lundi, mars 27, 2006

Le CPE à l'épreuve de la longueur des files d'attente chez Mac-Donalds


Tu connais l'indice Big-Mac ?

Ca a l'air d'une blague mais c'est très sérieux.

C'est quoi le produit le plus mondialement mondial ?

Et oui ! le Big-mac ! C'est la grande star de Mac-Donalds. Il fait partie de la catégorie des hamburgers à deux étages type double steak. Ceux que tu te claques la mâchoire pour croquer dedans. A la base de son succès une sauce bizarre avec de vrais morceaux de cornichons inside et beaucoup de salades.

Comparer le prix du Big-Mac dans différents pays permet de mesurer les écarts de niveaux de vie de manière plus parlante que le PIB et tout ces trucs avec des initiales barbares qu'on à l'air con quand les mecs ils te les sortent à la télé rien que pour t'embrouiller.

Et pourquoi celui là ?

Parce qu'il est fabriqué sur place (faut espérer en tout cas...). Son prix de vente donne une indication à la fois sur le coût de l'emploi, les coûts de productions et de revient des matières (Mac-do achète tout sur place) la productivité et le niveau de richesse. (Pour voir ce que ça donne)

Et attention, ça marche que d'un pays à l'autre évidemment. Pas la peine de chercher à savoir si le Big-mac est plus cher à Crouilly-sur-Ourqu qu'à Saint Paul de Léon. (Vaux mieux bien expliquer dès le départ).

Mais il y a un autre truc chez Mac-machin qui peux nous donner encore plus d'infos ; le temps d'attente aux caisses.

J'ai décidé de créer mon propre indice. L'indice de la queue de Mac-Do !

Y a pas de raison, je vois pas pourquoi moi, el ryu, pauvre merde , je ne créerais pas mon indice à moi tout seul qui ne manquera pas d'éclairer la lanterne de ceux qui cherchent à comprendre pourquoi on se fout de notre gueule grave de chez grave ma bonne dame.

Parce que voyez tu, Mac-Bidule, je connais. J'étais même un des plus éminent "crew member" du Mac-Zob d'Oxford street, à Londres, au début des années 90. Je sais, moi non plus, j'aurai jamais pensé qu'un jour je me vanterais de ça en publique mais il y en a qui font pire, ils bossent chez Areva !

Et ce que pourrait te dire même un mec qu'aurait juste séjourné un temps dans ce fabuleux pays qu'est le Royaume-Uni sans pour autant s'impliquer avec autant d'ardeur que votre bloggeur préféré dans l'assemblage de ces merveilleuses petites machines à cholestérol, c'est qu'en France, chez Mac-turlutte, t'es servi vachement moins vite.

C'est un truc de ouf !

Je te jure, a Londres, dans "mon" Mac-buzz, t'as 15 mecs devant toi qui font la queue, tu peux quand même espérer croquer ta première fritte molle dans les 5 minutes qui viennent. (si du moins c'est possible de croquer quelque chose de mou...)

T'imagines !

Je vois d'ici ta gueule (c'est une image, t'inquiète pas, ta web-cam est pas branchée) , à toi l'habitué de chez Mac-do en France qui lis ça. Non parce qu'en France c'est un délire. T'as juste un mec devant toi, le gars il prend que les trucs qui sont pas prêts, la serveuse elle va passer 15 fois devant son nez pour aller chercher tout les trucs qu'il faut pour sa commande, t'as l'impression qu'ils ont fait exprès de tout ranger dans les coins où que c'est le moins pratique, à chaque fois qu'elle passe, elle reviens lire la commande sur l'écran de la caisse parce qu'elle a oublié qu'est ce qu'elle était parti chercher tellement c'était loin, après elle met un temps fou à tout mettre dans le sac comme si il y avait de la nitro dans les boites et que ça allait lui pêter à la gueule, pour rendre la monnaie t'as l'impression qu'elle s'entraîne à compter en base 17, à la fin tu te barres avec ton sac, tu t'installes pour déjeuner et tu te rends compte qu'il n'y a pas la serviette, la touillette, la paille, les dose de sauces qui faut et tout et tout, faut que tu te relève, c'est une galère !!!

C'est simple Mac-délire, ça fait 15 ans que j'y met plus les pieds. (ma bouée c'est que des pot-au- feus, des blanquettes, des bières et de l'alcool). Moi je veux bien aller bouffer de la merde mais si il faut attendre 3 plombes pour être servi ça vaut pas le coup de se foutre la santé en l'air ! On dit Fast-Food parce que c'est vite fait, vite servi, vite mangé pas parce que c'est vite digéré comme certains semblent le penser !

Alors qu'est ce qui se passe en France ? Un journaliste ou un mec de l'UMP ils te répondront en coeur et en rythme la bouche en cul de poule :

"LES FRANCAIS SONT PARESSEUX
FOUTEZ LEUR UN CPE ! "


Et ils auront pas tord les castors ! Je ne suis pas en train de dévoiler mon vrai visage et révéler qu'en fait chuis un mec de droite qui écrit un faux blog de gauchiste marxiste léniniste dont le but serait de piéger les contre-révolutionnaires pour le compte des RG. Non, non, non c'est juste la triste réalité des choses. N'ayons pas peur d'être légèrement un peut précis.

Un restaurant Mac-Donald c'est une machine de guerre. L'objectif est simple : que le maximum de consommateurs se tapent le maximum de burgueurs, frittes et coca en un minimum de temps de quoi faire le maximum de pognon. Pour cela toute l'efficacité des techniques tayloristes les plus éprouvées sont mise au service d'une activité qui faisait chez nous partie, il n'y a pas si longtemps, du domaine de l'artisanat.

Sais tu combien de temps il faut pour faire un Big-mac ? Une minute et quarante cinq secondes. Je sais, ça manquait à ta culture générale. Avec l'équipement nécessaire un seul mec peut en faire six à la fois dans cette limite de temps. Si il est bon il peut arriver à en faire douze en moins de deux minutes.

T'as compris ? De un tu passes à douze pour seulement 15 secondes de plus. Entre ici en jeux des techniques d'organisations toutes simples qui demandent un peut de pratique et du matériel adéquat genre un grill à couvercle qui te cuit un hamburger des deux côtés en même temps. Terrible !!

Le travail se divise de la manière suivante :

  1. séparation des 6 pains prédécoupé en trois parties, positionnement sur la plaque de cuisson, mise en cuisson dans le toasteur : 10 s

  2. cuisson des pains : 30 s

  3. positionnement des 12 steak hachés sur le grill et fermeture du toasteur : 5 s

  4. cuisson des 12 steaks : 30 s

  5. Sortie des pains du toasteur : 5 s

  6. dressage de la sauce, de la salade, des deux rondelles de cornichons, des oignons, positionnement des pain devant le grill : 12 s

  7. ouverture automatique du grill, répartitions des steaks sur les toasts et assemblage final du Big-Mac : 10 s.

Rappelons que tout est prétranché. Il n'y a pas un seul couteaux dans une restaurant Mac-Donalds. Et c'est pas plus mal quand tu vois l'ambiance et la tronche des mecs. Je me souviens que même pour couper les tomates des salades on utilisait un couteau en plastique jetable.

La chose qu'on remarque, et que les managers de mac-do ont remarqué aussi, c'est les temps de cuissons. Qu'est tu fais pendant ce temps. Même si t'as les couilles qui grattent, au bout d'un moment tu vas te lasser et si t'es pas trop con tu va préparer les six Big-Mac suivants. Si tu enchaîne bien ils seront près 15 secondes plus tard. Pourtant t'auras beau enchaîner tu pourra pas vraiment en sortir 6 toutes les 15 secondes. Au bout d'un moment tu va te retrouver avec des steaks déjà cuits alors que t'as pas fini de dresser tes toasts. A ce niveau là il te faut un camarade crew-member pour t'aider. En pleine capacité, à trois gaillards, un qui s'occupe de l'activité numéro 1 , 2 et 5, un autre du numéro 6 et le dernier des numéros 3, 4 et 7, tu peux arriver à sortir six big-mac toutes les 15 secondes. Tout dépend ensuite de la disponibilité matérielle. Tout peut changer avec un troisième grill, un troisième toasteurs etc,etc.

