samedi, avril 29, 2006

Mais, dans ce bas monde, qu'est-ce qui n'est pas précaire ?


Je sais pas pourquoi mais les éditos de Ouest-France c'est un peu l'endroit ou des tas de vieux schnock viennent baver leur trop plein de bile.

Hier, vendredi, c'était le tour de (attention prend ta respiration! ) Henri Froment-Meurice. Déjà rien qu'au nom du gars on sent que ça va être vachement intéressant. Henri est énarque. Né en 1923 Henri n'a plus toute sa tête et écrit dans Ouest-France sur le même ton qu'il parle à son infirmière. Peut être que cette dernière l'enregistre à son insu sur un dictaphone, retranscrit et revend tout ça à Ouest-France qui croit que l'ancien ambassadeur est toujours en pleine possession de ses moyens alors que ça fait déjà des lustres qu'il se fait dessus dans un hôpital perdu en pleine campagne au fin fond d'une route bordée d'arbres sombres.

Je te laisse découvrir le début de l'article :


L'un des reproches majeurs faits au CPE est qu'il aggrave la précarité de l'emploi pour les jeunes. Mais, dans ce bas monde, qu'est-ce qui n'est pas précaire ?

À commencer par le bas monde lui-même. Les savants ne nous apprennent-ils pas que, si la galaxie Andromède venait à rencontrer la voie lactée, notre système solaire tout entier disparaîtrait et notre petite planète Terre avec lui ? Précaire aussi notre Humanité ! Entre les variations du climat, le réchauffement, les sécheresses, les tremblements de terre, les tsunamis, les épidémies, les risques possibles d'emploi d'armes nucléaires, biologiques, chimiques, l'existence durable de l'espèce humaine dans son ensemble est loin d'être assurée. Mais elle peut aussi disparaître peu à peu par simple extinction due à une démographie de plus en plus faible. Et l'homme lui-même, quoi de plus précaire ?


Quand Henri, descendant d'une grande famille d'orfèvre parisien, ambitionne de nous parler de la précarité ça devient tout de suite très profond, très philosophique, très... heuuu... Comment dirais-je ? Très con ! C'est du raisonnement en 3D ! Il part du CPE et atterrit dans la voie lactée, les étoiles. Encore plus fort que Parisot. Là il élargit à l'univers entier, à l'existence de tout, à la notion de néant, de rien du tout. Il se sont trompé dans le comptage des pilules. Doit nous faire une overdose de calmant.

"L'espèce humaine ?! Mais c'est du caca Madame ! On est rien du tout ! Rien du tout ! Mais pour qui elle se prend celle là !"

Tu vois ce que je veux dire hein ?! Ton Cpe là, on s'en tape. Les gars comme moi ils sont loin de ça. Non mais laisse tomber ton contrat de travail, là, pas la peine de lire les petites lignes en bas, regarde ! Regarde ! Là tu vois t'as la grande Ourse et là la galaxie machin. Regarde, regarde bien, tu vois là c'est la voie lactée, et puis on les voit pas mais il y a plein de trous noirs qui bouffent tout, c'est de l'antimatière tu vois. Tu sais ce que c'est l'antimatière hein ?! C'est un truc de fou l'antimatière, c'est encore un mystère pour la science mais on sait que ça existe. Genre tu rencontres ton antimatière à toi, t'es irrésistiblement attiré. Je dit bien i-r-é-s-i-s-t-i-b-l-e-m-e-n-t. Et "PAF!" T'explose carrément ! Ouais, ouais carrément. C'est complètement dingue et tu peux rien y faire c'est comme ça, c'est les lois de la nature. C'est de là que vient la précarité. La tienne et la mienne aussi hein ! Tous sur la même galère en fait. L'antimatière ! "Paf" ! C'est super précaire tout ça. Demain on finit tous dans un trou noir comme au fond d'un chiotte. De la merde. Super précaire. Ton contrat, tu le signes là, demain, il est avec toi au fond du chiotte. Faut pas se faire d'illusion ça va pas durer. Moi j'ai déjà tout vendu. Je me suis débarrassé de tout le superflu qui me servira à rien dans l'au-delà. L'eau de la chasse ! Tel que tu me vois j'ai plus rien ! J'suis à poil ! Ca sert à rien tout ça ! Je l'ai dit à ma femme. Vend tes bijoux, je lui ai dit, et puis cet été on passe les vacances dans la petite cabane au fond du jardin, comme quand j'avais 5 ans, chez ma mémé de normandie. Il est temps de s'y mettre. Soyons précaire ! Tous ensemble. Retrouvons les vrais valeurs d'autrefois, quand la vie était rude et précaire. On a finit par oublier. A une époque fallait courir àprès le mammouth pour survivre. Et puis ça court vite un mammouth. T'as vu "l'Age de Glace" ? Tu l'as vu ou pas ? Et bin tu l'as vu le mammouth comment qu'il court vite ? C'était encore pire que maintenant à l'époque. Y avait pas les supermarchés Mammouth. Ton bifteck fallait le gagner. Voilà c'est tout ce que je dis moi. Le CPE c'est rien à côté. Faut pas être terre à terre comme ça. La vie, tu vois, c'est un lombric qui fait le funambule sur un poil de cul de mammouth au bord d'un ravin où il y a plein de crocodiles au fond nourri rien qu'à l'Actimel.

Sans rire tu trouves que je délire ? Et bien lis la suite et tu verras que je suis très loin de la caricature.


À tout instant, la mort guette chacun de nous, par l'accident, la maladie. En politique, le pouvoir est de plus en plus précaire ; même les pires dictatures se mettent à trembler et, dans les démocraties, le pouvoir, si légitime qu'il soit, est à la merci de la rue. En économie, hier c'était le plein emploi, aujourd'hui c'est 10 % de chômeurs. N'est-ce pas, en vérité, la condition humaine qui est placée sous le signe de la précarité. N'est-ce pas, d'ailleurs, le sens profond de l'histoire d'Adam et Ève chassés du Paradis ?


Tu comprends ? Le "sens profond de l'histoire" c'est une salope qu'a voulu péter plus haut que son cul et qui voulait plus que le paradis qu'était pourtant très cool. Elle convoitait la pomme. Au lieu de rester peinard elle s'est laissé avoir par un serpent d'extrême gauche, anti-mondialiste, qui lui a fait croire que le paradis c'était pas assez bien et qu'elle méritait mieux. Adam et Eve ils avait un CPE à l'époque déjà. Du coup ils se sont fait virer sans qu'on leur dise pourquoi. Mais on sait bien pourquoi. Ils avaient qu'à rester peinard et ils auraient pas été emmerdé. Et bin maintenant voilà, on est tous dans la précarité et on est bien obligé de faire avec parce que de toutes façon quelque part c'est de notre faute. Et d'ailleurs c'est bien ce qu'il nous fait comprendre ensuite.


Contre cette précarité, nous essayons, certes, de nous prémunir autant que possible. En fonction des menaces probables, menaces que l'homme lui-même, d'ailleurs, ne cesse d'accroître par ses propres excès, digues, dispositifs antisismiques, paratonnerres, vaccins, assurances, retraites. À première vue, ces mesures produisent d'heureux effets : la population mondiale n'a cessé de s'accroître, l'espérance de vie de s'allonger, le niveau de vie moyen de s'élever. Mais, à y mieux regarder, il y a comme une sorte de course entre la montée des risques et la capacité à s'en prémunir, course qui est loin, très loin, d'être gagnée.


Donc on a fait des progrès en luttant contre cette nature malfaisante, appelée également, "le monde réel", mais cette lutte est vaine, car nous sommes des descendant d'une pécheresse, et la volonté de dieu de nous punir et plus forte. Mais de quoi on parlait au fait ? Ah oui ! D'emploi.



Mais l'emploi, l'emploi qui donne du travail, faut-il qu'il soit, lui aussi précaire ? Pendant des siècles et des siècles, il le fut et c'est seulement depuis peu que la société s'efforce de diminuer cette précarité. Cependant, il s'établit ainsi une sorte d'injustice au profit de ceux qui disposent d'un emploi garanti, comme les fonctionnaires ou les employés des services publics, et ceux qui acceptent ou subissent les aléas de la conjoncture économique.


