jeudi, mai 25, 2006

Le père Lustucru est un gros con !

Ca fait quatres semaines que j'ai l'intention d'écrire un post qui s'appellerai comme ça. Mais pour diverses raisons genre j'ai pas le temps, pas la pêche, pas le courage, pas l'envie, je l'ai pas fait. Frustration.

Et là je me suis dit c'est marrant mais en fait comme c'est pas un boulot, que je ne suis pas payé pour ça je peux tranquilement me poser des questions quand à la justification du truc. C'est très sain. J'écris que si j'ai véritablement une raison de le faire. Contrairement à d'autres qui doivent pondre leur petit truc chaque jour. Ca n'est pas pour autant une guarantie de qualité mais parler quand on a rien à dire c'est terrible non ? J'ai suffisament pilorisé ceux qui pratique cette activité pour le faire moi même.

Non en fait là j'ai véritablement une raison de l'écrire. Dabord je voulais lacher mon titre que j'avais dans la tête. Tu l'aimes pas ? Moi j'adore. Je me suis dis ça en regardant une pub à la télé sur l'énorme écran plasma du bar PMU du quartier, celui qu'est grand et toujours désert. Les grands bar vide ont toujours l'air plus vide quand ils sont vide que les petits bars vides. Enfin bref j'étais là tout seul avec la télé, le café et le cafetier. Et je te raconterais un jour pourquoi le père Lustucru est un gros con.

La deuxième raison c'est pour dire qu'il y a quand même des trucs essentiels à lire sur "Adieu Piopolis". Patrick Chevalier poursuit scrupuleusement son oeuvre de restauration. Cet homme est fou ! Même si ça ne se voit pas au départ. Seulement quand il se tait.


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mercredi, mai 10, 2006

Ouuuaaiis !!

Le gars inspecteur du travail dont j'ai parlé dans mon précédent post vient de reprendre son activité de blogman suite à un incident survenu à un de ses potes lors d'une inspection. Ca a l'air de l'avoir beaucoup énervé.

Il incite les internautes à laisser des commentaires de soutiens sur son blog.

Alors vous savez ce qu'il vous reste à faire ici

Parait qu'il y a absolution totale pour l'orthographe...


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jeudi, mai 04, 2006

Chuis dégouté de la vie, surtout de la mienne.




Ce matin je me suis réveillé tôt. J'ouvre mon netvibe, je constate que mon blog préféré "Journal d'un inspecteur du travail" viens de publier un nouveau billet qui s'appelle "fin de blog".

Il annonce qu'un patron, un de ceux dont il dénonçait, entre autre, les agissements illégaux vis à vis de leurs salariés, avait percé à jour sa véritable identité et avertit la presse local. Du coup le gars risquait d'avoir des problèmes avec son employeur. L'état.

La lecture de ses témoignages quotidiens décrivant de manières sobres différentes affaires de conflit du travail auquel il était confronté aurait transformé n'importe quel libéral pur jus en marxiste léniniste. Je vous conseille notamment cette dernière histoire publiée mettant en scène un tabouret , une salarié enceinte et un patron. Celle là faudrait la raconter à Eli Cohen elle devrait le faire beaucoup rire. Ah bin non, j'ai voulu mettre le lien et en fait plus rien n'est disponible.

Ce que je voudrais dire au patron qui l'a dénoncé c'est qu'un jour on aura sa peau. Des espaces on laisse s'exprimer les patrons il y en a plein. Pour une fois qu'on entendait la parole de ceux d'en face, ceux qui se font même buter parfois, qui en plus sont payé avec nos impôts et qui ont bien le droit de nous rendre des comptes sur leur activité, il a fallu que ce gros naze nous prive de cette initiative profondément démocratique. C'est sur que si les journalistes des grands médias s'intéressaient plus à ce genre d'histoires plutôt que d'essayer d'émulsionner l'oeuf Ségolène et la moutarde Sarko en mayonnaise en cherchant à savoir qui des deux va enculer l'autre, comme si ça nous intéressait vraiment, on ne verrait pas de simples citoyens, comme cet inspecteur du travail, risquer sa carrière pour dénoncer des agissements qui visiblement l'accablaient au plus haut point.

Il y a aussi Parisot qui fait tout ce qu'elle peux en ce moment pour contrecarrer l'embauche de nouveaux inspecteurs du travail qui sont en nombre insuffisant aujourd'hui, comme un aveux de l'impunité dont ils jouissent et dont ils ont bien l'intention de bénéficier encore. Le patronat n'aime pas la lumière où alors quand c'est lui qui tient le projecteur. Et ça fait pas très 21 ème siècle tout ça. Il faudra bien réfléchir un jour sur l'autorité nécessaire dont un patron doit pouvoir user pour gérer normalement son personnel, mais aussi sur la justification d'un absence totale de démocratie que l'on peux parfois observer dans des lieux ou des gens s'impliquent fortement tout au long de leur vie.