Donc tu déboule avec 6 Big-Mac toutes les 15 secondes. Normal ton resto est pleins de blaireaux qui s'agglutinent comme des moules sur un rochers devant tes caisses enregistreuses. Un seul consommateur qui se barre parce qu'il attend trop longtemps et c'est une défaite pour l'établissement ! Le chef manager se suicide en plongeant sa tête dans les friteuses ! Ici rentre en action le maillon final entre production et consommation, le cashier !

Même technique que précédemment. Un(e) seul(e) caissier(e) peut prendre la commande de trois clients en même temps. Le mec il dit ce qu'il veux grailler, tu notes sur ta machine et tu donnes le prix. Pendant que le gars cherche sa monnaies ou son putain de billet de 10 qu'il était sur d'avoir mis là mais qu'est pas là et qui demande "c'est possible en carte ou alors en chèque ça peux le faire avec ma carte de donneur de sang comme pièce d'identité ? " tu passes au suivant de derrière en sauvegardant la première commande tout en la laissant ouverte, tu lui prends également sa commande, lui annonce le prix, réclames l'argent, pendant qu'il compte ses pièces jaunes tu gueules carrément sur celui du troisième rangs qui égrène ses désidératas en précisant qu'il veut pas de moutarde dans son cheese et qu' un extra de mayo dans son chicken filet serait le bienvenu, une fois finis et annoncé cette troisième facture tu reviens à ton premier client qui est justement en train de te tendre sa carte bleue et tu commence tes encaissements. Dès que le premier a finit de payer tu vois si tu peux encaisser le deuxième qui compte toujours ses pièces, si c'est pas le cas tu interpelles un nouveaux troisième client avec un sourire à faire bander un banc public. Et ainsi de suite comme on dit.

Et là, toi, qui est observateur comme une bouillotte tiède tu te dis mais c'est quand que je lui file la bouffe au mec ?

C'est là qu'entre en scène le "backer". A ne pas confondre avec le "baker", le boulanger. Vas pas dire après que tu as lu sur internet qu'il y a des boulangers chez mac do t'auras l'air con. Donc le "backer" comme son nom l'indique te back ou t'appuie si tu veux. Il est là justement pour lire dans ton dos la commande du consommateur et va courir, je dit bien courir, ça ressemble plus même à des sauts de cabri c'est très impressionnant, pour remplir le sac en papier dont il aura pris la peine de choisir la taille en fonction de l'importance de la commande. Un coup de coude à un autre backer qui essaye de prendre le dernier cheese dispo, un coup d'épaule au mec qui remplit pas assez vite les cornets de frites, deux ou trois enjambées plus tard et le sac du premier mec est prêt alors que rien n'est encore encaissé. Certain cashiers sont tellement speed qu'ils (elles) ont trois backers qui suivent derrière c'est un délire. Et des caisse comme ça y en a dix sur 15 mètres, je te dis pas le bordel.

Avec tout ça je t'assure que ça dépote ! 20 mètres de queue c'est pas un problème, la mécanique est parfaitement huilée.

Mais c'est là qu'un mec parfaitement constitué intellectuellement se dit : "Mais qu'est ce que c'est que cette bande de tarés !!" Et il aura raison.

En france ils ont jamais réussi a obtenir ça . Et il faut se poser la question de pourquoi ça se fait ?
Depuis l'arrivée de Mac-do en France, ( "AVANTAGEACQUISLAND"),on ne compte plus le nombres de conflits sociaux qui ont éclatés dans divers établissements. La grève la plus dure à eu lieu au mac do de Réaumur-sébasto à Paris (durée 1 an). Je passais tout les jours devant à une époque, j'en revenais pas. Autant te dire qu'un truc pareil en Angleterre ça parait impensable. Encore que faut voir c'est peut être arrivé.

Pour te décrire la mentalité jusqu'au bout, je me souviens que le produit pour faire les ice-creams était conditionné dans des outres en plastique de 20 litres. On versait le liquide dans la machine et on devait garder les sacs dans un coin. Le soir on coupait les outres en deux pour récupérer l'équivalent d'un ou deux gobelets de liquide. On arrivait jamsi à bien les vider par l'ouveture prévue. Le mec qui avait instauré ça avait fait gagner des milliards à mac do chaque année. C'était une compétition permanente de la part de chaque responsable de restaurant pour grappiller des points de compétitivité par rapport aux autres, et pour empocher les primes.

Et là rentre en jeux la gestion du personnel. Le manager a sans cesse l'oeil rivé sur deux choses :

  1. Le nombre de clients devant les caisses

  2. le nombre d'employé aux travail dans le restaurant.

Si l'adéquation entre ces deux éléments n'ai pas bonne tu perds de l'argent. Si il y a trop de salariés par rapport aux nombres de clients et donc par rapport au chiffre d'affaire potentiel tu dois réduire ta masse salariale. Mais il est pas question de faire un plan de licenciement juste pour une heure ou deux évidemment. Alors tu prend un ou deux mecs qui trainent par là si tu penses pouvoir te passer d'eux et tu leur imposes de prendre leur pose déjeuner qui, évidemment tu l'auras compris, n'est pas payé. Si il n'y a vraiment personne et que t'as déjà envoyé tout le monde en pause tu commence à les renvoyer chez eux. Dès fois t'as fait une heure de transport pour venir bosser, tu bosses trois heures, glande une demi heure aux milieu, et rentres chez toi ensuite. T'es content, t'as à peine gagné de quoi payer ton transport.

Ce qu'il faut voir c'est que les mac do en Angleterre sont surchargés en personnels. certains n'y travaille qu'une demi journée par semaine pour compléter un autre salaire qu'ils gagnent ailleurs, d'autres vont faire entre 25 et 35 heures par semaine si ils sont bien vu; Évidemment en période de forte activité comme les périodes de soldes ou de fêtes, un salarié peut travailler jusqu'à 15 heures d'affilée dans la journée. Pour faire face à ces peaks d'activité le restaurant a besoin d'avoir en temps "normal" une certain nombre de salariés susceptible de pouvoir travailler le double en cas de besoin. Il faut donc des salariés disponibles et mieux vaut répartir les horaires sur la maximum de personnes. Ainsi quand on a besoin de lui, le salarié est super content de pouvoir faire pleins d'heures, pour ratraper toutes ces semaines ou il travaillait à temps très partiel. C'est un peux comme si il était accro. Il sait que chez Mac-Do y a du boulot si tu ferme ta gueule t'as de bons horaires, si tu te rebelle un peux, on te fera travailler 15 heures par semaine. C'est d'ailleurs ce qui se passe pour tout le monde après les périodes des fêtes ou le restaurant avait fait le plein de personnel avec de gros horaires pour tout le monde. Quand l'activité retombe tu donnes 15 heures à chacun et tu attend patiemment que ceux qui ont le plus besoin de tunes, ou qui ont un autre boulot, aille voir ailleurs.

Après tu comprend le coup des 6 big-macs toutes les 15 secondes. S'agit pas de se faire remarquer. Les plus rapides seront les plus rentables pour le restaurant. Les salariés sont chronométrés et notés. Les meilleurs travailleront le plus.

Et je te passe les détails sur des trucs encore plus sympa genre la ségrégation raciale. Le jour où j'ai été embauché on était 21. 19 noirs, un pakistanais, un allemand et moi qui ne parlait pas anglais. Ils avaient besoins de trois personnes. Ils ont pris l'allemand, le pakistanais et moi. C'était rigolo en cuisine j'étais le seul blanc. Mais ça c'est parce que j'étais le plus rapide au Big-Mac. (I'm ze best !) Normalement ils essayent de mettre tout les blancs au contact du public. La moitié du staff c'étais des noirs et l'autre moitié des algériens qui se faisait tous passer pour des Français parce qu'ils n'avait pas le droit de travailler dans la CEE. Tu voyais des mecs qui avait tous des têtes à s'appeler karhim ou salim et qui portait des badges avec écrit "Eric", "François" ou "Pascal". J'étais mort de rire. Le seul qui portait son vrai nom Arabe c'était un Français d'origine algérienne. On se marrait bien. tout les trucs était bon pour se planquer dans la journée pour pas se faire virer à cause du manque de clients.