Oh qu'il est malin le Froment-Meurice. La démonstration est implacable. Ceux qui ont essayé de se soustraire au jugement divin de dieu, les fonctionnaires, attisent la convoitise de ceux qui n'ont pas la chance d'être facteur, éboueur, infirmière, instit etc, etc. (A la limite il pourrait y avoir des tas de raison de vouloir supprimer ou diminuer le nombre de fonctionnaire, après tout pourquoi pas, ce qui est drôle c'est que celle invoqué par notre ami riri c'est la jalousie soi disant ressentie par ceux qui bossent dans le privé. Voilà une analyse très "scientifique". Et n'abordons surtout pas le sujet des pauvres jaloux des plus riches, c'est totalement démago!) Le raisonnement est d'un acuité redoutable. Par exemple, pour bien t'expliquer, sur le Titanic, le pire c'était quand même ceux qu'étaient dans la flotte en train de se les geler et qui voyaient s'éloigner les bateaux de sauvetages, disponibles en nombre insuffisant, avec à leur bord, ceux qui allait échapper à leur triste destin. Il aurait mieux valu qui n'y ai pas de bateaux de sauvetage du tout, ça aurait été plus cool pour tout le monde. Mais imaginons dans quelle situation se serait retrouvé les passagers si il y avait eu suffisamment de bateaux pour tout le monde.


Alors, tous fonctionnaires, tous « sous l'État » ? Ce serait la logique ultime de la disparition de la précarité. Mais ce serait aussi celle de l'apparition de l'État totalitaire. Le choix est là. À chacun, à chaque jeune de le faire.



T'as compris mon garçon ? L'état c'est l'enfer. Dieu est un libéral. Mais enfin c'est évident, relis la bible. Les marchands du temple, ils se sont fait virer mais c'est parce qu'il faisait de la concurrence faussé. C'était un cartel justement. Ils empêchaient d'autres marchand de venir vendre à bas prix. Le jeune là, qu'es tu veux ? Un gâteau au chocolat ou une tarte aux crôtes de nez ? Hein ?! Qu'es tu choisis ?


Espérons que sa réflexion ne procédera pas du lamentable et pervers préjugé selon lequel tout entrepreneur, tout patron est, par nature, un adversaire agissant de manière arbitraire. L'entrepreneur, le patron, lui aussi, est soumis à la précarité, celle de la conjoncture économique, de l'apparition soudaine de nouvelles technologies, de la montée en puissance de nouveaux concurrents, toutes menaces contre lesquelles il ne peut tenter de se prémunir qu'en ayant recours à des constants progrès de productivité, eux-mêmes liés à l'emploi d'une main-d'oeuvre de mieux en mieux qualifiée. Soumis, autant l'un que l'autre, à la précarité, l'employeur et son salarié ne peuvent l'affronter avec quelque chance de succès qu'en se faisant mutuellement confiance. Confiance ! Le mot clef !



Le patron c'est un gentil. Ne crois pas tout ce que l'on te raconte. Il est comme toi. Un patron n'agit jamais de manière arbitraire. Quand il te vire c'est que y a une bonne raison. Même si tu l'a connais pas la raison qu'est ce que ça peux faire de toute façon si c'est une bonne raison. Hein ? Lui aussi il a ses propres soucis alors viens pas l'emmerder. D'ailleurs c'est bien connu. Plus tu es dans une situation d'insécurité plus tu agis de manière logique et juste. Le patron est aussi un lombric en équilibre sur le poil de cul du mammouth. Il est dans la situation idéale pour prendre des décisions par arbitraire du tout parce que sinon il sait qu'il tombe et finit dans la gueule des crocodiles. Il va tout faire pour sauver sa peau et la tienne avec. Alors il se peut que dans certain cas il soit obligé de te sacrifier. Mais uniquement parce qu'il ne peux pas faire autrement. Comment ne pas lui faire confiance. Il a besoin de gens qualifiés. Si t'es qualifié il n'y a pas de problèmes. A toi de te rendre indispensable grâce au savoir que tu ne manqueras pas d'acquérir. Par exemple, tu es laveur de carreau. Il y a 10 milles manières de laver une vitre. C'est super dur en fait. Si tu regardes bien. Déjà il faut choisir le bon produit. Il y en a qui laisse plus de trace que d'autres. Bien connaître les produits ça se fait pas en un jour. Il y a plein de marques différentes. Certains professionnels les connaisse toutes. Ensuite c'est le dosage qu'est important. Si tu en met trop ça laisse des traces qui se voit au soleil. Si t'en met pas assez, ta vitre est pas bien dégraissée. Une fois que tu as acquis toute cette science tu crois quand même pas que ton employeur va se débarrasser de toi. Imagine si après tu part travailler pour un concurrent et que tu transmets à ce dernier tout les secrets que tu as appris. Tu veux que je te dise ? Les lois de la concurrence et de la précarité te protègent. C'est comme ça que ça marche. Tu dois avoir confiance. D'ailleurs tu vois bien qu'au bout du compte ça paye puisque ça fait déjà un bon paquet d'années que tu fais confiance aux dirigeants de ce pays et regarde où on est arrivé. On est obligé de revenir en arrière tellement c'est bien maintenant. C'est trop bien. Trop de progrès social. On est allé trop loin ! Tu te rends compte !

Ah oui ça fait pas appel à plus de 0.5% de nos capacités intellectuelles cet éditorial. Ca va pas beaucoup nous fatiguer. Le truc marrant c'est quand tu remplaces dans le texte le mot "précarité" par celui d'"insécurité". Parce que toute la logique de son raisonnement pourrai s'adapter parfaitement à un type qui voudrait défendre l'idée que l'"insécurité", (je parle ici de celle provoqué par la racaille des banlieux bien sur, les voleurs, violeurs, sodomisateurs, tueurs et toute la clique), c'est pas vraiment un problème et que lutter contre est inutile voir même contreproductif. Mais évidemment j'imagine qu'Henry a une tout autre manière de voir les choses à ce niveaux là. Voilà comment mettre en évidence le caractère totalement idéologique d'un raisonnement. Tu vois bien quand même que c'est un peu la fin d'un truc. Quand les mecs sont obligés de passer par des arguments aussi tirés par les cheveux c'est qu'il n'y a que la plus parfaite mauvaise foi qui le justifie.


Et tu sais quoi ? Je crois que je vais finir par m'abonner à Ouest-France. On se marre trop !



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vendredi, avril 28, 2006

Des fois le chanteur perd sa chanson.

jeudi, avril 27, 2006

Aidons les littéraires !

De nombreuses interrogations métaphysiques me traversent l'esprit en ce moment ce qui ne manquera pas d'aboutir à une éventuelle prise de conscience de la totale inutilité de mon existence et à la nécessité absolue de remédier au prôblème en bricolant un peu mon PC qui traine de plus en plus la patte. Ceci n'étant pas propice à l'écriture de trucs marrants qui font rire.

Heureusement la traduction de la deuxième partie des "Maximes et sentences" ragoustanaises est maintenant achevée. Félicitons l'ensemble des services du bureau des études ragoustanaises qui, sous la direction de leur éminent directeur, Patrick Chevalier, nous permet d'avancer, une fois de plus, vers une meilleure compréhension de cette civilisation disparue.


Découvres "Maximes et sentences deuxième partie" sur adieupiopolis.blogspot.com


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dimanche, avril 23, 2006

Des nouvelles du Ragoustan !



"On parle peu aujourd'hui du Ragoustan, de sa capitale Piopolis, que baignait-dit-on- la Vurenne. On ne parle plus, ou si peu -et si mal-, de ce peuple industrieux et naïf, le vaillant peuple ragoustanais, dont le génie n'est plus célébré que par quelque universitaire chafouin - et presque toujours en dépit du bon sens. C'est injuste et c'est triste.

Ainsi, comme avant elle Babylone aux jardins suspendus, Jirokastra la ville-musée, Ulan bator ou Tataouin, Piopolis allait voir ses fastes sombrer dans l'oubli ?
Non mes amis, ne courbez pas l'échine sous le poids du chagrin.

Car un homme de bon sens, aujourd'hui relève ce défi immense : Ramener à la vie tous ces grands hommes, ces hommes qui savaient rire et pleurer, ces Ragoustanais, nos amis, nos frêres.Ainsi je le dis bien haut en levant ma coupe, je le dis, oui : Merci au bureau des études ragoustanaises et à son directeur Patrick Chevalier ! Merci, et hourrah !"



Evariste Marchand







Mon entretien avec Patrick Chevalier

Suivez le travail de Patrick Chevalier chaque semaine sur
adieupiopolis.blogspot.com

vendredi, avril 21, 2006

Le clemenceau : de toute façon ils seraient mort avant.


Bon je vous avais déjà expliqué pourquoi un porte avion ça sert à rien. En plus c'est encombrant et une fois qu'on en a plus besoin on sait plus où le mettre. Comme vous le savez le tas de boue finit en ce moment sa petite croisière à 7 milliard d'euros vers Brest. Ici c'est la prise de tête pour savoir si c'est bien où pas, et c'est où qu'on va le mettre, non ça fait mieux là, mais non là on le voit mieux, justement faut pas le voir, ah si ça fait de la pub, de la pub pour quoi connard, etc, etc,...

Y en a même qui se disent que ça serait bien qu'on le désamiante nous même, qu'on pourrait créer une "filière", que ça ferait des emplois et que le problème de l'amiante on connaît bien.

