dimanche, septembre 24, 2006

"la souveraineté négative attaque la ville ! " Le retour



J'avais déjà entendu parler de Pierre Rosanvallon et pas en bien il me semblait. J'ai saisit l'occasion d'un interview dans télérama pour me faire une idée perso sur le gaillard.

Je te le confirme tout de suite il est vraiment très con.

Je préfère que les choses soit clair dès le départ. Ce qui n'est hélas pas la manière de faire de ce genre d'individu qui vont mettre une heure pour t'expliquer que t'es un gros naze et même qu'à la fin t'en sera pas vraiment sur parce qu'il utilisera des mots et expressions inconnu sur cette planète.

Alors attend j'ai relu quand même. Je me suis dit vaut mieux pas que je rate les doubles sens, le second degré du truc , la ligne entre les lignes, le subliminal caché derrière le sibyllin du propos. Dès fois que ça serait intelligent.

Mais non pas de danger c'est très con.

Télerama titre : "la critique et la contestation citoyennes ont-elles viré à la défiance systématique". On voit tout de suite de quoi ça va parler.

Comment avoir l'air d'un intellectuel, je dirais, intelligent, à l'écart du monde politique, de tout ces gens qui s'agitent, qui gueulent, vainement, "systématiquement", en se donnant la posture de celui qui regarde de loin, qui analyse, de façon tout à fait neutre bien sur, sans avoir l'air d'être un gros blaireau conservateur, de manière à avoir une tribune dans Télérama et pas un quart de page dans le Parisien. Autrement dit comment dire la même chose que Pierre Lelouch ou Jean-François Coppé sans avoir l'air aussi con.

Le gars Rosanvalon (il est terrible ce nom tu connais des gens qui s'appel comme ça toi ? Ca doit être un pseudo.) est un spécialiste des concepts. Ca donne un côté très scientifique un peu thèse de socio au truc. Par exemple le titre de son bouquin qui lui vaut l'interview dans télérama c'est " La contre-démocratie. La politique à l'âge de la défiance."

Alors tu vois moi le terme "contre démocratie" je l'ai pris comme un clin d'oeil au concept de contre révolution apparu après 1789. Ca englobe en fait selon lui tout les gens qui manifestent leur mécontentement, principalement dans la rue donc, sans attendre tranquillement les élections pour exprimer ce qu'ils pensent.

Voici comment il explique cela.

"Contre démocratie non pas parce qu'elle s'opposerait à la démocratie, mais parce qu'elle est la démocratie non institutionnalisée, réactive, expression directe des attentes et des déceptions de la société. Mon livre propose un analyse systématique des multiples faces de cet univers(!), tant historiquement que dans les différentes démocraties"

T'as compris ? En fait il va nous parler de tout ces gauchistes qui conteste les décisions du pouvoir politique comme si ils avaient une sorte de crise d'épilepsie, comme ça, de temps en temps, sans avoir véritablement de raisons de le faire. Et en plus en les traitant quasi ouvertement de facho comme toujours mais de manière beaucoup plus hypocrite. "La contre-démocratie". Franchement ça fait anti-démocratique quand même non ? Faut pas me la faire à moi. Il peux raconter ce qu'il veux l'intello de mes deux.

Il en a une autre aussi qu'est bonne c'est le concept de "démocratie impolitique". Télérama nous traduit ça : "...il fut un temps où la vigilance des citoyens était constructive, collective et politique, c'est à dire soucieuse du bien commun : elle est devenue destructive, catégorielle et de plus en plus déconnectée du politique. "

Et paf dans ta gueule ! Ca c'est le principe du " c'était mieux avant, maintenant c'est n'importe quoi" propre à cette génération qui, sous prétexte qu'ils ont fait mai 68, qu'était vachement bien, et qu'ils sont devenu les nouveaux bourgeois, ne savent plus quoi inventer pour décrédibiliser systématiquement tout mouvement revendicatif. Et puis tout ça c'est balancé comme ça sans apporter la moindre preuve, le moindre exemple. En tout cas j'ai cherché. En quoi c'est destructif, catégoriel et déconnecté du politique ? Prrrrout on saura pas. Pour êtres déconnecté du politique quand même faut le faire.