On fait pas marcher des salariés dans une combine aussi minable sans un gros moyen de pression. La flexibilité. Avec un syndicat et des droits du travail corrects tout ça c'est impossible. Et les Elie Cohen et autres grosses têtes peuvent dire ce qu'ils veulent, c'est pas seulement quelques patrons atypique qui vont abuser du CPE comme des petits canards noir. Là je t'ai parlé d'une grosse multinationale qui a pignon sur rue.C'est Carrefour aussi qui espionne ses salariés. Le phantasme du petit patron indélicat dans un ensemble de patrons ayant une éthique et respectueux du droit en général est un phantasme d'économiste qui prend ses désirs pour la réalité. Le patron rationel à la recherche de son intérêt ira toujours jusqu'à la limite de ce que lui permet le droit.

Les queues chez Mac-Do sont les plus longue dans les pays ou le droit du travail est le plus favorable au salarié. Soyons fièr qu'en france des trucs fonctionnent peut être moins bien qu'ailleurs. Qu'est ce qu'on en a a foutre de toute façon ? On va allez jusqu'où dans la recherche éperdue de la plus grosse productivité possible, et pour faire quoi. Faire bouffer de la merde qui rend obèse jusqu'à ce que le mec il explose ?! Surtout que les Anglais ils sont nul en terme de productivité, justement piégés par ces facilités. La flexibilité c'est bien pour les boulots les moins qualifiés mais pour le reste... permettre à des tas de boites de pouvoir encore affiner leur gestion en matière de personnel et faire plus de pognon. Mais est ce qu'on a besoin d'être servi si vite que ça chez mac-do ? Parce que c'est ça le truc débile.

Comment avoir un salarié toujours motivé avec un smic ?
Comment faire faire au gens un boulot de merde dans lequel ils vont s'impliquer à fond ?
Comment se faire respecter de salariés que tu ne respecte pas ?

Le CPE répond à toutes ces questions.


...

Rectificatif

C'est pas le moment de rigoler. La descence m'oblige a rester digne devant l'information du jour sur France -Inter. Le journaliste vedette de la tranche matinale, Pascal Paoli, dont je me suis moqué l'autre jour a été victime d'un accident vasculaire cérébral samedi dernier. C'est le genre de truc qui fout un peux les boules. On ne plaisante pas avec la maladie des gens surtout quand on parle de truc dans le cerveaux.


Je tiens donc a préciser à tout ceux qui déboulent ce matin sur ce blog parce qu'ils ont tapé "Paoli France Inter" sur google, que le titre "Paoli pête les plombs" n'a rien à voir avec son état de santé d'aujourd'hui, que je suis conscient que ça puisse choquer certains et que je suis prêt à le retirer si on me le demande



...

dimanche, mars 26, 2006

Mais de quoi parlent les Sexe-Beatles ?



attendre une minute pour le démarage de la vidéo

mercredi, mars 22, 2006

Dernières tendances : Le foulard islamique revient


Eh oui comme quoi ça va vite hein ?! A peine recalé par les prophètes du bon goût la saison dernière v'la ti pas qu'il revient en force cette année. Pour preuve, Laurence Parisot, dont on ne dira jamais assez à quel point son influence sur le prêt à penser a été primordiale cette saison, a décidé d'en faire son principal "outfit" lors de la réception la plus hype de la saison. On remarquera la touche très "Chevalier jedi" dans la manière de fagoter le machin qui rappellera à plus d'un la sorcière à la pomme de Blanche-Neige version Walt-Disney.

Si Laurence est décidée à faire tomber tous les tabous je lui suggère pour sa prochaine apparition publique, le derrière en string qui déborde du pantalon. Interdit lui aussi par les ayatollahs du "school dress code" se sera du plus bel effet lors des prochaines délégations buzness de l'Etat français.

Maintenant je souhaite bon courage aux jeunes filles expulsées des écoles françaises pour avoir été juste un peut en avance sur la mode l'année dernière (je parle plus du string là). Il leur faudra en effet faire preuve d'une grande souplesse intellectuelle afin de bien comprendre toute la subtilité des us et usages vestimentaires dans la société française.

Il y a donc d'un côté l'école, avec les bonnes valeurs bien saines qu'on y enseigne telle la liberté, l'égalité entre hommes et femmes, l'importance des symboles vestimentaires et l'intransigeance dont on doit faire preuve vis à vis de ceux ci lorsqu'il s'agit de rappeler à quel point la société française est exemplaire à ce niveau là par rapport à d'autres plus arriérés qu'on rien compris à la laïcité bordel de merde !!!

Et de l'autre la vie professionnelle où, une fois qu'on a bien compris tout ces beaux principes cités précédemment, on peut faire ce qu'on veux. Y compris rappeler que la France est bien décidée à respecter le principe qui veux que les valeurs morales c'est bon pour les ados trop jeunes, trop influençables pour avoir une morale propre, mais qu'une fois adulte il est pas interdit d'aller sucer des califes si c'est pour que ça rapporte bouzoufs !! Plenty of money! De la fraîche ! De la maille ! Du pèze ! Du pognon ! Des radis ! Du blé ! Des sesterces !

Ah qu'il est bon de vivre dans une société moderne comme la notre ou les femmes sont libres. Surtout quand elles sont femmes d'affaires et catholiques.

CPE : Le medef représente t'il l'avis des patrons ?

Dans le Ouest-France d'hier, 21 mars, on pouvait lire l'interviou d'un patron au sujet du cpe. Un truc incroyable. Pas une seule connerie ! Normal il est contre. C'est un concentré de tout les aspects qui me paraissent importants d'aborder et que l'on a trop peut souvent entendu. Ca vaut largement la peine que je vous controllvasse ses propos qui ne doivent déjà plus êtres disponible en ligne sur le site du plus gros quotidien régionnal français. C'est telement bien qu'on se demande si le gars il est vraiment patron ! Et vous allez êtres content.
C'est court!

L'avis des professionnels
Tiens, tiens, un patron dans la manif !

Liam Fauchard : " Nous avons besoin des jeunes, de leur enthousiasme, de leur créativité, pas de les insécuriser en permanence."

Samedi, Liam Fauchard, gérant du groupe de prospective Futurouest, participait à la manifestation anti-CPE à Quimperlé. Il explique pourquoi.

1. Il est faux de dire qu'il est difficile de licencier pour raisons économiques en France. [...] En revanche, c'est plus compliqué pour des motifs autres (salarié paresseux, incompétent, malfaisant...), mais c'est aussi une manière de ne pas se laisser aller uniquement aux humeurs.

2. Le droit français est clair. L'employeur détient le pouvoir de décision (et le pouvoir disciplinaire) et lui seul. Au fil de l'histoire, des contre-pouvoirs ont été instaurés pour rééquilibrer cette asymétrie (conventions collectives, représentants du personnel, obligation de négociation, etc.). Cela ne s'est pas fait par hasard, mais pour contrecarrer l'exploitation forcenée dont la classe ouvrière a eu à souffrir de la part de la bourgeoisie industrielle.

3. Il est faux de dire qu'au Danemark on a expérimenté des systèmes type CPE. Il est juste de dire qu'au Danemark le marché du travail est plus fluide que chez nous et que l'on peut rompre un contrat de travail aisément de part et d'autre. Encore faut-il savoir comment ça marche : un salarié licencié sait qu'il peut compter sur le maintien de son dernier salaire ? hauteur de 90 % pendant cinq ans, d'une part, et qu'il aura à sa disposition un dispositif puissant d'aides, de formation et de reclassement, d'autre part. Comment ne pas être un salarié serein dans ces conditions ? Résultat, le chômage de longue durée est inconnu dans ce pays. Mais ceci répond à un objectif collectivement décidé et accepté par les Danois, y compris leur Medef : maintenir la cohésion sociale. A l'arrivée, les Danois financent cela par des prélèvements à hauteur de 52 % du PIB au lieu de 45 % en France. De plus, les administrations danoises sont entièrement au service du développement économique et des entreprises et s'emploient régulièrement ? simplifier les procédures.