Une entreprise ne peux pas "créer de richesse" sur la lune toute seule. Elle s'intègre dans un univers ou des salariés tolèrent ce jeux de la soumission tant qu'ils ont l'impression d'en récolter les fruits et qu'on se fout pas trop de leur gueule. Faudrait pas l'oublier.

Sinon mon autre blog préféré fait la gueule aussi. Je vais finir pas être en manque. Du coup je me suis recouché. Pour faire comme Jocho Yamamoto. Le célèbre philosophe samouraï.




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lundi, mai 01, 2006

L'intégration des étrangers : un problème de climat



J'avais oublié ce truc paru il y a une dizaine de jours dans le Télégramme de Brest, le concurrent de Ouest- France dans le nord Finistère. Et franchement il est largement à la hauteur si on en juge par le degré de connasserie profonde des points de vue publiés chaque jour. On y trouve notamment le petit billet d'humeur typique que l'on retrouve dans beaucoup de quotidiens régionaux. Le cahier des charges doit être un truc du genre 30 secondes de lecture et pas de prise de tête.

La qualité principale des journalistes qui se plient à ce genre d'exercice est leur capacité a retranscrire le petit truc auquel ils ont pensé en poireautant dans la queue chez le boucher ou en rêvassant aux chiottes ( quand ils y vont, parce que parfois on se demande si ils ont encore le temps vu le nombre d'éditoriaux qu'ils te pondent chaque semaine entre presse, radio et tv).

L'exercice est balisé par deux principes. Si le sujet est controversé, toujours se placer au milieux. La position du centre a toujours bonne presse. Dans une controverse, quand le sujet est un peu chaud, être au centre donne l'apparence d'être raisonnable. Je suis ni pour ni contre parce que le sujet est trop complexe pour pouvoir avoir une opinion tranchée. Prendre position pour ou contre de manière franche est "extrême".

Le deuxième principe du billet d'humeur est un peu plus compliqué c'est son dénuement absolu d'intérêt. Parce qu'il y a quand même des tas de trucs intéressants qui se passent dans la vie de tout les jours hein ?! Pour trouver le truc pas intéressant du tout, faut faire preuve d'un vrai professionnalisme.

Michèle Fitoussi est une experte dans le genre. La preuve, elle vient de la presse féminine. C'est un gage de sérieux à ce niveaux là. Ainsi, sorti du débat crème de jour la nuit ou crème de nuit le jour, elle arrive encore a trouver des trucs sans intérêts et à déblatérer là dessus dans la presse généraliste. J'imagine que pour atteindre le cota des 30 secondes de lecture elle doit quand même bien se forcer. A la fin elle doit être toute rouge, avec de la sueur plein les dessous de bras, elle s'impose une heure de lecture de Spinosa en latin, pour se relaxer.

Sa chronique s'appelle "l'air du temps". Et c'est vrai que c'est très aéré comme pensée. Ce jour là le titre était "bienvenue en république".

Au cours d’un voyage au Québec, il y a quelques années, j’ai eu l’occasion de discuter avec une jeune Marocaine, installée à Montréal, où elle s’était parfaitement intégrée, en dépit des rigueurs du climat. (Vois tu, parmi toutes les analyses auxquels peut conduire le sujet de l'immigration en ce moment avec les lois sarkos, il fallait vraiment le trouver l'angle météorologique. Il est vrai qu'on insiste peu sur cet aspect des chose. En effet n'est ce pas ceux qui viennent des pays chauds qui ont le plus de mal à s'intégrer ? Ne devrait on pas investir dans des efforts conséquents afin d'amoindrir l'impact de ce sérieux frein à l'intégration que représente les températures de l'hémisphère nord ? Pourquoi pas une écharpe en laine délivrée avec chaque visa ?) Elle venait d’obtenir la nationalité canadienne et me racontait avec fierté la cérémonie officielle qui avait eu lieu, avec discours, serments solennels, livret d’accueil... Un rite de passage en vigueur dans la plupart des pays anglo-saxons. Désormais, elle se sentait vraiment citoyenne à part entière. Cette idée a mis du temps à traverser l’Atlantique. Jusqu’à présent, en France, les 135.000 étrangers naturalisés chaque année ne l’étaient que de façon anonyme. Depuis quelque temps, cependant, dans certaines préfectures ou mairies (et notamment en Bretagne) (Ca c'est parce qu'elle écrit pour un journal Breton, ça permet de justifier le choix du sujet. L'absence de chiffres émanent d'une enquête quelconque me permet de penser que si elle écrivait pour le Provençal elle aurait pu nous dire "Et notamment en région Rhones-Alpes"ou encore "contrairement à ce qui se passe en région Rhones-Alpes"), des célébrations officialisent l’acquisition de la nationalité, mais de façon sporadique, inégale. Un récent rapport émanant de l’ancien secrétaire général du Haut conseil à l’intégration, propose d’instaurer officiellement cette cérémonie d’accueil des nouveaux Français, avec discours du préfet en uniforme évoquant les grandes valeurs républicaines et les droits et les devoirs du nouveau citoyen, la réponse de celui-ci, le livret d’accueil et le pot de la fraternité républicaine.