D'ailleurs quand j'y pense je me dit que ça n'a aucun sens. Télérama va me dire ce qui est politique et ce qui ne l'est pas. Génial ! En fait ce qui est énervant c'est la manière d'arriver avec un point de vue qui d'emblée ne se discute pas. C'est présenter ça comme un truc qui fait consensus. C'est un fait acquis. On ne décrit pas le phénomène on demande immédiatement a Pierrot Roseau-dans-la-vallé de nous éclairer sur le sujet.

(C'est rigolo, au moment même ou j'écris ces lignes, le Pierrot en question est sur France culture, je vais faire une pause)

"... le jugement, l'esprit critique ont tourné à la suspicion permanente, à ce que j'appelle la "souveraineté négative"...." (tiens c'est là que je me suis dit "putain il est vraiment con ! ".) La souveraineté négative ! T'as vu comment qu'il se la pète. Bientôt il va nous dire comme Donnald Sutherland assit sur son char dans ce film de guerre super drôle "Tu émets des onde négative. T'es pas cool."

"Aujourd'hui la critique ne construit plus rien. Elle se réduit grosso modo à une manifestation de mécontentement et n'inclut pas de tâches à accomplir." Ah la critique constructive ! C'était le bon temps ! C'est vrai tu te souviens. Les gens était plus intelligents que maintenant. Tu discutais politique avec ton voisin de palier, il en sortait toujours une analyse construite avec une intro un développement et une conclusion. On ne se quittait pas sans avoir reformulées ces idées neuves en propositions que nous allions fièrement soumettre à notre député dans une démarche constructive "avec" tâches à accomplir.

Tu sais quoi ? J'ai l'impression que notre ami Pierrot essaye de nous fourguer toutes les nazeries habituelles du beauf de base qui te sort toujours des trucs du genre "Les goûts et les couleurs gna, gna , gna ..." quand il est à court d'argument. Moi je sais pas pourquoi mais quand je parle d'un sujet qui me tient à coeur sur lequel je vais un peu me passionner il y en a toujours un pour dire "Ouais mais tu critique toujours tout !" Ca te le fait pas à toi ? Je suis sur que si. Tu connais ce genre de personne. Les ditpasquec'estpasbienditquet'aimepas ! GGRRR ça m'énerve !
Et bien dans cette catégorie là t'as aussi les tuproposesrienàlaplace. Le Rose-Enpleinvent il est comme ça. Il fait parti de cette secte mystérieuse qui se croient toujours malin de te dire c'est critiquer pour critiquer mais t'as rien à proposer. Ces guaguas là sont dans une posture d'esprit complètement fataliste qui leur permettent de se satisfaire de tout un tas de trucs un peu gênants qui ne les touches pas personnellement mais qui pourrait avoir une fâcheuse tendance à remuer leur mauvaise conscience si ils n'adoptaient pas l'idée que l'on ne peut rien n'y faire.

Je sais de quoi je parle j'étais comme ça aussi dans le temps.

On en arrive à des aberrations où l'on nous disait par exemple lors de la dernière campagne sur le référendum que les opposants ne proposait rien alors que sur le net on trouvait des tonnes d'écrits sur le sujet. Avec des propositions à chier partout.

Rosenval machin va plus loin. "Elle (la critique) ne désigne plus une ambition, mais une déception- une déception qui se transforme de plus en plus souvent en démission, en dérision."
Bon d'abord qu'est qu'il a contre la dérision ce con. Si on peux plus rigoler !! Et ensuite donc on est tous , nous, les revendicatifs vindicatifs, qu'une bande d'aigri . Si j'ai bien compris. Un peux couille molle en plus j'ai l'impression hein ? C'est dit gentillement mais je crois que c'est bien ça.

Et alors une fois des plus des exemples, une démonstration quelconque ... Va falloir ce contenter d'affirmations qui tombent sous le sens. Après tout c'est vrai il est tellement intelligent ce "directeur d'étude à l'école des hautes études en sciences sociales". C'est comme chez le médecin. T'écoutes ce qu'il dit, tu vas pas lui apprendre son métier. Manquerait plus qu'il le prenne mal et qu'il te propose un toucher rectal que t'oseras pas refuser.