4. La génération du baby-boom et de Mai-1968, ma génération, est devenue arrogante, égoïste et ectoplasmique ; comme un gaz parfait, elle a occupé tout l'espace disponible, éjectant ses parents du système productif et empèchant ses propres enfants d'y entrer. Cela a assez duré. Si on donnait crédit au discours médiatique dominant, on aurait le sentiment que tous les jeunes de France sont paresseux, immatures, voire drogués. Quelle erreur ! Nous recevons dans nos entreprises des jeunes formés, sympathiques, volontaires et qui sont loin d'avoir tous bac + 5 ! Nos jeunes ont besoin d'ètre accueillis, écoutés ; nous avons besoin de leurs visions du monde de demain, de leur enthousiasme, de leur créativité, pas de les insécuriser en permanence.

Au cas où mes propos seraient classés à gauche , [...] je citerais un écrivain de droite , Georges Bernanos : 'Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents.' ?
Ouest-France du mardi 21 mars 2006

lundi, mars 20, 2006

Laurence Parisot, New-york-Paris-Tokyo.

PARIS (AFP) - La présidente du Medef Laurence Parisot a cédé début mars son entreprise de portes de placards Optimum au fonds d'investissement luxembourgeois GMS, pour un montant non communiqué, a indiqué lundi son entourage, confirmant une information du journal Le Moniteur.
Mme Parisot avait hérité, avec d'autres membres de sa famille, de cette société installée dans la région d'Agen à la mort de son père, en 2002. Elle en était PDG depuis cette date.

Je ne sais pas pourquoi mais être le PDG d'une entreprise de portes de placards c'est quand même drôle non. J'ai essayé de faire un bon mot là dessus mais je trouve pas.

Moi j'avais toujours entendu dire que Parisot était la pédégé d'un organisme de sondage. Déjà je trouvais ça un peut léger comme curriculum. Mais tu rajoutes les portes de placards et là c'est la grande classe.

Laurence Parisot
sondages-portes de placards
New-York-Paris-Tokyo


Et puis ça me rappel aussi la blague du milliardaire à qui on pose la question de savoir comment il a fait fortune. Le mec y répond :
"Et bien vois tu j'avais une pomme. Et au lieu de la manger je l'ai vendu un sou. Avec ce sou j'ai acheté deux pommes que j'ai aussitôt revendu pour quatre sous. Avec ces quatre sous j'ai encore acheté des pommes.
- Et pour finir vous avez monté une entreprise de primeurs ?
- Non, après ça j'ai gagné au loto !"

C'est comme Parisot. Elle estime que "La vie, la santé, l'amour sont précaires,
pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?"

Elle est comme ça Laurence. La précarité dans le travail c'est vachement bien et c'est encore mieux quand tu hérites de l'entreprise de papa. Pour la santé, vous le saviez pas mais la cuillère en argent dans la bouche ça fait baisser la température. Quand à l'amour, c'est bien connu, les filles riches sont plus belles que les autres.

Non c'est sur, Laurence, la vie, la vrai, elle connaît. Elle peut t'en parler. Chaque jour, elle risque tout et elle aime ça.

Enfin quand ça marche plus elle kiffe moyen le challenge.

Parce que la boite à papa ça le faisait plus trop. Malgré une augmentation du CA assez importante l'année dernière le déficit s'est creusé grave. Eh ! Faut être nul pour perdre de l'argent quand le CA monte non ? Enfin j'suis pas un gagnant moi, je sais sans doute pas de quoi je parle.

Après Sellière et son empire familiale sidérurgique en déconfiture racheté par l'état français ainsi que les déboires d'AOM-Air Liberté, on dirai bien que la présidence du Medef, c'est un peux la place du maillon faible des entrepreneurs français. Le prochain se sera peut être Jean-Marie Messier...



...


vendredi, mars 17, 2006

Areva, Areva, Areva, Aaaaahhhh !!


Franchement tu le trouves pas complètement surréaliste le nouveau nom de la Cogema ?! (En fait c'est pas le nouveau nom, la Cogema est devenue la filiale d'une entité, Areva, qui regroupe plusieurs activités, mais on parle plus aujourd'hui d'Areva que de la Cogema). Imagine t'es écrivain ou scénariste pour le cinéma. T'as dans l'idée d'écrire un truc futuriste qui se passerai dans l'avenir de demain. L'environnement politique et social de l'histoire est des plus classiques pour ce genre de littérature : un monde inspiré d'Orwell style "Matrix" ou "Robocop", avec une population qui croit vivre dans un univers qui n'est pas celui qu'il a l'air d'être et qu'en fait derrière ya une multinationale fasciste qui dirige tout et qui manipule tout le monde à l'aide d'une connaissance scientifique poussée du fonctionnement du cerveau et qui ferait croire aux citoyens, grâce à de la technologie subliminale très évoluée, que le monde en décomposition total dans lequel ils vivent est un paradis.

Ne cherche plus. Le nom de la méchante multinationale c'est : AREVA !

Sérieux il est trop bidon ce nom ! T'y crois pas 5 minutes. les mecs qu'on trouvé ça c'est les mêmes qui s'amusent chaque jour à inventer des noms de yaourt à la con (genre "actimel" un mélange d'"actif" et de "mamelle", fallait oser... ).

Dans Areva y a quoi ? Ben oui y a rêve évidemment franchement les mecs y sont trop fort ! T'imagines on te parle d'une putain de boite spécialisé dans le retraitement de saloperie de déchets supers radioactifs de la mort qui tue. Imagine les gros blaireaux du service de com en train de se prendre la tête sur le nouveaux nom.

"Ouais c'est vrai le nucléaire ça a mauvaise presse, faut un truc qui fasse que les gens ils zont moins peur.
- Chef j'ai trouvé : "Corêve !"
- Ah ouais pas mal "Corêve" y a rêve dedans c'est super positif. Mais comme ça ça sonne un peut bizarre coco t'as pas mieux ?
-...euuhh ! "Corêvou" ! Non "Corêvax" ! C'est pas mal "Corêvax". C'est moderne !
- Trop technique, ça fait un peut nom de produit chimique, faut faire oublier l'image chimique justement. C'était le problème avec "Cogema".
- On est pas obligé de garder le Co. On peut mettre un "a". Ca fait "Arevax".
- Bonne idée on enlève le" x" et "Areva" ça rappel un peut "Athena" la déesse grec. C'est super signifiant pour l'image.
- Ah ouais très bien parfait. Allez hop on leur balance ça et on facture un max !

Sans déconner si ça leur a pris plus de temps que ça c'est à désespérer. Par contre c'est sur que ça a coûté la peau du fion.

T'entends parler d'Areva en ce moment parce que notre (ben oui "notre", c'est public c'est à nous!) producteur d'énergie électrique viens de se faire niquer en Chine par son principal concurrent Américain qui s'appel Westkeckchose. Alors tu connais l'histoire. C'est pas qu'on est nul mais les Chintocks, ces enculés, voulaient nous piquer notre technologie et nous faisaient chanter par rapport aux américains.

Fais bien gaffe, dans ce genre d'histoire c'est toujours comme ça qu'on nous présente les choses.
D'abord c'est jamais notre faute (voir l'histoire des rafales que les polonais ont pas acheté). C'est toujours à cause des pratiques anti concurrentielles du concurrent ou du client, parfois les deux. On nous dit ici que le client fait du "chantage". Si on avait remporté le marché on aurait dit qu'il avait "négocié". Faut m'expliquer la différence. En matière de commerce il s'agit toujours d'un rapport de force entre le vendeur et l'acheteur chacune des parties faisant le maximum pour obtenir le maximum. Et là tout les moyens sont bons. Dans les médias ce qu'on nous dit c'est que les chinois ils abusent de la situation. Mais on ferait pareil à leur place. Bon c'est sur qu'il s'agit pas de brosses à chiottes. Il faut être prudent un minimum. Cependant à partir du moment ou tu vend du nucléaire...

