de DSK sorti avant les présidentielles de 2002 dans lequel il nous expliquait qu'il fallait tenir compte des catégories "aisées"par ce que ce sont ces gens là qui votent et pas les pauvres qui restent le dimanche devant tf1 toute la journée au lieu d'aller voter. (j'interprète bien sur il l'a pas dit comme ça)

On connaît le résultat de ce genre de théorie... Certains ont juste oublié que la population française est composé à 60% d'ouvriers et d'employés.

Mais qu'à cela ne tienne, Louis Chauvel est persuadé que, cette fois ci, il faut refaire exactement la même connerie. Et il est pas le seul puisqu'en fait son bouquin est édité par la fameuse "République des Idées" du gars Rosanvallon dont je t' ai déjà parlé. Tu sais celui qui nous aide à penser juste. En fait dans Télérama t'as chaque semaine un article sur un bouquin de la République des Idées. C'est un peu leur fournisseur d'idée. C'est cool non ?

Et puis France-Inter ou France Culture c'est pareil. En fait tout les médias c'est pareils ils ont le même fournisseur. C'est plus pratique t'as des prix de gros et des remises sur la livraison.

Et les gars présentent bien. C'est pas des extrémistes c'est des penseurs professionnels. Et tu te retrouve avec Chauvel à la radio le matin qui t'explique un truc tellement naze que t'as l'impression d'être vraiment mal réveillé. Avec des approximation statistiques, des amalgames, une grosse dose de généralités pour finir par te dire quel devrait être le programme du parti socialiste.

En fait sa mission c'était ça. Pourquoi une politique qui favorise les plus aisées ?
Parce que c'est mieux pour le pays ? Parce que c'est plus juste, plus humain ? Parce que c'est plus logique au niveau de la théorie économique ?

Non. Juste pour que les électeurs potentiel du parti socialiste (30% soit disant de la population) votent pas à droite.

Avec des types dans son genre la qualité du débat politique fait vraiment un grand pas en avant. Tout comme avec Télérama. La conclusion de tout ça c'est que l'on va avoir de nouveaux de nombreux débats de type rideau de fumée dans ce genre là jusqu'à l'élection présidentiel. La machine à influencer l'opinion publique est lancée et ça part dans tout les sens. Une fois de plus on se demandera ensuite pourquoi les gens ont pas voté comme on leur avait demandé. Tu peux écrire tout les bouquins que tu veux t'aura du mal a éviter le seul sujet vraiment important dans ce pays qui est celui des inégalités sociales.

Selulement voilà le sujet fait chier tout le monde j'ai l'impression.

(Si t'es arrivé jusque là c'est que t'as vraiment rien à foutre au taf aujourd'hui. Ouais je sais tout ça c'est encore plus long que d'habitude mais ça fait deux semaines que j'ai commencé à écrire ce truc et vu comment je suis débordé en ce moment il me faudrait deux semaines de plus pour faire le tri là dedans. Je le publie aujourd'hui tel quel parce que j'ai vu qu'ils traitaient du même sujet à Riposte sur France 5 hier avec justement Chauvel en invité vedette tout ridicule avec son écharpe rouge. J'ai suivi 10 minutes et c'était tellement nul que je suis parti me cuisiner des endives au saumon. A part si, un truc bien, la responsable d'une asso libérale à qui il ne manquait que l'uniforme de la gestapo. J'ai cru mourrir de rire quand elle nous a parlé des blocages de la france, qu'elle énumérait, et que subitement elle est resté ...bloqué. Je te jure elle a eu une sorte de trou elle savait plus quoi dire! Grand moment.)










vendredi, octobre 13, 2006

Stourm eratum


Concert du vendredi 13 octobre au Caravansérail reporté au dimanche suivant le soir du 15. Je sais pas pourquoi et je sais pas à quelle heure.

C'est fou ce que je suis bien informé.

jeudi, octobre 12, 2006

Stourm : tournée Brestoise

En concert le 13 octobre à 21 heures au Caravansérail à st Martin.( près du cinoch les Studio.)

Puis les 17 et 18 octobre au Soul-Food avec "head-on" en première partie.

Enfin première partie de Dominique A le 19 octobre au VauBAN.

Stourm c'est ça :

Cherche pas la vidéo il n'y a que du son.( Si quelqu'un a un truc pour mettre du son en ligne en dehors de myspace qui me casse les couilles je suis preneur)
Paroles : Philippe stourm
Music : Valier
Arrangements : el ryu


Voilà. Viens nombreux mais reste poli.

mercredi, octobre 04, 2006

"Le carnet d'un inspecteur du travail" censuré parle ministère

Je viens de recevoir cette info d'un anonyme au sujet du blog de notre cher Bereno :"carnet d'un inspecteur du travail".