Je poursuis l'interview. "Enfin cette mutation de la défiance en suspicion permanente rend centrale la question du populisme(Ah ça fait longtemps qu'on l'avait pas entendue celle là...)
le populisme c'est le masque caricatural, odieux, de ces activités de vigilance, de contrôle et de jugement qu'exerce la défiance. C'est le retournement contre elle même et la stérilisation de toute l'activité contre démocratique. Et c'est pour cette raison une pathologie clef de nos sociétés actuelles."

Que tout cela est bien dit. Tu relis le truc trois fois t'as du mal à piger. Qu'est ce qui veut dire en fait ? Qu'à la base, les mouvements sociaux, sont le fait d'abrutis qui comprennent rien à rien, un peu facho ou "populiste". C'est le mot qu'on emploi par peur d'employer l'autre. Et comme ça on serait suspicieux. C'est vrai que c'est pas bien ça. On a pas confiance. Sans raison. Alors que les gens qui prennent les décisions qui vont influencer grave notre vie sont si gentil, si altruiste, n'ayant à l'esprit que l'intérêt général. Il nous refait un peu le coup de la théorie du complot.

La pathologie de nos sociétés actuelles c'est bien le peuple. Il empêche tout les trucs biens qui pourrait êtres fait pour de mauvaises raisons. Et ça c'est anti démocratique. Soat. Par contre les pouvoirs financiers, leurs différents lobbies, qui ne défendent "que" des intérêts catégoriels, investissent des sommes considérables pour influer sur les lois et les règles qui viendront influer sur nos vies, de manière encore moins démocratique, ça, ça l'inquiète pas. C'est drôle non ? Mais là je fais pas de la sociologie. Probablement de la démagogie.

Le côté permanent de la suspicion semble être vraiment impardonnable. Ce n'est évidemment pas les gouvernants qui prennent des décisions "systématiquement" décalées avec les aspirations de la majorité des gens. Non, non. C'est les gens qui manifestent "en permanence", dans le sens de "trop souvent", leur mécontentement. Il faudrait demander à notre sociologue quel serai selon lui un niveau correct de critique. Allez ! Combien de fois qu'on pourrait critiquer les projets des gouvernants, leur lois, etc. Non c'est vrai il doit exister un niveau optimal puisque lui il nous dit que c'est systématique et ça a vraiment l'air de l'emmerder. Il admet qu'on peux critiquer et que même c'est bien . Mais pas trop. Et il a écrit un livre là-dessus. Pour qu'on sache que c'est pas bien.

Une fois de plus on attendra vainement de savoir de quoi il parle exactement. Du mouvement anti constitution européenne, des anti CPE, des défenseurs des sans papiers, de l'association de protection des nénuphars du marais Poitevins ... Tu peux mettre tout ce que tu veux en fait. D'ailleurs pour le journaliste de télérama ça semble évident puisque la question suivante est : Comment expliquez vous cette mutation ? Là réponse est très simple c'est " le manque de politique, l'absence de vision générale, d'inscription des débats dans une perspective qui fasse sens". Carrément. Ca me viendrait pas à l'idée de dire à un mec que ce qu'il dit n'est pas politique. Qu'est ce qu'il veut nous dire en fait. Une vision générale de quoi ? Pour le Pierrot Rosé-du-valon c'est carrément l'ensemble du truc qu'est nul. Ca n'a même pas de "sens". Il n'y a pas à discuter tel ou tel point, c'est d'emblée taxé de nullité car ça n'obtient pas le label rouge "Critique à caractère politique".

Quand on lui demande ensuite d'expliquer les raisons de cet état de fait il s'en sort de nouveaux grâce à deux ou trois défonçages de porte ouverte que sont : la fin de la confiance dans le progrès technique (bravo c'est original) l'imprévisibilité de l'économie d'aujourd'hui, (ah fallait y penser à celle là) la fin des idéologies (tarte à la crème philosophique apparue dans les années 80 que plus personne n'oserait soutenir aujourd'hui). Du coup les gens sont flippé tu comprends ? Ils ont peur parce que l'univers dans lequel il vivent n'est pas "rassurant" en quelques sorte. Tu vois c'est psychologique. C'est des psychoses. Nous sommes tous des Norman Bates. Des gros flippés d' ta race ! Pour le référendum Européen c'était pareil souviens toi. On avait tous , nous les noniste, peur de l'europe. De nos voisins européen, de l'économie de marché etc... Et eux ils avaient juste peur qu'on vote non. Et comme on a plus d'idéologie pour se soutenir le moral, comme une tétine qu'on sucerai toute la journée et bin on est paumé et on s'énerve tout le temps, voilà. C'est dramatique.