Surtout on te raconte ce qu'on veux. Impossible dans ce genre d'affaire de savoir ce qu'il s'est réellement passé. Ce sont des sujets beaucoup trop sensibles. Ca n'empêche pas tous les chroniqueurs des médias, professionnels de rien du tout, de venir t'asséner leur vérité comme Adler hier matin qui te dit que c'est pas grave, contrairement à d'autres qui te disent que c'est grave ! Personnes ne sait véritablement pourquoi on les a pas vendues nos centrales à part les parties concernées. Et c'est pas la peine d'ergoter des heures on ne le saura jamais.

Par contre on te monte une petite explication bienvenue pour faire passer le message que les Chinois c'est des gens pas très correct.

Ah bon !

Et on voulait leur vendre des Centrales Nucléaires ! A des COMMUNISTES !!!

C'est des gens super sérieux les Chinois avec la technologie. Y a qu'à voir le nombre de mineurs de fond (6000 en 2004, en 2005 je sais pas on a pas fini de compter) qui disparaissent dans des coups de grisou chaque années. Si ils sont aussi sérieux avec le nucléaire qu'avec le charbon faut commencer à prier pour que le vent souffle pas trop de l'orient vers l'occident ces prochaines années.

Enfin il y a quelque chose qui est sur c'est que le chinois n'est pas très sensible à la publicité. T'as du voir les spots Areva diffusé à la télé ces dernières années. Un truc incroyable. Un dessin animé très didactique rythmé par un vieux tube disco qui présente les différents métiers de "l'expert en énergie". De l'extraction d'uranium jusqu'à la délivrance d'électricité à l'utilisateur final. Ce spot est un chef d'oeuvre de propagande.

Dans le scénario de film de SF dont je te parlais plus haut on pourrait tout à fait imaginer qu'il serait le spot de pub créé par la méchante multinationale pour endormir et manipuler les citoyens. Ca passerai comme du second degré. Parce que franchement c'est grandiose. On te parle de truc abominable comme les mines d'extractions d'uranium au canada(1) , le traitement des déchets à la Hague (ceci dit vue la controverse autour du truc c'est la partie la moins détaillée, dans le spot il faut regarder plusieurs fois pour la voir), la fission nucléaire, la surconsommation d'énergie et tout ça sur la mode vidéo clip ludique avec la musique à donf. Genre"Le nucléaire c'est fantastique mangez en tatatata, ta,tatatatata...!!

Pousse les enceintes de ton PC à donf et essaye c'est d'la bâââle !

en adsl window media player

en adsl realplayer

En bas débit démerde toi j'ai perdu le lien.


Si tu es très attentif et pas en train de te trémousser sur ton burlingue avec la musique tu remarqueras qu'à la fin ça se termine ....en Chine ! Une chine moderne qui ressemble plus au japon d'ailleurs je viens juste de me rendre compte que je m'étais trompé en observant la gueule de la carte du pays. C'est rigolo non. En 2004 c'était les débuts des négociations et ils avaient déjà pensé à faire un spot de pub rien que pour un client. (qui représent 25 % des construction de centrales à venirtout de même). Du coup la déconfiture est encore plus rigolote je trouve. On peut pas dire qu'ils ont pas mis le paquet ! Et le spot est maintenant carément indifusable.

Ils sont modernes chez Areva ça groove grave. D'ailleurs le pdg c'est une femme, plutôt pas con et très sympa, quand tu les vois débarquer c'est plein de petites nanas toutes jeunes, les cadres mettent pas de cravates etc,etc, on dirai une boite de com. Ce spot de pub a été diffusé dans 110 pays et a coûté des tas de millions d'euros, pas la peine que je chiffre des cites ça te dira rien à toi et à moi non plus. Le truc drôle c'est que ça passe sur les chaînes de télés et, comme toutes campagne de pub, donne envie au consommateur de base qui se détend le cerveau d'acheter le produit. Ici des centrales nucléaires.

Bien évidemment c'est pas ça. On appelle cela de l'institutionnel. Ca donne une image de marque à l'entreprise. On peux clairement se poser la question de la justification de telles dépenses pour une entreprise publique qui se trouve tout de même sur un marché particulier (elle vend pas des yaourts avec des nom à la con) et qui jusqu'à présent se fout complètement, ou presque, de son image de marque au niveau de la populasse. Bon en fait ça a un peut changé depuis qu'Anne est arrivée à la tête de l'entreprise. Maintenant ils communiquent !

Et puis surtout à l'époque ou cette campagne à été lancée Areva s'attendait à être privatisée. C'était il y a deux ans et c'est toujours pas fait. Ils ont grave le boules chez Areva. Aujourd'hui seul 5% du capital est côté. Chaque année ont leur dit "Non pas cette année, on a déjà assez d'emmerde comme ça!".

Et oui t'as compris, Areva claque depuis deux ans des tonnes d'argent publique pour te donner envie d'acheter des actions qu'elle ne mettra peut être jamais en vente. Et puis accessoirement elle utilise aussi l'argent public pour te mouliner le cerveau et endormir ton esprit critique. T'as remarqué que ça visait un publique jeune cette pub ? Je sais pas ce qu'il faut en penser.

Pour rire encore un peut, dans le genre il faut le voir pour le croire, j'ai eu l'occasion d'assister à des conférences internes Areva. Il y a des trucs des fois c'est limite ils font même plus gaffe. Avec des discours du genre " La culture du mono produit c'est terminé, il faut bien faire comprendre à nos clients que nous avons toute une gamme de réacteurs, des petits, des gros des EPR, des REP, des CNP 1000, des SWR 1000 etc, etc, ..." Tu me dira c'est normal, c'est du business, les mecs ils ont du CA à faire et même la haute technologie faut argumenter et faire prendre la sauce. Ca fait drôle tout de même.

Encore plus drôle quand il y en a un qui se pointe pour expliquer que les gens n'ont pas à avoir peur de la privatisation d'une activité aussi sensible que le nucléaire. Pour la simple et bonne raison que le moindre incident au sein d'un réacteur nucléaire appartenant au groupe sonnerait immédiatement le glas de l'entreprise. La sécurité sera donc fatalement la principale préoccupation des dirigeants de la société.

Ca si c'était vrai t'aurai jamais une boite à faire faillite. Les dirigeants prendrait toujours des décision qui vont dans le sens des intérêts de leur boites. Et il n'y aurai jamais eu le scandale du Crédit Lyonnais ou d'Enron. C'est extraordinaire comment tu peux évacuer un problème de conscience gravissime avec un argument aussi bidon. Le type il le croit même pas lui même.

Tout ça c'est un drôle de business. C'est comme si les mecs ils l'avaient compris, ils ont décidé d'être drôle aussi. Areva c'est atomik !!

Tatatata,ta,tatatatata....




(1)N’oublions pas que la France via la COGEMA exploite des mines d’uranium non seulement au Canada dans le Saskatchewan, mais aussi en Afrique. Il y a quelques années un journaliste anglais avait indiqué qu’au Niger des adolescents Touareg travaillaient dans les mines. Leur état de santé n’a intéressé personne. Voilà un uranium soit disant français qui a dû être particulièrement bon marché...

Un mot sur les mineurs d’uranium en France. Les responsables français ont bloqué l’étude sur le suivi de mortalité des mineurs d’uranium français lorsqu’elle a mis en évidence un excès important de cancers du poumon, du larynx, de leucémies. Le dernier bilan de mortalité publié est arrêté au 31 décembre 1985 (Gazette Nucléaire 129/130, décembre 1993).

jeudi, mars 16, 2006

Les patrons n'attendent rien du CPE

Entendu sur France Q aujourd'hui. Des chaines de restauration rapide font signer au salarié nouvelement embauché, sa lettre de démission sans date, en même temps que son contrat de travail.

T'as compris ?

Le mec dès qu'il fait chier on le menace de balancer sa dem à la direction général. Genre "t'as démissionné maintenant barre toi vas voir ailleurs."

Pas con. Franchement j'y aurais jamais pensé à un truc pareil. C'était pas la peine de leur fourguer un CPE, certains patrons font déjà preuve d'une imagination sans borne pour se débarasser des employés qui les emmerdes.