Un symbole ? Sans doute, mais quoi de mieux que les rites et la pompe, pour sacraliser cette seconde naissance, même si cela semble un tantinet désuet ? (Le côté tantinatoire du truc est quand même super faiblard) Savoir qu’on est le bienvenu quelque part incite à se montrer digne de l’hospitalité qui vous est accordée.



Voilà. Vous avez noté l'insignifiance totale que ce genre de point de vue peut avoir sur le débat actuel. Les journaux parlent chaque jour d'affaires d'immigrations particulièrement navrante.Et justement, dans le même journal, le jour ou paraissait ce billet, un article était consacré à cette petite fille de 8 ans, réfugié du Daguestan en France, caché à l'initiative de citoyens parents d'élèves de la même classe, afin de la soustraire, elle et sa mère, à un arrêté d'expulsion.

Cette mère et sa fille, si elle parviennent un jour a obtenir le droit de rester sur notre sol par le biais par exemple d'une "seconde naissance", seront ravi de recevoir l'accolade du même préfet qui projette aujourd'hui de les renvoyer dans leur pays où elles semblent promise, d'après ce que disait le journal, à une mort certaine . En tout cas j'aimerai bien être là pour voir ça. C'est comme moi. Si ma femme demain obtient sa naturalisation, après les petits "obstacles" par lesquels nous sommes passés (queues à rallonge devant la préfecture, personnel en congé maladie, rdv annulé sans prévenir, rdv pour rien, interrogatoire sur la vie privé, etc, etc,), je suis persuadé qu'un pot de la fraternité avec le gars des RG qui nous a si gentillement gratifié d'une petite visite à domicile totalement imprévue, sera un grand moment désuet et républicain. En tout cas je ferai gaffe à ce qu'il ne pique pas toute les cacahuètes.

En fait j'ai des doutes sur l'intérêt de l'initiative. Montrer aux étranger qu'on est content de leur refiler la nationalité française peut être fait d'une autre manière. Par exemple en faisant exactement l'inverse de ce que propose Sarko aujourd'hui. Et après on pourra parler peut être d'une petite fête. Moi si demain je veux obtenir la nationalité de ma femme, qui est Colombienne, et bin une petit fiesta avec salsa et aguardiente chuis pas contre. Déjà tu te pointe chez eux en disant que tu es français et que tu veux devenir Colombien, les mecs ils vont mettre un certain temps à réaliser. Après il faudra sans doute qu'ils cherchent le document administratif nécessaire dont ils ne se servent jamais puis à mon avis il y aura au minimum un sujet au 20 heure de la chaîne de tv nationale. "Un Français veut devenir Colombien". Et là il y aura une teuf complètement spontanée, on dansera sur les tables avec orchestre et toute la "pompe" nécessaire.

Par contre les motivations ne seront peut être pas les mêmes que celle évoqué par Michelle. Je ne suis pas persuadé que les Colombiens ont pour soucis principal d'avoir dans leur pays des naturalisés sachant faire preuve de "dignité". Parce que pour Michelle le truc il est là. en effet bien souvent les étranger naturalisés ne se montre pas digne du cadeau qui leur est fait. Il réalisent pas qu'ils sont Français ! Ils continuent à vivre comme des bougnoules ! Y en a même qui pète à table ! Alors une petite cérémonie dans les dorures des palais de la république ça peut les calmer un peu non ?

Le fait que la plupart d'entre eux deviennent français parce que bien souvent ils n'ont pas le choix et qu'il aurait été très content de garder leur nationalité voire de rester habiter dans leur pays si ils avaient pu n'a pas effleuré l'esprit de notre grand reporter au Canada.

En plus ça fait drôle son histoire.

"Un jour, c'était au siècle dernier, j'ai rencontré une immigré ! Si, si ! Une vraie, dans un cocktail au Canada. Parfaitement. Et bien elle était marocaine et gna, gna, gna. Gna,gna,gna. "

Voilà, Michelle fait une rencontre importante. Des années plus tard, profitant d'une actualité qui relance le débat sur l'immigration, nous ressort le truc en pensant qu'elle aussi a sa pierre a apporter à l'édification de notre opinion sur le sujet.

Franchement, heureusement qu'elle est là.


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