T'as remarqué ? A aucun moment il ne parle des conditions de vie des gens, de leur pouvoir d'achats, du chômage etc... Le côté social est complètement occulté. C'est que dans la tête que ça se passe. Le gars il est pas sociologue mais psychologue.

L'aspect des médias est également abordé. D'un côté les médias traditionnels qui se retrouvent absout par st Pierre de la Rose-en-vrac de leur pêché de peopolisation de la politique du fait qu'ils ne seraient que le reflet plutôt que les coupables de cette situation. Autre manière de dire que la télé et les journaux sont nuls parce que ceux qui la regardent sont nuls. Et puis il y a France -Culture ou on peux encore entendre des trucs intelligents donc ça va (je te jure c'est vraiment ce qu'il dit). Faut dire que pour vendre sa nullité de bouquin il en a besoin des médias. Qu'il écarte ce sujet d'un revers de la main me semble très significatif.

Par contre, tu t'en doutes, internet est accusé de tout les maux. D'être une sorte de trop plein d'"opinion individuels" qui circulent dans tous les sens et qui sont mal "cristallisés". Faut que je le cite là parce que ça vaut vraiment sont poids de cacahuètes :

" Internet est plus qu'un média. C'est la manifestation la plus adéquate,(...) de ce qu'est vraiment l'opinion : non pas l'expression coordonnée, unifiée du sentiment collectif, mais bien une expression chaotique et disséminée qui fonctionne par imitation et propagation. Bref, internet nous rappelle que l'opinion est un souverain impérieux, ingouvernable et même indéfinissable (même carrément gluant avec de la bave sur les côté et du caca au milieu...) alors qu'on l'avait pris un peu vite, à l'ère des grands médias télévisuels, pour une forme d'expression cohérente et unifié. (On croyait que les gens pensaient tous pareils. Ben non, c'est con, parce que du coup on est complètement incohérents). Cette dissémination pose un problème fondamental : car la démocratie n'est pas l'expression démultiplié des opinions individuelles, ni même la circulation de ces opinions, c'est la construction d'un monde commun. (La c'est vraiment pour faire une phrase qu'a de la gueule, un truc qui fait vachement "pensé". Je serai incapable d'en écrire une pareil, c'est beau, ça sonne, ça ne veut rien dire où on contraire un peu tout ce que tu veux lui faire dire, mais à la fin t'as presque la larme à l'oeil.) Or, pour construire un forum civique la circulation ne suffit pas, il faut de la cristallisation.

Voilà, moi, en tant que blogger un peu exité je suis mal "cristallisé". Je ne suis qu'un populiste apolitique, mal rasé et négatif. Je ne sais pas comment je dois le prendre. Est ce que c'est grave ? Y a un vaccin ? Et bien oui peut être.

Il nous explique que grace, entre autre, a son " Forum de la nouvelle critique sociale" de Grenoble ça va aller beaucoup mieux. Car il va nous permettre de créer "une confrontation et une construction de cohérence qui fasse sens." Heureusement qu'il est là pour nous apprendre comment penser. C'est vrai. Non mais c'est vachement sympa de sa part. On lui a rien demandé et lui gentillement se propose de nous éclairer la voie. C'est génial. Même si on n'en veut pas d'ailleurs de son forum à la con comme nous l'apprend ce site.

Tu vois le peuple c'est ça, un tas de mecs super excités qui s'énerve tout le temps pour un rien. C'est une pathologie grave provoqué par une maladie de la tête qu'il faut soigner en mettant un peut d'ordre dans la tête des gens. Quand les gens ils auront la tête plus en ordre, les trucs qu'ils vont penser auront tout de suite plus de sens. Et ils arrêteront de gueuler parce que franchement y a pas de raison.