C'est pour ça que le CPe ça sert à rien. C'était pas la peine d'en rajouter.

A part ça j'ai découvert Edan. L'album "Beauty and the beat" est une tuerie Hip-hop absolue.

On se console comme on peux man...


...

mercredi, mars 15, 2006

CPE : Elie et Patrick ne comprennent pas.

Patrick Artus (1) et Elie Cohen (2) participaient à l'émission "répliques" d' Alain Finkielkraut . le 28 janvier dernier sur France Cu. Oui je sais l'affiche est sympa. Ce jour là ces trois gus avaient décidé, de bon matin, de nous la jouer débat contradictoire autour de l'état du capitalisme dans le monde.

En gros la ligne de fracture c'était pour Elie "C'est pas terrible mais il y a tout de même de bonnes raisons de ce réjouir" et pour Patrick "le bon capitalisme fout le camp ma bonne dame y a plus de saison".

Surtout, le point de vue de chacun des participants variait autour de l'amplitude de la nécessaire régulation des marchés imposée par les récents scandales financier et l'état actuel de la croissance mondiale. Avec Patrick, très critique sur le capitalisme, ça doit être très tendance en ce moment chez les crânes d'oeufs, et Elie excité comme une belette de s'entendre à la radio comme d'hab. Je vais pas te résumer une heure de débat très conceptuel où des trucs vachement compliqués ont été exprimés. Sérieux je me suis accroché et j'avoue qu'il y avait matière à apprendre des choses sur la finance, les marchés, la politique monétaire,etc,etc,

Alors les choses sont plutôt subtiles. Quelle genre de régulation ? Quel degré ? Par qui ? L'état ? les entreprises ? l'homme invisible ? Ca fait plaisir d'entendre des gens très intelligents et qui connaissent des trucs utiles dans la vie.

La question clôturant ce débat d'une heure était " Que penser des réactions des jeunes et des syndicats hostiles au CPE?"

Je m'attendait à deux points de vue différents comme ils avaient essayé de le faire pendant toute l'émission (Elie donnait toujours l'impression de chercher à se rapprocher de l'avis de Patrick genre on va pas se disputer ça fait trop politique, c'est vulgaire). La réponse d'Elie était "Je ne comprend pas." Celle de Patrick "Je ne comprend pas."

Chuis resté comme un gland.

En fait j'ai pas compris non plus. "Comment ça ils ont pas compris ? Putain mais si eux ils comprennent pas y a un problème !" Non c'est vrai attends le mec il est chercheur ! C.H.E.R.C.H.E.U.R ! Il réfléchit toute la journée dans son labo avec une blouse blanche, une éprouvette dans une main et un vase qui fume dans l'autre. Il a que ça à foutre. Et il comprend pas ! On peut être pour ou contre le CPE c'est pas le problème. Mais dire que tu comprend pas que des salariés ou futur salariés soient légèrement énervé de voir leur statut se fragiliser dans un monde économique qui devient de plus en plus irrationnel, comme venait de le démontrer entre autre cette émission de radio, c'est comme un agrégé de lettres modernes qui n'aurait jamais réussi à finir "Fantomette et la maison hantée" parce qu'il n'arriverait pas à comprendre l'intrigue.

Par dire qu'ils ne comprennent pas ces deux là sont tout simplement en train de nous avouer qu'ils sont largués. Ils nous diraient que le cac 40 c'est du chinois se serait pareil. Bien évidement dans leur tête se n'est pas ce cela qu'il s'agit. Ils expriment en fait de manière très violente leur mépris total pour la sensibilité sociale de l'ouvrier ou de l'employé de base. "Ces mecs ils sont barges, c'est comme des animaux on arrive même pas à comprendre comment ils fonctionnent dans leurs têtes, on va même pas se fatiguer à argumenter leur cas!" Je ne leur reproche pas de ne pas être d'accord avec l'opinion d'une parti de l'opinion si vous voulez mon opinion. Je leur reproche de considérer que le social ne fait pas parti de leur domaine de compétence supposée ; l'économie.

Ils auraient pu dire "Nous ont est des spécialiste de l'économie pour le social voyez le sociologue. Vous savez les spécialistes du misérabilisme. Et puis vous aurez aussi besoin d'un chercheur spécialisé dans le paranormal et l'irrationnel. Peut être même qu'un psy se serai pas mal. Nous on laisse tomber. Vous savez ça fait des années qu'on autopsie des centaines de smicards morts. Eh bin on a jamais rien trouvé ! Ca reste un mystère pour la science. Croyez-moi, nous on conseil pour l'économique, on peut pas se permettre de chercher à comprendre comment fonctionnent ces gens là. On a un taux de croissance à développer nous. Et le marché ! Vous croyez que le marché il va attendre que tout le monde sois content ?!"

Je ne sais plus qui disait ça, surement pas moi, "Il n'y aucune prise en compte d'un quelconque niveau limite de souffrance sociale dans les politiques des économistes". Ca on s'en rend compte tout les jours. Demain on divise le salaire minimum par deux se sera toujours mieux que rien.

On essaye de nous faire croire que tout est segmentarisé. D'un côté l'économique, rationnel, réaliste, pragmatique et de l'autre le social, le contraire de tout ça. N'importe qui ayant fait des études d'économie vous dira que c'est pas vrai. Mais dans les médias on brouille de plus en plus les cartes. Le syndicaliste par exemple n'a a priori pour le journaliste aucune compétence en matière économique. Son job c'est le social point. Par contre le discours patronal, dont les conséquences dans notre manière de vivre sont énormes, ne sera jamais remit en cause. L'économique est une chose qui ne se discute pas, par contre le social... On fait intervenir des économistes pour nous expliquer l'économie. Et ça semble normal pour tout le monde. Par contre pour le social tout le monde s'y met. Tout le monde est a priori compétent. Le journaliste chroniqueur spécialiste du politique, le chef d'entreprise, l'usager des transports en commun qui glande sur les quais de gare au moment des grèves et à qui on viendra demander son avis sur la justification du mouvement social, comme si c'était le meilleur moment pour avoir un avis impartial.


C'est les patrons qui font le social, qui nous disent comment on doit vivre, comme si ils avaient une quelconque compétence en la matière. Le CPE aura plus de conséquences au niveau social qu'au niveau économique. Pas besoin d'être bac+5 pour "comprendre" ça.

Mais bon on s'en fout on fait ça pour essayer. Les cobayes sont pas content ? Ah bon comment ça se fait ? Comprend pas.






(1)directeur de la recherche et des études chez Ixis Corporate& Investment Bank, du Groupe Caisse d'Epargne, qui est aussi professeur à l'Ecole polytechnique.

(2)Directeur de recherche au CNRS et spécialiste en économie, politique monétaire et industrielle, il est l’auteur de nombreux ouvrages d’économie et de sciences politiques, il est également vice-président du Haut conseil du secteur public et membre du Conseil d’analyse économique auprès du Premier Ministre.

mardi, mars 14, 2006

Le CPE peut être une bonne idée :Karl Zero enfin viré de canal+

C'est pas officiel mais l'info est diffusé dans Libé. On s'en fout un peut en fait. La vision du vrai journal m'a toujours provoqué une éruption de boutons crouteux avec du vrai pu dedans. La cause : l'affaire Alègre ou karl c'était alègrement (pardon) roulé dans la fange des ragots les plus obscènes. C'est presque comme si il y avait une justice after all. Et surtout j'ai jamais pu supporter sa manière de tutoyer les politiques. Je crois que les pires c'est ceux qui veulent donner l'impression d'être en marge tout en étant complètement dans le système. Un peux comme charlie Hebdo en fait. Mais bon on tire pas sur une ambulance. Et puis Val il peux pas se faire virer c'est lui le patron !