Sur ce coup là c'est vrai qu'on connaît bien. Il faut dire qu'ici jusqu'à y a pas si longtemps les principaux employeurs c'étaient la marine nationale, l'arsenal, ....et la marine nationale et l'arsenal. Les mecs ils ont passé des heures dans des bateaux à se bouffer des particules d'amiantes. Aujourd'hui ils ont droit de goûter aux joies de la pré-retraite genre "profitez en bien parce que...profitez en quoi!"

Y a aussi une télé à Brest maintenant qu'à pas encore été récupérée par Ouest-France, Lagardère ou Bouygues. Je te conseilles vivement de cliquer sur le lien ci-dessous afin de visionner ce super interview de 13 minutes du responsable de l'association de défense des victimes de l'amiante. T'apprendras des trucs. Notamment que les masques de protection qu'on a pu voir accrochés aux murs dans les locaux des entreprises indiennes sensées désamianter le Clem et présentés comme une preuve de leur professionnalisme est une belle façon de nous prendre pour des cons. J'ai aussi une petite pensée perso pour mon pote Légo qui passait sa journée dans un costard en amiante sur le pont du Foch à attendre qu'un avion se crash peut être. Non sans rire ça m'a carrément foutu les boules. Le mec il en parle bien c'est vraiment très émouvant et si la première partie vous plaît il y a une deuxième partie. Et après tout ça on va encore nous demander d'avoir confiance pour les OGM...



Première partie en real player
deuxième partie pareil


L'émission est préparée et réalisée par Christelle Le Gall (interviews) et Sébastien Durand (image & son). * Musique du générique : Bruno Leroux.

C'est sur qu'en France, la santé des ouvrier, il y a cinquante ans, on en avait un peu rien à foutre. Maintenant qu'on s'y interesse un peu plus on refile les trucs un peu merdique aux ouvriers des pays pauvres. Et c'est vrai que quelque part c'est pas idiot. Si tu prend le cas des maladies liées à l'exposition à l'amiante, vu l'espérance de vie d'un ouvrier de base en inde, le gars de toute façon il aura même pas le temps de contracter la maladie. C'est ce que certain se sont dit.

On s'est vraiment conduit comme des gros porc dans cette histoire et ça pourrait même être un symbole de la manière dont on se comporte avec ces pays pauvres en voie de plus l'être un jour quand les poules auront des dents.

"-Ah salut bamboula ça va ?"
- Ben non monsieur ça va pas tellement justement.
- Ah bon qu'est ce qui se passe.
- ben y a rien a bouffer monsieur.
- Tiens donc comment ça se fait ? T'a libéralisé tes marchés ? Hein tu les a libéralisé ou pas ?
- Ah ben ouais ils sont super libre monsieur j'te jure.
- T'as ouvert des frontières, t'es sur, elles sont bien ouverte ?
- Ah ouais, ouais, monsieur, elles sont ouvertes. Même encore plus que les vôtres.
- Ca va fait pas le malin. Et les capitaux, ils circulent comme ils veulent les capitaux ?
- Oh là ! Ils circulent tellement vite qu'on les vois pas passer !
- Et les impôts ? J'espère qu'ils sont pas trop élevés hein ?
- Oh ils sont pas élevés mais de toutes façon il n'y a que les pauvres qui en paye.
- C'est bien ça.T'as pensé à l'état ? Hein ? T'y as pensé à ça ? T'as réduit les dépenses de l'état ?
- Ah ben y a presque plus de fonctionnaires et le peu qui reste y a plus d'argent pour les payer.
- Bon, ben, ça me parait pas mal, ça devrait aller mieux bientôt.
- En attendant vous pouvez pas nous aider un peu.
- Euh...... Ca te branches un porte-avion ?"



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mardi, avril 18, 2006

La phrase pas con du jour

Lorsque les despotes haïs de nations comme l’Arabie Saoudite ou le Kazakhstan pillent les richesses de leurs pays, transfèrent les richesses tirées du pétrole sur des comptes privés en Suisse et utilisent le reste pour financer (comme c’est le cas des dirigeants saoudiens) le terrorisme extrémiste, les hommes politiques américains chantent leurs louanges et les présentent comme des amis et des alliés. Mais lorsqu’un président démocratiquement élu consacre les profits tirés du pétrole vénézuelien à sortir les pauvres de leur état de misère, on l’accuse de populisme.

(Bon en fait y a deux phrases...)

dimanche, avril 16, 2006

Alain Gérard Slama , ou le courage face au n'importe quoi


D'hebdomadaire sa chronique des matins de France Q est devenue quotidienne suite à la réélection de Chirac en 2002. Si il y a bien un truc qui m'a pas fait rigoler dans le vote du 21 avril , parce qu'il faut quand même avouer que depuis 4 ans on se marre bien, c'est ça. Heureusement la plus part du temps je capte pas la moitié de ce qu'il raconte. Il ne respecte pas la ponctuation ! Ce type est incapable de lire un texte corectement. Les phrases s'emmellent et déjà que c'est tordu, si t'es pas bien rèveillé t'as aucune chance de pouvoir accéder au savoir et à la connaissance supême versus Slama.

Il devrait faire un blog ! Ca règlerai ses problèmes d'élocution et comme ça je pourrai prendre sa place et j'aurai plus à me faire chier avec l'orthographe et tout le monde sera content !

Seulement voilà, c'est pas demain la veille si j'ai bien compris sa chronique de vendredi matin. Et pourquoi ? Parce qu'Alain Gérard est un homme trop respectueux, trop responsable et surtout trop courageux pour créer son blog. Peut être aussi parce qu'il est payé pour imposer sa conneries aux auditeurs de la seule radio nationale à vocation culturelle alors que son blog ne lui rapporterait rien et ne serait lu par personne.

Les blogs étaient le sujet du jour dans les matins de France Q. Étaient invités l'illustre maître Eolas, Versac et machin. Le fait qu'Alain Gérard méprise profondément les blogs n'étonnera personne. Tout ce qui est un peu nouveaux ou moderne subissant systématiquement les foudres de cet adepte de la réforme à tout va, surtout celles qui emmerdent les salariés de base et les fonctionnaires évidemment.

On peux partager son avis, ça ne me dérange pas. Mais encore faut il pouvoir argumenter cet opinion. Ce qui pour Alain Gérard est aussi difficile que de prononcer le mot "communisme" sans vomir l'intégralité du contenu du sac à glaires qui lui sert d'estomac.

Mais suivons les sages précepte du maître Slama, ceinture noire de la déontologie journalistique et scarabée d'or du code de la civilité. Soyons professionnels ! Que de la vérité, de l'info vérifié, du concret ! J'ai retranscris les propos de la plus prestigieuse des gargouilles de la maison de la radio. Je sais, rien que pour ça je mérite la légion d'honneur, voir même une bonne bière fraîche. Maintenant, la question à se poser est :

Est ce que c'est intéressant ?

La réponse est non évidemment.

Je sais ce que tu es en train de penser ; Mais comment peut on perdre son temps à ce point ? En fait ça fait 4 ans qu'il me les brise le lascars, je vais finir par en rêver la nuit, parce que je ne supporte pas non plus Paoli ou Pierre Weil sur France inter et j'ai l'impression parfois d'être cerné. Faut dire que Slama il passe juste avant le journal de 8 heures donc si tu veux pas te faire surprendre tu allumes la radio un peu avant et "paf" le Slama te pète à la gueule ! C'est gluant, ça reste collé et ça arrache les poils quand tu cherches à t'en défaire.

Hier ça commençait comme ça :

Je ne voudrai pas minimiser l'intérêt des blogs dont les auteurs sont souvent des personnalités éminentes. Le blog est comme le compte d'auteur il vaut ce que vaut son signataire. (Alors là subtil. Donc un livre a compte d'auteur, si j'ai bien compris, vaut ce que vaut la personne qui l'écrit. Je n'y avait pas pensé. Si tu vaux rien pas la peine de faire un blog se sera nul ! Et les bouquins qui sont publiées par les grands éditeurs sortent donc de cette catégorie. Même si les auteurs sont nuls, leur bouquins par contre sont complètement géniaux.)Et comme il est ouvert à tous à égalité, on trouve l'équivalent des meilleurs articles de presse ou pourquoi pas des meilleurs romans et parfois même comme le disait un personnage de Musset je lui trouve beaucoup de génie beaucoup de talent et de la facilité. Alors le génie le talent on le trouve autour de cette table mais ce qui me gêne c'est la facilité. Alors facilité d'abord du n'importe quoi,et dieu sait si on se promène sur la toile le n'importe quoi est envahissant (c'est vrai qu'au niveau des médias traditionnels il n'y a pas de n'importe quoi, l'observation des couvertures de magazines d'un marchand de presse nous le prouve chaque jour) , mais là n'est pas le plus gênant.