Un livre qu'il faut lire absolument selon Ali Badou de France-Culture. J'ai écouté l'émission. Imagine Rosenval, Slama(le gruau), Duhamel (olivier), Adler (le gros) et Pastré (l'économiste directeur de banque) dans la même émission qui débattent. Il n'y a pas un pour rattraper l'autre. On dirait qu'il font un concours entre eux pour savoir qui fera fuir le plus d'auditeurs. Le président de la "république des idées", nom de son asso de mecs qui pensent, (t'imagines il a trouvé le truc pour se faire appeler président de la république ! ) raconte à peu près les mêmes conneries avec des petites variantes. Avec des formules du genre "Il y a une préférence pour la négativité dans nos société". Charabia pseudo intello d'une nullité absolue qui n'apporte aucune idée nouvelle et ne sort pas de la critique conservatrice classique. "Les mécontents ont remplacé les rebelles". La différence entre un mécontent et un rebelle ? C'est que le mécontent est " négatif". C'est génial ça non ? Je te rappel que le mec il est historien et intellectuel. J'aurai du faire intellectuel.

Cette vieille baderne prétentieuse est bien le fruit de cette époque un peu ringarde dans laquelle nous vivons, avec ces pantacours ridicules que les gens portent persuadés que leur mollets poilus ont un quelconque intérêt et ce AR and BI débile qu'on entend partout, qui ressemble à rien. Les médias trouveront toujours un "intello" qui traîne pour nous servir leur soupe de pensés résignationiste (tiens moi aussi je sais faire des concepts, non mais !).




...

jeudi, septembre 21, 2006

Bayrou l'ennemi de l'intérieur de la "Téléguanda".

Bon à mon avis tout le milieu de la presse et des médias en général et le milieu politique aussi doit être en train de se demander qu'est qui lui prend une fois de plus de s'exprimer au sujet de sujets que tout le monde se garde bien d'aborder comme précédemment contre la privatisation des autoroutes.

Cette fois il s'agit des médias dont Bayrou vient de découvrir qu'ils étaient la propriété d'entreprises qui recevaient parfois des commandes de l'état. Et pas que des petites fournitures genres paquets de post-it par 10 ou intercalaires de couleurs en carton mais aussi des autoroutes, des stades de foot, des chars, des avions de chasse etc, etc.

Attend si je me souviens bien je crois que TF1 a du être vendu à Bouygues (qui était en concurrence pour l'acheter avec Lagardère, t'imagines la concurrence !) lors de la première cohabitation en ....1987. Ca fait donc presque 20 ans. Les détracteurs de ce projet à l'époque avaient prédit que cela se terminerai par un abaissement du niveau culturel de la télévision en général et par la création d'un outil d'influence sur l'opinion.

Et c'est exactement se qui s'est passé !

Et ça n'a pris que deux ou trois ans pour devenir vraiment nul. Tu me diras c'est pas que c'était brillant avant mais bon c'est pas le sujet.

En fait c'est comme si Bayrou il ne s'était jamais intéressé au sujet. Ca fait des années qu'il passe à la télé le con. On le vois dans toutes les émissions débat à la con. On voit ça tronche dans tout les journaux. Et ça fait bien 15 ans que ça dure. 15 ans qu'il exploite à fond le truc en tant que représentant de son parti de bourgeois-catho de mes deux avec du vrai flan dedans.

Alors quand on lui pose la question (voir "arrêt sur image") de savoir pourquoi il a pas ouvert sa gueule avant, genre à l'époque ou il défendait la candidature de Baladur au présidentielles qui était quasi le candidat officiel de Bouygues/TF1, il répond que s'est vachement plus dur de se rendre compte du truc quand tu en bénéficie. J'te jure c'est comme ça qu'il l'a dit à la télé. Et en rigolant en plus. Et je pense que si on lui avait parlé de la campagne de propagande médiatique en faveur du oui au référendum il aurait donné aussi la même réponse.

Et bien moi j'ai trouvé ça formidable.

Vois tu, François Bayrou, c'est le gars qu'a juste le défaut de pas arriver à se mettre à la place des gens. Il faudra attendre qu'il se retrouve lui même rmiste pour réaliser ce que peuvent être les conditions de vie des catégories les plus défavorisées de la population. Ou qu'il tombe enceinte pour défendre le droit à l'avortement. Moi je dis que quand un homme politique de ce niveau là est atteint de se genre de faiblesse et qu'il les confesse comme ça à la téloche décontracté, la bite au vent, c'est vraiment émouvant.

En fait t'as compris hein ?

Je sais que t'as compris.

Et oui ! Il nous prend pour des cons !