Pas con le gars.

lundi, mars 13, 2006

Lancement du "plan B" sur France Inter. Paoli pête les plombs

Ce matin a Radiocom sur France inter le journaliste vedette du "7-8" a du faire face à ce que l'on peux appeler un tirs croisés de faux auditeurs de France Inter. Cela arrive régulièrement mais c'est la première fois que trois activistes de mouvements de luttes contre le conformisme des médias parviennent à franchir la barrière de filtrage le même jour et interviennent à l'antenne. Trois interventions d'auditeurs sur quatre étaient donc le fait d'amis du "plan B" nouveaux journal alternatif, fruit de la fusion de Fakir et PLPL, qui ne pouvait rêver meilleure publicité pour son lancement.

Ca fait un peut désordre pour la radio nationale. Je te conseille d'aller écouter ça sur le site de l'émission. Ce qui était tordant c'est de voir Paoli réagir plutôt tranquillement au premier piratage d'antenne puis devenir de plus en plus énervé face aux deux interventions suivantes qui étaient aussi de plus en plus vaches pour sa pomme. Parlant notamment de ses ménages chez Lagardère.

Ce qui est vraiment royal dans ces cas là c'est la profonde mauvaise fois de sa réaction. Reprocher aux amis du "plan b" de se présenter masqués à l'antenne alors qu'à visage découvert ils n'ont bien sur aucune chance d'y accéder est tout de même d'une totale mauvaise foie. Faire le parallèle entre le pluralisme de l'antenne de France-inter et la situation de la liberté d'expression en Algérie, pays d'origine de l'invité du jour, sur le mode "Vous êtes dans un pays libre alors pourquoi abuser notre confiance de la sorte", est une autre manière de dire "Pas la peine de s'exprimer quand on a la liberté de le faire". La lucidité intellectuelle de ce garçon me fascine.

Enfin quel est l'intérêt d'ouvrir l'antenne aux auditeurs tout les matins quand toutes les questions sont filtrées à l'avance et finissent par représenter les questions que les journalistes auraient eux mêmes posés. Le mépris absolu de ceux à qui est donné la possibilité de s'exprimer chaque jours dans des médias d'audiences nationales pour l'engagement altruiste de certains citoyens ordinaires qui ont au moins le mérite de l'impertinence en dit long sur le déphasage total de la caste journalistique de notre pays.

La liberté d'expression ne sert que si l'on s'en sert. C'est con à dire mais certains font semblant de pas comprendre.



ps : vous pouvez écouter le passage le l'émission sur ce blog
grave cooL




PS du 27 mars

...

samedi, mars 04, 2006

Politically correct, le flingue qui tire à l'envers.

L'accusation d'être "politicaly correct" lancée dès que l'occasion se présente, comme si on voulait t'épiler le nez avec un tractopelle, a le don de m'énerver au point de manger mon slip. Parmi tout les arguments préfabriqués de la pensée estampillée "Bons sens bien de chez nous" celui ci s'impose comme le vainqueur toute catégorie.

Et d'où ça nous viens ce truc à la con ? Des États-Unis, évidemment. Comme si chez nous on avait pas ce qu'il fallait. Le concept est simple : tu dis pas "aveugle" mais non voyant, tu dis pas "sourd" mais "mal entendant", tu dis pas "handicapé" mais " personne a mobilité réduite" etc,etc. Tout le monde comprend le principe et la justification du truc. Faut pas choquer, faut pas blesser, les mots sont méchants, insultants. La vérité peut faire mal.

Par exemple ma femme me dit toujours que je suis aveugle alors que j'ai une très bonne vue. Je pourrais lui rétorquer que c'est normal que je trouve pas mon pyjama parce que c'est elle qui l'a rangé et que si je me met à ranger les trucs elle trouvera plus rien non plus. T'imagine pas un seul instant ma femme me dire :
"Mais tu trouve jamais rien t'es non voyant!"
Parce que justement je ne suis pas un "non voyant". Ainsi la volonté qu'elle aurait de ne pas heurter ma sensibilité n'a pas de sens. Et si j'étais vraiment "non voyant" et que je trouve pas mon pyjama parce qu'elle l'a rangé à un endroit où il ne me viendrai pas à l'idée de le mettre ce serai quand même une sacré salope. Déjà même ce genre de truc quand t'as une vue normale c'est gavant ! Bon, donc, quand elle dit que je suis aveugle en fait elle m'insulte !

Le mot signifiant l'handicap devient une insulte. C'est pourquoi certains ont pensé qu'il n'était pas judicieux d'utiliser ce mot pour des gens déjà atteint d'un handicap et qu'il ne fallait pas en plus insulter. Ouais c'est tordu. A priori ça tiens pas la route deux minutes. Du coup l'expression "politically correct" ou "politiquement correct" est devenu le symbole de tout raisonnement tordu influencé par ce qu'on va appeler une sorte de compassion mal placé et la crainte d'appeler un chat un chat.

En clair, et je pense que tout le monde l'as bien compris, quand on te dit que tu es politiquement correct on te traite de gros hypocrite ou de niais, ça dépend du contexte. L'expression est toujours utilisée dans un cadre bien précis.

Si tu dis par exemple que les patrons sont, contrairement à ce que l'on pense, des gens biens qui n'ont que pour unique soucis le bonheur de leurs salariés, personne va te dire que tu fais du politiquement correct.

Pourquoi ?

Parce qu'il est évident que tu ne dis pas ça par compassion ou que tu adopte une posture morale. Personne ne peux avoir pitié d'un patron sensé être à une place enviable ou tout du moins être à la place qu'il a souhaité avoir. On ne peux pas non plus te reprocher une sorte de "bienpensence"(là j'invente un mot, ne l'utilise pas dans une rédac), autre qualificatif à la mode en ce moment. Cette accusation est réservée uniquement aux idées sensés défendre des "victimes".

Par exemple, si tu dis que contrairement à ce que tout le monde pense les Arabes ne sont pas plus voleurs que n'importe qui d'autre là tu es à fond dans le concept du "politicaly correct". En tout cas il y a de grandes chances pour que quelqu'un te le dise, ça dépend aussi qui tu fréquente. Surtout, on va t'accuser d'exprimer cette idée juste pour te valoriser. Pour te donner une posture morale. "Ouah l'autre ! De l'humanisme ! N'importe quoi !"

J'ai une image qui me viens à l'esprit c'est le Capitaine Haddock. Je sais pas si t'as lu mais dans un album il lorgne une bouteille de whisky alors qu'il a promis de ne plus boire. Apparaissent alors sa bonne et sa mauvaise conscience sous la forme de sa propre image en ange ou en démon. Tu te souviens ? D'un côté il y a l'ange tout naze qui lui dit de pas boire et de l'autre la version heavy-métal avec les cornes et la queue fourchue qui le pousse à s'envoyer un godet. Et bien c'est un peut près le niveaux de psychologisme à deux balles défendu par les procureurs de l'abus de correction politique. Ils s'imaginent êtres dans une sorte de côté obscure de la pensée comme Dark-Vador l'est au niveau de la force. Et de ce côté là c'est bien plus sympa. Plus sulfureux ! Attention mon gaillard, nous on se laisse pas attendrir comme des Chamalots ! On est les Guy-La-Fronde de la pensée ! On se laisse pas influencer par des concepts anesthésiants niveau catéchisme. On a pas peur de rien !

Le pire c'est qu'ils s'imaginent êtres progressistes et modernes en défendant des idées complètement réactionnaires. Le concept du "politiquement correct" leur permettant d' attribuer un statut intellectuel décalé à leurs analyses sociologiques et politiques qui souvent apportent autant au débat que les pets de teckels à l'équilibre climatique.

Moi en tout cas la première fois qu'on me l'a sorti j'suis resté con. Je ne sais plus de quel sujet il s'agissait mais franchement je savais pas quoi répondre. Ca me semblait tellement con ! Et pourtant je ne savais pas vraiment pourquoi c'était con. C'est un peut pourquoi j'écris ce post; Je sais que c'est con, ça me viendrai pas à l'idée d'utiliser ce genre d'argument, et pourtant quand tu te le prends dans la gueule tu sais pas quoi répondre. C'est très fort.

Les gens qui te disent ça en fait ils ont un problème. Le truc c'est d'arriver à le leur faire comprendre. Moi perso j'ai jamais réussi.