Le gênant c'est trois dangers que les auteurs de blog connaissent mais dont ils ont parfois du mal à se garder.(Sacrebleu ! De la voie de la raison je m'écarte chaque jour, Oh Seinse Slama saura tu m'en garder ?)

Le premier c'est que le blog obéit à la loi du marché dans un champs culturel ou l'extrapolation de la notion de marché économique a la notion d'échange de jugements et d'idées est particulièrement dangereuse.(Ca y est ! Ca vient à peine de commencer et déjà j'ai les neurones qui s'emballent. Il devrait faire attention quand même. En plus il te sort ça à toute berzingue, t'as minimum besoin d'une heure pour piger keskiveu dire. Reprenons. Donc le blog obéit à la loi du marché. Mais il faut pas comprendre la loi du marché classique puisque nous parlons de blogs gratuits. Si je comprend bien il parle d'un marché d'échange d'idées et de jugements en lieu et place de biens et services. Si je suis son raisonnement il veut donc nous dire que la blogosphère est devenu un marché en soit puisqu'on n'y retrouve la "notion d'échange". Comme quoi j'échange des posts, c'est à dire des opinions, des points de vue, contre d'autres. Ce qui est tout de même assez étonnant comme concept. Il me semblait qu'un marché était à l'origine un lieu d'échange d'excédents. Un lieu ou se rencontre des gens qui ont un intérêt commun à échanger leurs excédents contre des biens ou services qu'ils ne produisent pas eux mêmes et dont ils ont besoin. Par la suite, des intermédiaires, les supermarchés leclerc, sont apparu pour acheter des trucs qu'ils n'ont pas besoin pour les refiler à d'autres pour beaucoup plus cher. Ah oui j'ai sauté l'étape ou on a inventé la monnaie. Et maintenant on a même des marchés uniquement financiers. Des mecs qu'ont du pognon le prête avec des intérêts à d'autres, qu'en ont pas et qu'en ont besoin. Ou se situe l'échange d'idées et de jugements dans ce schéma ? J'ai en fait un excédent d'idées ! Le matin je me réveille le cerveau encombré de jugement négatifs sur Alain Gérard Slama. Je suis en excédent ! Ma tête est prête à exploser ! Par contre il me manque des tas d'opinions sur d'autres sujets que j'ai pas 'idée de qu'est ce qu'il faut en penser ! Alors je me précipite sur mon pc et je passe un annonce : Échangerai connerie sur Alain Gérard Slama contre commentaires avisés sur l'efficacité des sévices corporels au niveau de l'éducation de jumelles incontrôlables. Alain Gérard va nous expliquer ce qui se passe alors.)
Le marché économique incline dans le sens des intérêts commerciaux. (Donc, l'analogie marché économique/marché culturel continue. Et oui ! Ca ne veux strictement rien dire. C'est très fort. Déjà le marché des fois il incline pas du tout dans le sens des intérêts commerciaux vu qu'il se casse même la gueule régulièrement. Mais encore faut il définir quels sont ces intérêts. Si on peux parler d'inclinaison il doit s'agir plus sûrement du mouvement des prix des biens et services en fonction du nombre d' acheteurs et de vendeurs. Des inclinaison vers les intérêts de l'un ou de l'autre vont avoir lieu. Ca je peux le comprendre. Disons que c'est pas très précis comme explication. ) Le marché culturel incline dans le sens d'une plus grande pente de l'opinion, variable à chaque instant. (Oui je sais. Va te dégourdir un peu les jambes, allume une clope et reviens plus tard. Donc là ça se précise. Le marché culturel incline, on a vu que ça veut rien dire, dans le sens d'"une plus grande pente de l'opinion". Qu'est ce que ça peux bien vouloir dire ?

Oh Grand Slama
Dans ta sagesse extrême,
Pourquoi m'a tu abandonné
Avec tes pensées blêmes

Le Slama est retord. Apparaît ici la notion de variabilité du cours des excédents d'opinions sur notre marché culturel. Cette pente est variable ! Qu'est ce qu'une pente variable ?)

Le blog est à bien des égards, la dictature de ce marché de l'instant, de l'éternel présent cher à machin truc(pas compris qui).(Attention , attention nous avons maintenant un "marché de "l'instant". C'est poétique non ? "Où tu vas ? - Au marché de l'instant, je vais échanger du temps perdu contre une botte de bons moments ! " Et moi avec mon blog j'impose mon diktat sur ce marché. C'est vrai, les idées des gens évoluent et moi je les force à penser d'une certaine manière en les prenant par surprise, à toute vitesse, ils ont pas le temps de réagir. Du coup ils avalent pleins de conneries au lieu d'attendre tranquillement les lumières du Chaman Slama sur France Q. C'est dégueu !)(...). Il est piquant de remarquer, je le signal au passage, que parmi les tenants les plus ardents du blog, figurent des militants du prix unique du livre,de l'exception culturel de la protection du droit d'auteurs.(Affirmation complètement gratuite qui ne repose sur rien. Il y a de tout sur le net. Donc le fait d'y trouver un tel ou un tel n'est la preuve de rien du tout. C'est aussi piquant que peux l'être un moustique pour le cul d'un rhinocéros. Selon lui la gratuité du blog n'est pas compatible avec la volonté de défendre le droit d'auteur. Ca reviens à dire que t'es contre l'économie de marché parce que tu refiles gratuitement ton vieux frigo au voisin d'en face.
Alors la deuxième tentation du blog c'est le relativisme. (Relativiser point tu ne feras, la porte de la sagesse devant toi s'ouvrira : saint Gérard verset 112 livre IV)l'information consiste en principe dans la recherche de la vérité. Dans l'univers de l'opinion des blogs toutes les vérités se valent. (l'usage de formules de ce genre est une tradition chez le slama, surtout les nuits de pleine lune, autour des points d'eau, pendant la saison des amours. Il donne au mâle l'occasion de briller dans la longue lutte acharnée qui le mènera vers la conquête de la femelle.)Si on est optimiste on peut considérer que le blog est un bel exemple de pluralisme, surtout une conquête du droit réel de communiquer sur la liberté formelle de s'exprimer à nous l'amener. Mais on constate chaque jour à quel point le blog ouvre la porte au phantasme, à l'information non vérifié, à la diffamation, à la calomnie.(reproches qui ne peuvent absolument pas être fait aux potes à Alain Gérard, informateurs professionnels, qui n'hésiteraient pas à se faire SEPUKU si il s'avérait qu'ils avaient relayé des informations fausses, non vérifiés, portant atteinte à l'honneur d'un tiers...)

Les bons blogs s'efforcent naturellement d'échapper à ses reproches. Il n'en va pas de même des commentaires qu'ils suscitent que leurs autorités semblent couvrir à la manière d'un courrier des lecteurs non filtrées alors le blog renoue ainsi, sans le vouloir, avec le climat d'irresponsabilité des début de la presse d'opinion. (En gros laisser les gens s'exprimer librement c'est du fascisme. C'est comme si on disait que la radio c'était dangereux parce qu'il y a Radio Courtoisie. Ah les courriers de lecteurs filtrés ! C'est comme l'immigration choisie, indispensable protection de notre belle démocratie.)
Troisième tentations ; c'est l'abaissement de la frontière entre l'espace public et privé (...), le mépris des codes de civilité, de la pudeur. (La c'est la grosse tarte à la crème philosophique. On dirai l'énoncé d'un sujet de rédac niveau 6 ème. Il semble bien que les seuls blogs que notre ami a visité sont ceux d'échangistes zoophiles exhibitionniste. Chacun son truc remarque...) La toile, on commence à s'en apercevoir, fait tomber ces barrières. Alors cette confusion d'un côté encourage le narcissisme du blogueur, il faut un sacré nombrilisme pour créer certains blogs, (C'est l'histoire d'un mec qui passe tout les jours à la radio, écrit chaque semaine dans le Figaro, sort un bouquin chaque années, participe à de nombreux débats télévisés et qui n'a toujours pas été atteint par le syndrome de la grosse tête. Son secret ? Il participe à d'obscures soirées gothiques ou tout le monde lui pisse dessus tour à tour.) et de l'autre elle réalise le rêve de big brother, qui est d'investir la personne dans sa totalité du matin au soir, de la rue au bureau, jusqu'à la chambre à coucher.(Retour à la notion de fascisme cher à Alain Gérard. Toutes pratiques, courants de pensée, traditions différentes des siennes sont forcément totalitaires. Il doit nous citer Big brother à peux près 252 fois par ans.)