Si il aborde le sujet aujourd'hui c'est dans un premier temps, parce qu'il estime être victime du système. Ce qui à mon avis reste à prouver. Et ensuite, que politiquement, s'imposer aux yeux de l'opinion publique comme étant celui qui dénonce les abus des puissants envers les plus faibles peut être quelque chose de payant électorale ment. Ce qui reste à prouver également...

Alors 20 ans pour se rendre compte que tf1 ça pue...

Surtout ce qui est drôle c'est son discours sur Les amis milliardaire de Sarko. Avant de se rendre compte sans doute qu'il en avait plein lui même, sans compter les autres membres de son parti qu'on pas vraiment le style prolo. Du coup il dit que c'est pas le problème et concentre ses attaques sur le côté "fournisseur de l'état". Une loi qui, comme il le suggère, interdirait aux entreprises ayant des rapports commerciaux avec l'état de posséder des groupes de presse ne changerai pas grand chose au problème (ce qui n'est pas une raison pour ne pas la faire).

Pourquoi ?

Il donne la réponse lui même. Cette situation propre à la France, selon lui, n'existe dans aucun autre pays. Pourtant on retrouve les problèmes de manipulation de l'opinion publique par des intérêts financiers à travers les médias dans tout les autres pays du monde.

Le hic c'est ça. Il commence à dénoncer un truc qu'est plutôt courageux. Parle du copinage entre le "monde de l'argent" et le monde politique avec des grands mots, il donne l'impression de vouloir tout faire pêter et puis tu sens que jour après jour dans les interviews suivant le discours s'émousse. Parce que le gars si il commence a dénoncer le pouvoir d'influence de l'argent dans notre bas monde il a pas fini. En fait il se retrouve piégé par sa position. Il est "dans" le système.

J'aimerai bien savoir en fait pourquoi il ouvre sa gueule sur ce sujet. Doit y avoir une raison. Le rôle malsain joué par les médias lors de la dernière élection présidentielle avait été fortement décrié par certains hommes politiques. (qui se sont vite calmé de peur de se retrouver triquart).

Mais "après" le scrutin.

Là ça commence avant. C'est que ça doit être encore pire que d'habitude.

Par exemple hier soir.

Je voudrais qu'on m'explique un truc. Comment ça se fait qu'à chaque fois que j'allume la télé le soir comme ça, 5 minutes, vers les 11 heures, il y a toujours un reportage sur les flics !?

T'as pas remarqué ça ? Je suis sur que si. C'est quelque chose qui m'inquiète beaucoup. Ca fait des années que ça dure mais c'est de pire en pire. Ca donne l'impression que dans les commissariats de ce pays c'est "porte ouverte" pour les journalistes tous le jours de la semaine. Et le plus inquiétant c'est la forme de ces reportages. Le schéma est presque toujours le même.

Y a un commissariat dans un quartier difficile. Les flics sont sympa et aiment bien leur boulot. Les jeunes sont tous des noirs et sont tous des voyous. Ils arrêtent pas de faire des trucs pas bien alors ont leur court après,( Ah! Les courses de policiers avec le cameraman qui suit derrière ... on se demande si ils ont pas des steady-cam), Ils arrêtent le jeune qui porte toujours un survêtement. Celui ci s'étonne d'être vouvoyé et non pas tutoyé comme d'habitude. (Le flic il voudrait bien lui dire au jeune que c'est parce qu'il y a la télé mais il aurait l'air con.) Le jeune il gueule un peu et les flics gardent leur calme. Ils lui parle de manière autoritaire mais parviennent à se maîtriser et ne lui éclatent pas la tronche à coup de tonka ou de flash-ball. Après ont revient au commissariat avec le jeune. L'ambiance est sympa. Le jeune on essaye de le faire parler en usant de toute la psychologie dont sont pourvu les policiers. Ca dure pas longtemps. Après on relâche le jeune et le ou les flics sur lequel le reportage est centré, qu'est vachement sympa, qui s'appelle Bob ou Popaul, qui est un super professionnel, un des meilleurs, avec toujours une lueur d'intelligence dans le regard, genre lueur qu'éclaire moyen, même en plein jour, va t'expliquer que si les lois était mieux faites il pourrait le garder au trou mais voilà il peut rien faire c'est dommage.