Alors je suis désolé de paraître prêcher pour ma paroisse mais l'article de presse écrite, parlée ou télévisée , exige, du moins en principe,plus de responsabilité, plus de respect de l'autre et j'ajouterai même de courage.(C'est la deuxième fois qu'il utilise l'expression "en principe". Le problème c'est que si tu ne compares que les principes des trucs il n'y a plus de problème. Tout est parfait. Imagine par exemple un débat ou l'on confronterait les "principes" du libéralisme et les "principes" du communisme sans prendre en compte les effets de chacune de ces théories économiques sur les états qui ont appliqué les préceptes de l'une ou l'autre de ces théories et surtout sur l'impact qu'elles ont pu avoir sur les populations avec le recul que l'on a aujourd'hui. Se serait débile, ça n'aurait aucun intérêt. le gars Alain Gérard il compare des constatations qu'il a fait lui même chez un pote qui lui a montré un jour en 5 minutes qu'est que c'était un blog, avec les "principes" des médias "classiques". Mais uniquement les principes. Pas la situation réelle des pratiques journalistiques d'aujourd'hui. Quand il parle courage et de respect de l'autre je crois que l'on peux se faire une bonne idée de la valeur des prétentions morales d'Alain Gérard a travers le témoignage de Maître Eolas qui participait à l'émission ce jour là. Je te conseille d'ailleurs de lire l'intégralité de la chronique ici c'est super drôle.)

Alain Gérard Slama reprend ses propos sur le n'importe quoi des commentaires bourrés de diffamation et de haine, par rapport à la presse hiérarchisée et contrôlée préalablement… et alors que je réagis à ses propos, me fait signe qu'il doit partir, et quitte le studio. Magie de la radio : vous croyiez que j'avais cloué le bec à Monsieur Slama par ma réplique, en réalité, je parlais à son fauteuil.


Pas mal Hein ?!

A mon avis ce gars est trop pressé. Pour sa chronique c'est pareil. Écrite en 5 minutes dans l'ascenseur de la maison de la radio, la feuille en appui sur le dos de Desmorand, qui ne rechigne jamais à rendre service, surtout quand il s'agit d'adopter la position du cireur de pompe.

Par contre pour le courage ; rien à dire. Total respect. Il en faut une sacré dose pour proposer aux auditeurs de France Q un tel niveau de connerie.


La chronique de Slama en podcast

samedi, avril 15, 2006

Tu veux bouger avec Jean-fanch ? T'as besoin d'un coup de booster ?

Allez viens faire bouger la France !

Copé au bureau, Copé a la mairie, Copé à la télé, Copé, Copé,Copé c'est wizz, c'est in, c'est moderne et demain ça fait aussi les parquets !

On a tous besoin d'un petit Copé chez soi. Bientôt dans sa maison, dans ses chiottes et aussi dans son pieux pourquoi pas ? C'est tellement excitant la vie d'un Copé. Les apparts de 2300 mètres carré, les dîners dans les gastros, les vacances dans les palaces, les virées en BM avec chauffeur keskon kiffe grave sa life qu'il a le gars !

Et plus de langue de bois, que du premier degré, de l'élevé en plein air, du direct from ze brain, comme ça, sans chichi, la main dans le calbut l'anus entre les cuisses ! Aussi nature qu'une faisselle mal rincée. Premier épisode aujourd'hui et demain la saga ! Allez podcast mon frère c'est pas de la balle c'est de l'obus. Du qui troue la tête et qui reste dedans.




jeudi, avril 13, 2006

Monsieur Smith au sénat, Monsieur Lassalle à l'assemblée.

L'initiative du député UDF Jean Lassalle a provoqué pas mal de mépris au début. Je me souviens des premiers reportages de France Inter sur le sujet avec micro trottoir- dans le bled du gars. Ils se faisait casser grave genre "keskeucé kseu débile qui nous fout la honte à tout le village c'est ridicule ! "

Pour le journaliste de base forcément un peut cynique c'est évidemment n'importe quoi. Le monde politique est plein de héros dont les médias passent à côté régulièrement. Ils préfèrent courrir comme des mouches après ceux qui ont le cul merdeux exprès pour les attirer.

Jean Lasalle m'a tout de suite fait penser à James Stewart dans "Monsieur Smith au sénat" de Franck Capra. Dans cette comédie de 1939 il y joue le rôle d'un jeune député de province idéaliste qui, pour dénoncer une affaire de corruption, squatte la tribune du Sénat pendant 24 heures. Profitant d'une faille du règlement qui stipule qu'un député ne peut être interrompu tant qu'il n'a pas finit son discours. C'est un film vraiment réjouissant, sans doute un des meilleurs personnage de James Stewart qu'est pas loin d'être mon acteur favori de cette époque. Cette époque ou les ricains savaient faire des films.

Dans la vrai vie ce genre d'initiative indispose. Surtout les autres députés j'imagine. C'est que le gars en est a sa 6 ème semaine de grève de la faim. (quand je pense que je peux pas passer plus de deux heures sans grignoter un truc !!!). Et tout ça pour quoi ?

Pour rien !

Bin oui, si vous avez entendu comme moi les infos, on arrête pas de nous dire qu'en fait l'entreprise que le gars Lasalle accuse de vouloir se dé localiser en vrai elle va pas le faire. Que c'est n'importe quoi qu'ils disent parce que c'est même pas vrai et que même ils allaient créer des emplois en plus ailleurs aussi et que vraiment c'est dégueu. Hein ?! Tu l'as entendu aussi n'est ce pas ?

En fait le type il est là presqu'à moitié mort et les autres ils se penchent compatissants sur lui et il lui disent "Mais non ils vont pas partir, ils ont dit ça comme ça mais ils le pense pas vraiment, faut pas s'énerver etc, etc,.."

Il est teubé ce mec il fait grève pour un truc qu'existe même pas ! Elles sont gentils les entreprises, elles vont pas faire du mal à personne. Pourquoi qu'il fait ça ? D'habitude les grèves de la faim c'est des types mal rasés, des sans papier, des pères divorcés qui veulent la garde de leurs enfants, ils sont allongés dans des sacs de couchages, blafards, ils peuvent à peine parler.

Difficile de voir en Jean Lassalle un nouveaux Ghandi. Avec son costume nickel, sa carte de l'UDF (Ca c'est le truc qui tue, qu'est qui reste aux socialiste ? L'auto-immolation ?), son teint de bon provincial, père de famille nombreuse, avé la tête sur les épaules et l'accent plouc qui va avec, on se dit que les jeunes de 68 avaient plus de chances avec le Ché qu'était presque trop beau pour être vrai. En tout cas en voilà un qui file un coup de vieux à tout ces bavards qui nous répètent à l'envie qu'il faut se plier à la "réalité" et qu'on peut pas faire autrement et gna,gna,gna...gna, gna, gna.

J'imagine la gueule des autres députés qui reviennent du resto le midi pour faire leur sieste digestive sur les bancs de l'assemblée, le bide plein de plats en sauces et de vins bien gras. Au moment ou ils croisent la tronche d'endive mal cuite du député abstinent on doit entendre les mouches voler. J'espère que ça les tiendra éveillé.

Comme les films de Capra à l'époque, qui redonnaient espoir aux citoyens Américains à une période charnière pour ce pays, on a besoin de fous comme ce Lasalle qui remet en question le rôle des politiques qui comme leur nom l'indique, sont là pour faire de la politique bordel !

ci joint cette vidéo de John Paul Lepers diffusée sur son blog.

mardi, avril 11, 2006

Jean Boissonnat : Les jeunes vont bien et même j'en connais !


Jean se demande qui peut bien encore lire ses brillants éditos économiques. A tel point qu'il fait exprès de raconter tout et son contraire d'un jour à l'autre. Exprès ! Pour voir si on suit ! Un peut comme certain profs dans leurs cours. On vous l'a jamais fait ?

Ca donne un truc du genre :

"Alors là vous voyez vous avez deux droites qui se croisent en un point AB dont le cosinus est égal à l'inverse de la fraction du multiplicateur commun aux deux équations précédentes et si vous me mettez un doigt dans le cul et comptez jusqu'à trente trois j'aurai peut être de la température."

Et là si il n'y a que le fayot de service qui réagit toute la classe se prend une intéro surprise.

Jean c'est pareil. Le gars doit avoir un coup de blouse plus personne fait gaffe à sa gueule, on a pas du l'inviter à la télé depuis longtemps, sa femme ne lui dit plus rien quand il met trop de confiture sur ses tartines et les gens ne le reconnaissent plus à la messe le dimanche matin. Alors il teste ses lecteurs. Et il va être content parce que moi au moins j'ai remarqué!

Voici ce qu'il affirme en première page du Ouest France du 5 avril :

Elle (la jeunesse) est en première ligne avec un taux de chômage plus élevé que dans les autres couches de la population et elle est confrontée - situation propre à son âge - aux inconnues de l'avenir.

Hors comme je l'indiquais dans ce post, dans le Ouest France du 23 janvier dernier, il affirmait tout le contraire et consacrait un édito de première page entier au sujet. C'est à dire que les chiffres cités par les politiques au sujets du fort taux de chômage des jeunes ne représentaient pas la réalité. Il suivait plus ou moins le même raisonnement que moi ici.

Pourquoi veux tu que quelqu'un de sérieux comme le Rédacteur en chef du magazine économique l'Expansion, se contredise à ce point en l'espace de 3 mois et surtout dans le même journal ? C'est forcé qu'il l'a fait exprès parce que c'est tout de même pas un point de détail.

Ou alors, deuxième explication, plus fine intellectuellement : Il en a rien a péter !

"Putain ! Encore un édito pour Ouest-France ! Plein le cul de ce journal de bouseux, qu'est ce que je vais bien pourvoir écrire sur ce CPE à la con !" Et puis un bon enfonçage de portes ouvertes et quelques enculades de mouches plus tard, il est torché l'édito. Après, pour les arguments, faut en trouver qui collent au raisonnement. Pas grave si il faut se parjurer pour ça.

Il nous dit aussi :

Les relations que chacun d'entre nous entretient avec des jeunes, les sondages d'opinion réalisés auprès d'elle (...) et même les statistiques sur le suicide (40 % de moins chez les 15-24 ans en dix ans) conduisent à nuancer les images uniformément sombres que beaucoup de médias diffusent sur la jeunesse.

Attend, tu connais cet indice toi ? "les relations que chacun d'entre nous entretiens avec des jeunes". T'imagine la gueule des jeunes avec qui il doit relationner le Jean ? Si tu tapes son nom sur google tu vas pouvoir te faire tout de suite une idée. Voici tout les liens référencé sur la première page de google en tapant "Jean Boissonat":

  1. Eglise catholique en France - Semaines sociales - Jean Boissonat

  2. Note de lecture : Dieu et l'Europe, par Jean Boissonat, DDB, 2005

  3. Europartenaires

  4. Jean-Daniel BOISSONNAT -

  5. L'évêque et l'économiste - Mgr Olivier de Berranger, Jean Boissonat

  6. forums.cef.frLe CPE : point de vue d'un économiste chrétien, Jean Boissonat (à tous)

  7. Croire

Voilà pour la première page. (bon en fait vous avez remarqué, j'ai fait une faute dans le nom. Et oui je fait aussi des fautes dans le nom des gens. Donc en fait là c'est les sites qui on fait une faute aussi. J'ai essayé la recherche avec le nom bien orthographié mais c'est moins drôle,. Même si on trouve "Témoin de Dieu : Jean Boissonnat" en deuxième position. Alors comme je m'autorise l'utilisation de la mauvaise foi (gag) la plus totale juste pour me moquer des gens j'ai gardé le truc tel quel.)

On sent le gars vachement proche des jeunes d'aujourd'hui.

"Alors Philippe-Edouard, comment allez vous ?
- Très bien monsieur Boissonnat, j'ai eu mention partout, mère est ravie.
- Ah c'est très bien félicitation. Mais comment vous sentez vous psychologiquement ?
- C'est pas facile tout les jours mais la prière m'aide beaucoup vous savez. Sans le tout puissant, qui me montre chaque jour le droit chemin, je ne sais pas ce que je deviendrai. J'ai foi en l'avenir grace à la foi.
- Formidable ! Euuhh... Super-coule ! Bravo !"

C'est pas débile ça ? Les vertus de l'enquête de promixité perso comme indicateur de l'état social du pays. Pour la conjoncture économique il demande à son coiffeur. "Alors beaucoup de brushing aujourd'hui ? Non ? Que des couleurs ?! Oh bin c'est pas mal quand même, c'est que la croissance revient. J'vais en parler dans " l'Expansion."

J't'épargne les commentaires sur la pertinence des sondages d'opinions dont l'efficience en la matière a déjà fait ses preuves, reste l'argument de la baisse du suicide chez les jeunes de la tranche d'âge 15-24 ans. Ca fait tout de même un peu bizarre de dire " Les jeunes vont bien, la preuve, ils se suicident moins qu'avant."

Demain on va affiner les politiques sociales en fonction du nombre de suicides ça va être drôle. Une baisse du suicide chez les personnes agées et hop ! On baisse le niveau des pensions de retraites ! Déjà il faudrait savoir pourquoi il baisse ce niveau de suicide. Ca peut être du à une meilleur prise en charge de la souffrance psychologique d'une catégorie de personne par l'intermédiaire de la mise en place de programmes d'actions spécifiques. Le résultat obtenu a peut de chance de représenter le niveaux général d'optimisme d'une génération entière. Enfin je sais même pas pourquoi je tartine là dessus c'est complètement con.

le billet commence bien aussi :

"Il n'est pas trop tôt pour tirer les premières leçons d'une crise qui aura décontenancé les Français, navré nos amis et amusé les autres".

Toujours le même discours sur le fait qu'on a forcément toujours l'air con de manifester dans la rue vis à vis des habitants des autres pays qui, eux, savent se comporter "dignement " et ne manifestent jamais leur mécontentement. Ca fait vulgaire ! Ce qui est étrange c'est que pour Boisonnat il y a "nos amis" et "les autres". Qui c'est "les autres" ? Manifestement ça ne peut êtres que le contraire de "nos amis". Donc nos "ennemis". Dommage qu'il va pas plus loin l'économiste éditorialiste à la croix de bois, parce que moi j'aurais bien aimé savoir c'est qui nos ennemis. "Les ennemis de la France se rient de nous !". Rendez-vous compte, l'heure est grave, pour en sortir dignement je propose l'autoflagelation ou carrément le suicide collectif.

En bref le mec il parle pour ne rien dire, se croit plus intelligent que tout le monde, méprise profondément les jeunes qui manifestent au lieu d'aller à la messe et avec ça il est sur de faire plaisir à tout le monde, de choquer personne. Ca peut se résumer par : le gouvernement s'y est mal pris, il aurait pas du faire comme ça, mais tout ne va pas si mal puisque les jeunes sont contents. Il finit par une phrase pour le moins sybiline :

"Au final, ce sont eux qui règlent l'addition de nos erreurs et de leurs propres inconséquences."


J'suis encore en train d'essayer de trouver le lien avec le reste du texte. Il noircit ses 4 colonnes à la une, ça n'apprend rien à personne, fait pas avancer le débat mais ça mange pas de pain. Et puis de toute façon l'important c'est que le lecteur soit pas trop perturbé quand il lit les pubs sinon il risque d'oublier que les tapis sont en soldes chez Saint Maclou ou que le dernier 4X4 de chez BMW est enfin sortit. Il peut même dire exactement l'inverse que y a 3 mois c'est pas grave. Sa bonne de gueule de Catho fera le reste. Je sais pas combien il est payé pour écrire ça mais ça fout les boules qu'on abatte des arbres pour imprimer ce chapelet de conneries.

Dans le Ouest -France de ce jour de toute façon c'est un festival. Pour exemple ce commentaire de Jean-Yves BOULIC à propos de Ségolène Royale :

"Comment expliquer un tel phénomène (La popularité de Ségolène), qui surprend même (peut-être surtout) ceux qui la connaissent ?"

J'avais déjà parlé ce cet argument, utilisé par Duhamel à Arrêt sur image, qui ne cesse de m'étonner. C'est un peut dire : "Ca se voit pas à la télé mais en fait elle est complètement conne !"

Déjà j'ai pas souvenir d'un homme politique pour lequel ont aurait employé ce genre d'argument. Et pourtant je suis sur qu'on aurait pu. Le fait qu'elle soit une femme me semble être la seule explication.

Ou alors elle est "vraiment" grave conne !

Mais l'est elle plus que Villepin ? Dont j'ai jamais entendu dire qu'il n'était en fait qu'un bouffon malgré l'évidence (La course en short sur la plage, la dissolution, le fait d'être un pôte de Chirac). Donc de toute façon il me semble un peut fatal qu'à ce niveau de responsabilité, et c'est l'expérience de ces 20 dernières années qui nous l'apprend, on aura toujours des gens dont l'équilibre mental passera au second plan par rapport à l'image dans les médias. Pourquoi s'en plaindre en particulier à propos de Ségolène ? Je sais pas.

Pour finir en beauté, sur la même page, un article d'Alexandre BILLETTE sur l'Ukraine, dans lequel ont peut lire :

"Grand perdant des élections législatives du 26 mars, le parti présidentiel Notre Ukraine a obtenu moins de 14 % des voix, un résultat qui obligeait Viktor Iouchtchenko à choisir entre le camp de Ioulia Timochenko, charismatique et volontiers populiste, et celui des pro-Russes du Parti des régions de Viktor Ianoukovitch, arrivés premier lors du scrutin."

Ioulia Timochenko c'est celle qui ressemble à princesse Leila dans le retour du Jedi mais en blonde. Avé les tresses. On comprend plus loin pourquoi "volontiers populiste" alors que tout le monde en disait du bien avant.

"Les marchés redoutent le retour de Timochenko, qui avait menacé de revenir sur certaines privatisations obscures de grandes entreprises d'État, et qui conteste l'accord conclu par le président Iouchtchenko avec Moscou après la guerre du gaz au début de cette année."