Après on retourne en patrouille et on se retrouve avec le mec de la bac à observer à la jumelle une bande de jeunes de derrière un talus. On nous explique que ces jumelles représentent le seul moyen d'investigation que possède ces fonctionnaires de terrain. Véridique. J'te jure c'est le journaliste qui le dit. Avec ses jumelles notre inspecteur harry seine-et-marnais repères des jeunes qui ont l'air de vendre de la drogue. Alors on court, ils appellent ça la coursette, et on rattrape un jeune, blanc celui là, qui se retrouve comme un con avec trois armoires à glace autour de lui qui lui dise qu'ils vont le mettre tout nu au commissariat. ( faut qu'ils fassent gaffe quand même un jour ils vont tomber sur un tordu). En plus le gamin il est tout cool. Il fait une tête de moins que les obsédés du cul assermentés. On dirai celui qui joue dans les spot de pub pour Yop !
Le truc c'est que les flics pensent qu'il a acheté de la drogue et le gars il dit que non. Il a juste parlé à un mec qu'il connaissait pas. Après la fouille au poste (intégrale ??) on se rend compte que le mec il a rien et du coup il repart aussi dans la nuit noire tout seul comme un con.

Toi devant ton poste tu te dis que vraiment ces mecs ont une vie passionnante et font preuve d'une efficacité redoutable. La BAC ça pourrait faire une série comique à la télé. Je me suis gondolé pendant une heure. Au niveau du scénard c'est même pas la peine d'en rajouter. En plus les comédiens n'auront pas beaucoup de texte à apprendre.

C'était un documentaire réalisé un mois après les émeutes de 2005. Quand tu vois ça tu comprend pourquoi ça pète. A condition de regarder ce genre de documentaire avec le recul nécessaire. Au premier degré c'est un véritable anxiogène. Ce que cherche la police en collaborant de cette façon avec les journalistes c'est bien évidemment l'adhésion de la population vis à vis de son travail. Le flic est un héros. Le jeune est méchant. En plus comme ces derniers ont toujours la gueule floutée ont dirait des martiens sans personnalité.

Ne donner qu'un point de vue, systématiquement, à longueur d'année, c'est du conditionnement idéologique. C'est évidemment bien plus compliqué d'aller faire ce genre de reportage du côté des jeunes. Et c'est les flics qu'auraient la gueule floutée, se serait drôle.

Ensuite en zappant sur la trois je suis tombé en plein sur l'interview d'un des deux policiers tabassé par des jeunes dans un soi-disant get-happen. Il avait l'air con. C'était un gros costaud tout nu dans une chemise de nuit ridicule qu'ils te donnent à l'hôpital. C'est vrai qu'il avait l'air d'avoir reçu sur la tronche. Il s'est exprimé pendant un long moment. Je ne sais pas qu'il a dit. (Parfois à la télé quand ça m'énerve je coupe le son. Je ne peux pas m'empêcher.) Mais putain ça m'a parut long son interview.

J'ai pas eu besoin d'attendre les sondages pour savoir qu'une grande partie de la population allait adhérer au discours de Sarko sur la prétendue mansuétude criminelle dont ferait preuve certain juge chargé de condamner les mineurs délinquants. Il suffit d'aborder le sujet avec n'importe qui pour s'en rendre compte. Et pas la peine d'aller expliquer que la prison ne fait qu'empirer la situation la "téléguanda" a trop bien fait son travail.

Ce cher François Bayrou, si il veut vraiment parler du rôle que peuvent avoir les médias lors d'une campagne électorale, n'a fait qu'effleurer le sujet. Allez vas y Fanch ! Il reste des trucs marrants à dire pour qu'on parle un peu plus de toi.





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lundi, septembre 18, 2006

THe big Lebowsky 's fâkin version.

Je sais pas pourquoi mais en tant que gros fan du Big Lebowsky ça m'a trop fait marrer.

Et puis ça fait un truc dans ce pov blog tout vide depuis quelques temps. Malheureusement je ne suis plus chomeur !! Je sais c'est terrible ce qui m'arrive je ne sais pas si je vais supporter cette situation très longtemps. Mais ce n'est pas la seule explication. Je crois que je ne suis plus très inspiré non plus. Des fois j'écris et puis en fait c'est juste comme quand du vas faire caca et que tu te rends compte que finalement t'avais juste envie de pêter ! (Oui je sais c'est foireux mais je vous ai prévenu...)