Donc revenir sur des privatisations même "obscures" c'est faire preuve de "populisme". T'as remarqué ? Dès qu'on touche aux privatisations c'est du populisme. IL rajoute plus loin :

Ioulia Timochenko ne tient jamais ses promesses et il est très difficile de lui faire confiance », déclarait, hier, un proche du Président."

Pourquoi cet avis là plutôt qu'un autre ? Si il avait cherché un peu c'est sur qu'il aurait trouvé un "proche" d'Ioulia Timochenko pour dire exactement la même chose sur le Président Ukrainien. Les journalistes utilisent très souvent se truc pour dire en fait ce qu'ils pensent eux mêmes. En interrogeant deux ou trois personnes qui traînent par là tu finis toujours par tomber sur un mec qui dira exactement ce que tu veux entendre. Mieux ; tu l'inventes !! Bin oui, qui nous dit qu'il existe ce "proche du président"? Il n'y a pas de nom ! Tu peux inventer qui tu veux, qui dit ce que tu veux, tu donnes pas de nom, personne va vérifier. Et comme ça t'es même pas obligé d'argumenter ton propos. Si il affirme lui même qu'Ioulia ne tiens pas ses prommesses, il va falloir qu'il le prouve. Si c'est quelqu'un d'autre qui le dit c'est considéré comme de l'interview. Du "off" comme ils disent, c'est à dire n'importe quoi.

Ce fameux président, qui lui évidemment tiens toutes ses promesses et vis à vis duquel on peut avoir totalement confiance, viens tout de même de se faire battre comme une grosse bouze aux élections alors qu'il jouissait d'une super cote de popularité après sa prise du pouvoir et sa "défiguration" par la police secrète Russe. Il faudrait se poser la question de savoir comment ça se fait. Mais pour Ouest-France l'info est sans doute de second ordre et l'électeur Ukrainien ça doit être un peut comme l'électeur d'Allemagne de l'Est, des gros blaireaux qui comprennent rien à la politique. Ce qu'il faudrait faire c'est une association comme "reporter sans frontières" mais à l'envers. Qui nous protégerait contre la connerie des journalistes. Ca s'appellerait "Lecteurs des journaux qui chaque matin ont des envies de meurtre sans frontières". Je serais président et il y aurait chaque année une journée dédié aux lecteurs de la presse méritant.

Ci joint l'intégralité de ces articles paru dans le Ouest-France du 5 avril

Editorial
Les leçons d'une crise
par Jean Boissonnat

Il n'est pas trop tôt pour tirer les premières leçons d'une crise qui aura décontenancé les Français, navré nos amis et amusé les autres. Encore que nul ne puisse, aujourd'hui, en faire le bilan final.

La première leçon est politique. Un pouvoir fatigué par la durée de son mandat (onze ans à l'Élysée...) et par ses graves échecs de l'an passé (victoire du « non » au référendum sur l'Europe, flambée de violence dans les banlieues, après la perte du pouvoir dans toutes les régions, sauf une, l'année précédente) n'avait plus le crédit suffisant pour engager des réformes délicates sur des sujets sensibles. Le gouvernement devait, d'ailleurs, en avoir vaguement conscience en procédant « à la hussarde », sans débats sérieux ni consultations préalables. Il a cru pouvoir jouer de l'effet de surprise. Celle-ci s'est retournée contre lui, car on peut être étonné de voir la violence des réactions devant un projet, le Contrat première embauche, somme toute d'ampleur limitée, même s'il touchait à des principes plus profonds : la discrimination, selon l'âge, et l'absence de justification d'une décision aussi lourde de conséquences pour le salarié que son licenciement.

Voici une deuxième leçon de cette crise. D'un accident de parcours limité peut naître une crise de grande ampleur, laquelle risque de rendre plus difficile toute autre solution au problème de fond : comment faire reculer le chômage en France, de façon significative et durable, comme ont su le faire toutes les autres économies comparables à la nôtre, Allemagne exceptée. Mais celle-ci a une excuse que nous ne pouvons pas évoquer : la réunification de deux sociétés gérées, pendant un demi-siècle, selon des principes si différents que toute solution exige beaucoup de temps et d'argent.

Place nette

Que la jeunesse soit la catégorie sociale la plus sensible à cet échec dans la bataille pour l'emploi ne peut pas surprendre. Elle est en première ligne avec un taux de chômage plus élevé que dans les autres couches de la population et elle est confrontée - situation propre à son âge - aux inconnues de l'avenir. Toutefois, n'en tirons pas trop vite des conclusions apocalyptiques sur le « désespoir » de la jeunesse. Les relations que chacun d'entre nous entretient avec des jeunes, les sondages d'opinion réalisés auprès d'elle (l'un d'entre eux, à la fin de l'an passé, faisait apparaître que 60 % des jeunes étaient plutôt optimistes en ce qui concerne leur avenir personnel et 38 % plutôt pessimistes) et même les statistiques sur le suicide (40 % de moins chez les 15-24 ans en dix ans) conduisent à nuancer les images uniformément sombres que beaucoup de médias diffusent sur la jeunesse.

Cela dit, que faire aujourd'hui ? D'abord, pour éviter un drame toujours possible, sortir de la crise et tourner la page, renoncer clairement au CPE, lequel bouchera tout l'horizon tant qu'il existera, fût-ce à l'état de coquille vide. Ensuite organiser les débats entre les forces sociales et politiques, tirer les leçons des exemples étrangers et tester des expériences novatrices. C'est d'ailleurs ce que le gouvernement a entrepris (il ne fait pas que des erreurs...), par exemple sur les contrats de transition professionnelle dans certaines localités. Dans tous les cas, il faut sortir au plus vite de l'ornière dans laquelle on enfonce un peu plus les jeunes engagés dans ce conflit, en les privant de diplômes sérieusement préparés ou d'apprentissage réellement professionnalisé. Au final, ce sont eux qui règlent l'addition de nos erreurs et de leurs propres inconséquences.


Politique
Ségolène Royal tout en haut de l'affiche

À la une de quatre hebdomadaires, hier, Ségolène Royal était aussi au 20 h de TF1. Frédéric Laguet
Il n'y en a plus que pour la députée socialiste des Deux-Sèvres ! Pourquoi ? et jusqu'à quand ?

Pour Jean Glavany, ancien ministre de François Mitterrand, les militants socialistes ne choisiront pas leur candidat à la présidentielle en fonction des couvertures de magazines. Si pourtant c'était le cas - peuvent-ils ne pas en tenir compte ? - Marie-Ségolène Royal (pour l'état civil) serait bientôt reine de France ou l'équivalent républicain. Non seulement les sondages la mettent au pinacle de la popularité, mais personne ne peut plus échapper à son image : elle fait la « une » de quatre hebdomadaires parmi les plus importants, elle était hier au journal de 20 h de TF1, elle publie le premier chapitre de son prochain livre sur Internet, et un nouvel ouvrage La madone et le culbuto (Fayard), met en scène « l'inlassable ambition de Ségolène Royal et François Hollande »...

Comment expliquer un tel phénomène, qui surprend même (peut-être surtout) ceux qui la connaissent ? La première réponse est assez simple : elle incarne le renouvellement. À 52 ans, réussissant à faire oublier qu'elle est énarque (de la même promotion que Villepin) et en politique depuis une bonne vingtaine d'années, « Ségolène » affiche une fraîcheur de battante énergique et glamour. On la dirait sortie, toute armée de grâce, d'un tableau de Giotto. Elle a été plusieurs fois ministre, mais dans « des ministères de la vie quotidienne », pour s'occuper de la famille, de l'école, de la petite enfance, de l'environnement... Elle a mené des combats, médiatisés à souhait, contre les OGM, le bizutage, l'heure d'été, la violence dans les médias, mais aussi pour « la pilule du lendemain », pour le congé paternel, pour le service civil obligatoire, garçons et filles, etc. Elle était favorable au Pacs, mais elle est opposée au mariage gay et à l'adoption des enfants par des couples homosexuels. Elle défend bien évidemment la laïcité mais elle a donné une éducation religieuse à ses enfants.

Moderne sans renier la tradition, provinciale et parisienne, mère sans être mariée, socialiste et pragmatique, c'est une femme - et cela est aussi un plus - qui colle parfaitement à la France d'aujourd'hui, jusque dans ses contradictions. Déroutante pour une partie de la gauche politisée, quand par exemple elle fait l'éloge de Tony Blair, elle est en même temps une cible trop mobile pour la droite. À la droite de la gauche, à la gauche de la droite, la vraie centriste, c'est elle ! De plus, elle bénéficie, sinon du rejet, tout au moins d'une certaine lassitude à l'égard de ses rivaux, ces « éléphants » socialistes qui traînent derrière eux l'exercice du pouvoir, les échecs de la présidentielle et du référendum européen (qui est pourtant aussi le sien !).

Il est trop tôt pour savoir si cette popularité exceptionnelle durera. Un an à tenir, aussi exposée, c'est très long, et les médias se fatiguent vite. « Elle séduit au loin et irrite au près », assure Jean-Pierre Raffarin qu'elle a battu en 2004 à la présidence de la Région Poitou-Charentes. « Si l'élan se poursuit, ce que je crois, disait-elle en décembre, si les électeurs de gauche me demandent, ce que j'espère, alors les autres n'auront pas le choix. Ce sera moi ! ».

Jean-Yves BOULIC.
Ouest-France du vendredi 7 avril 2006






Etranger
Ukraine : le front Orange va se reconstituer

Ioulia Timochenko en position de force. Le président Viktor Iouchtchenko, grand perdant des législatives du 26 mars, s'est résigné à reconstituer la coalition orange.Reuters
Ioulia Timochenko exige d'être Premier ministre. Elle est en position de force face au président Iouchtchenko, grand perdant des législatives.

KIEV (correspondance). - La dame de fer de la politique ukrainienne a réussi son pari. Après dix jours de tractations, le parti du président Viktor Iouchtchenko s'est résigné, dans la nuit de mercredi à jeudi, à proposer une coalition à son ex-alliée Ioulia Timochenko - que le chef de l'État avait limogée en septembre 2005 - et au Parti socialiste d'Olexandre Moroz.

Grand perdant des élections législatives du 26 mars, le parti présidentiel Notre Ukraine a obtenu moins de 14 % des voix, un résultat qui obligeait Viktor Iouchtchenko à choisir entre le camp de Ioulia Timochenko, charismatique et volontiers populiste, et celui des pro-Russes du Parti des régions de Viktor Ianoukovitch, arrivés premier lors du scrutin.

Devant l'inquiétude que suscite, chez les militants orange, l'éventuel retour aux affaires des pro-Russes, le président Iouchtchenko n'a pas osé proposer au Parti des régions de faire équipe, malgré les négociations tenues entre les deux formations. Il fera donc plutôt le pari d'une nouvelle coalition orange, au sein de laquelle il sera en position de faiblesse face à Ioulia Timochenko.

Tout reste cependant encore à faire entre les nouveaux alliés. Car le communiqué publié par Notre Ukraine n'évoque pas la délicate question du poste de Premier ministre, revendiqué par Ioulia Timochenko.

Viktor Iouchtchenko déteste cordialement l'égérie de la Révolution orange qui le porta au pouvoir à la fin 2004 : « Ioulia Timochenko ne tient jamais ses promesses et il est très difficile de lui faire confiance », déclarait, hier, un proche du Président.

Les négociations, qui dureront plusieurs jours, voire plusieurs semaines, porteront notamment sur la répartition des postes entre les formations, mais également sur le programme économique qui sera mis en oeuvre.

Les marchés redoutent le retour de Timochenko, qui avait menacé de revenir sur certaines privatisations obscures de grandes entreprises d'État, et qui conteste l'accord conclu par le président Iouchtchenko avec Moscou après la guerre du gaz au début de cette année.

Ce sont les députés qui nommeront le futur Premier ministre, suite à une réforme constitutionnelle qui donne au Parlement ukrainien un rôle supérieur à celui du Président. Avec un gouvernement de coalition dominé par le bloc Timochenko, la dame aux tresses blondes entame un second chapitre de sa carrière politique en position de force face à son allié d'hier, aujourd'hui obligé de compter avec elle.

Alexandre BILLETTE.



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dimanche, avril 09, 2006

Heureusement j'ai pas fait science Po (bis)

Depuis quelques jours j'attendais désespérément d'avoir quelque chose de drôle à raconter. Heureusement une lectrice a fait le travail à ma place à propos d'un de mes post d'Aout dernier dans lequel je dressais un portrait de Jacqueline Hénard. A l'occasion d'une émission de France Q sur le référendum de la constitution européenne cette prof de science po, invitée régulière de divers débats télévisés , c'était appliquée à traiter d'abrutis 56% des électeurs français.

Je vous laisse lire le commentaire de l'élève qui n'a pas l'air d'avoir appréciée qu'on se moque ainsi de sa maîtresse.

Joelle K. said...

Je me permets juste quelques lignes.
Je suis étudiante à sciences po figurez-vous, la crème de la crème pour vous citer. Et le must du must, c'est que je suis une étudiante de Mme Hénard (merci d'orthographier correctement son nom). En lisant vos inepties, cher 'blogger' (parce que je pense que c'est ce qu'on dit dans le langage cybernético-branchouillé), je me rends compte de la véracité profonde de ce que disait mon enseignante sur les ondes.
Parce qu'en effet, "si peu de compréhension de base", c’est consternant. Ce n’est peut-être pas totalement un hasard si vous n’avez pas fait sciences po finalement.
Avant de parler de politique, de media et surtout d’économie, vous feriez bien de vous cultiver sur le sujet, par exemple en suivant un cours d’économie de Dominique Strauss-Kahn... Ah mais suis-je bête, il faut d’abord entrer à sciences po pour cela.
On reproche aux diplômés de sciences po d’être méprisants, mais devant tant de sottise, que faire d’autre ? Comme certains de mes condisciples seront certainement appelés à occuper des postes tout en haut, je pense que je vais leur suggérer de mettre en place un grand programme d’alphabétisation de masse…
Un ami étranger me disait récemment « il est difficile de continuer à être francophile ces jours-ci », comme il avait raison.
Je ne comprendrai jamais quel mécanisme malsain pousse des gens incultes à étaler leur personnalité fade et leurs opinions banales en public. Cachez-vous si vous n’avez que cela à dire, ne serait-ce que par égard pour les gens moins bêtes que vous qui risquent de tomber sur vos écrits gavés de fautes par hasard.
Peu cordialement – Joelle, étudiante arrogante et désagréable


Pas mal hein ?!

Si on cherchait une preuve qu'il y a, disons, une "fracture" entre l'élite et le peuple on pourrait pas trouver mieux. Franchement c'est du caviar !

Bon c'est vrai j'y allais pas de main morte dans ce post. A t'on le droit d'insulter les gens sur internet ? (je l'a traite tout de même de conne la Jacqueline c'est vrai ). J'avoue que j'ai pas la réponse. Mais parfois une bonne insulte bien basique je trouve ça moins méprisant que certains arguments plus policés qui veulent dire au bout du compte exactement la même chose en plus hypocrite. C'est peut être ça la liberté d'expression. La liberté d'insulter. Et pourquoi ne pourrait t'on pas écrire franchement ce que l'on pense ? Et puis Jacqueline elle peux étaler ses idées à la con sur les ondes alors que moi j'ai que mon pauvre blog. Le déséquilibre me donne le choix des armes non ?

Joelle en tout cas est très vexée. Elle aurait quand même pu se fatiguer un peut, comme moi je l'ai fait, pour répondre aux arguments que j'utilise dans ma critique et appuyer ainsi son propos. Elle estime sans doute que le fait d'être l'heureuse élue de l'élite la dispense d'avoir à s'expliquer. Elle va pas gaspiller son énergie neuronales pour des incultes analphabètes ! Et puis c'est du gros premier degré sa bafouille, mais si elle avait un peut d'humour elle se serais pas énervé comme ça.

Citer Dominique Strauss-Khan comme maître à penser faut le faire aussi. C'est vrai que je ressent comme une profonde injustice le fait de ne pouvoir assister à ses cours et profiter ainsi des lumières de ce grand homme qui m'aurait sans doute apprit comment négocier un avoir fiscal, faire des emplois fictifs et antidater des factures sans se faire prendre. Encore un qu'a tout compris au rôle des élites dans ce pays.

Me faire la leçon par l'intermédiaire de "l'ami étranger" comme le font tout les experts en opinions médiatisés à outrance sur le ton de "tout le monde se fout de notre gueule" est sans doute le truc qui m'a fait le plus rigoler. Qu'est ce que j'en ai a foutre de ce que pensent les potes de Joelle K., qu'ils soient étrangers ou pas ?! Le pire c'est qu'elle a même pas compris mon post puisque je me moquais justement de ce genre d'argument foireux sur le sempiternel thème de l'"image de la France", qui nous imposerai de toujours faire gaffe à ce que l'on fait pour ne pas déplaire aux pays étrangers. Mais l'analyse critique ça semble pas être son fort. On est pas qu'un peut dans la merde avec les futurs occupants "des postes tout en haut".

Et puis la lettre d'insulte anonyme c'est la classe. Joelle K. ne manque pas de courage. Moi quand j'interviens sur un blog , même si, et surtout si, c'est pour insulter, je laisse toujours l'adresse de mon blog si la personne concernée ressent l'envie de se défouler.

En tout cas une chose est sure à présent. A science Po ils ont les profs qu'ils méritent. Mais avons nous les élites que nous méritons ?



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