L'utilisation de cette catégorisation ( le camp des gens qui font du politiquement correct) a clairement pour but de discréditer ta capacité a raisonner. La personne qui te le dit est persuadé d'une chose ( Par exemple les corses sont des paresseux). Cette chose est souvent une grosse idée préconçue et ainsi difficile à déconstruire. Si tu défends une idée contraire cela ne peux être le résultat d'un quelconque raisonnement puisque ton interlocuteur ne peut même pas envisager se tromper et n'imagine pas une seule seconde qu'un raisonnement sérieux puisse lui être opposé.

Ainsi il n'a pas besoin d'argumenter son propos, puisque qu'il s'agit d'un truc "évident" que tout un chacun peut observer lui même, (En Corse la poste est fermée l'après-midi, etc,etc...). Reste à comprendre pourquoi toi tu continues a penser différemment. C'est simple, c'est parce que tu mens. Tu dis ça pour être gentil vis à vis des Corses, tu as peur des mots. Tu ne veux pas voir la réalité en face. Ce qui est rigolo dans ces cas là c'est que justement la réalité n'est pas du tout en face.(le truc sur les Corses c'est juste pour l'exemple, faut pas se fâcher, je n'ai absolument rien contre les fainéants...)

Si tu ne veux pas admettre quelque chose malgré l'évidence c'est que tu as un problème. Tu fais de la sensiblerie là ou il faut au contraire faire preuve de "courage" intellectuel. Il est temps de dire enfin la vérité, assez de tournerie autour du pot.

C'est curieux comme la notion de virilité peut aussi être un comportement intellectuel. Il y a les gens qui ont peur des mots, et ceux qui n'ont pas peur. La nature de certains débats est présenté comme n'étant pas quelque chose faisant appel aux capacités analytique du cerveaux mais plus à la capacité érectile de ta bite et à la taille de tes couilles. (ceci dit tu peux être bien membré et réfléchir intelligemment, il n'y a pas de contre indications médicales.)

"Oui ce que je pense est une énormité ! Mais moi au moins monsieur la tapette j'assume. Parce que toi t'es qu'une fiotte qui n'ose même pas exprimer tout ce que tu ressens au fond de toi. Allez ! Soi sérieux. Avoue. Toi aussi, tu le penses que les Corses c'est des branleurs. N'ai pas peur, dis le !"

C'est ça qui me fout le plus les boules. Par l'accusation d'êtres uniquement dans une posture intellectuelle pour l'image (je ne dit pas ce que je pense parce que j'ai honte ou parce que moralement je ne peux pas le faire), on te fais comprendre que ça n'a pas de sens de discuter avec toi de tel ou tel sujet puisque de tout façon tu penses comme eux au fond de toi.

Ces gens là c'est des Kinders surprises. La tête est creuse et à l'intérieur y a une boite jaune qui s'ouvre en deux avec un mirliton à l'intérieur à monter soi même.

On fait passer ton opinion, résultat parfois d'une réflexion, d'un effort d'information et de la mise en pratique d'un certain esprit critique (mais j'ai de plus en plus l'impression qu'il ne faut pas se vanter de ces choses là , ça fait "intello gauchiste") pour une vulgaire posture morale. Du genre y a plus que les curés qui pensent comme ça. Aujourd'hui être moderne c'est récupérer toutes les vieilles idées à la con qui traînent au bar PMU du coin de la rue (T'as remarqués ? PMU est l'anagramme de UMP. Je sais c'est très con c'est pourquoi je l'écris en tout petit)C'est ainsi que certains, en exprimant des idées niveaux rase-mottes-pâquerettes, se retrouvent affublés du qualificatif de "courageux", "honnêtes" ou même "sincères". Tandis que toi tu fait juste du "misérabilisme". La justification de tels ou tels propos n'a plus lieu d'être, on dévie le débat sur l'opportunité de dire ce qu'on a dit. (voir toute l'affaire Sarko et le terme de racaille).

Que peux t il y avoir de courageux à défendre des idées qui ne sont que déjà trop largement répandues dans les têtes et qui ne nécessite aucun types d'argumentations particulières ? C'est toujours plus facile d'aller dans le sens des idées les plus connes, les mieux implantées que celles plus progressistes.

Le plus drôle dans tout ça c'est l'aspect totalement casse gueule de l'utilisation de l'invective du "politiquement correct".

Un bon exemple en ce moment me semble être l'affaire Halimi. A entendre certains, j'ai l'impression que le fait d'exprimer des réserves quant au caractère antisémite du crime relèverait du politiquement correct. Sous entendu on refuse d'admettre que certaines populations de banlieues, dont on dénonce le fait qu'elles sont souvent victimes de racisme, sont elles mêmes antisémites et ce à cause d'aprioris moraux. Parce qu'on les aurait trop « victimisée » on refuserai de voir en ces personnes autre chose que des "gentils". Soit. Mais dans l'autre sens certains pourrai rétorquer qu'en dénonçant le stéréotype du juif = argent, on fait aussi du politiquement correct. Et qu'en vérité tout le monde sait bien que les juif aiment l'argent et que personne ose le dire. (Attention ! Je précise pour ceux qui n'arrivent pas à suivre que je ne pense absolument pas que les juifs aiment plus l'argent que d'autre, ça devrait m'éviter pas mal de commentaires incongrus)

En gros la logique semble être : Les noirs et les arabes c'est de la racaille et vous osez pas l'admettre et le dire. Mais par contre z'avez pas intérêt à stéréotypiser ma propre communauté.

On est un peut dans l'impasse en ce moment tu trouves pas ?

jeudi, mars 02, 2006

DADVSI : Quand la musique est nulle,nulle,nulle...

Ca vous émeut pas à toi la mobilisation de tout ces artistes pour défendre leur gagne pain ? Qu'on aille pas dire après qu'on manque d'artistes engagés dans ce pays !

Comment ça se fait t' il ?

Défendre ce misérable pourcentage de zéro virgule zéro kekchose sur le prix de vente de leurs cédés est il une motivation suffisante alors qu'il est facile d'imaginer que de nouvelles règles de fonctionnement au niveau de la répartition des gains pourraient leur rapporter beaucoup plus ?

Défendent il la tune ou le statut ? Celui de stars médiatisées. Nous ce qu'on attend c'est que la révolution internet dont on nous parle depuis longtemps en soit vraiment une. Et là je pose une question que j'ai pas entendu souvent abordée : Est-ce-que la musique est bonne ?

C'est le moment d'y penser machin ! On te parle de droits d'auteurs, de chiffre d'affaire, de règle du commerce, de révolution numérique de Pascal Nègre mais bordel de merde personne nous parle de musique là dedans ! Et surtout de qualité.

Ah mais c'est vachement subjectif ça mon canard ! Attention ! Sujet glissant. S'agit pas d'aller émettre un jugement quelconque hein ?! On parle d'art là. T'es pas content ? T'aime pas ce que t'entends à la radio, à la télé, dans les boites de nuits, dans les concerts ? T'aime pas la "nouvelles chanson française" ? Tu trouves qu'ils se ressemblent tous, qu'ils ont les mêmes voix genre pas de voix, les mêmes textes du type bobo désabusé, les mêmes musiques style guinguette années trente ? Ah mais ça te regarde vieux ronchon, si t'aimes pas dégoutte pas les autres, chacun ses goûts et ses couleurs ?

Mais pourtant c'est le moment de le dire. On sait qu'entre 1998 et 2003 le nombre d'artistes diffusés en radio a été divisée par quatre. Attend comprend moi bien. J'dis pas qu'y à 4 fois moins de musique mais 4 fois moins d'artistes différents diffusés. JJ Golman peut être entendu jusqu'à 100 fois en une seule journée sur différentes radio ! Et ce mec ça fait 20 ans qu'il est là. Pour l'image de la France pays des arts et de la culture tu repasseras.

Et si il y a bien un responsable de cette situation c'est ............... l'auditeur !!!

Qui ça ? Cherche pas. C'est toi, c'est moi, c'est ta mère ton voisin etc...Tout ce qui constitue la demande à laquelle répond scientifiquement le système de production et de distribution de la musique en France. Ils le répetteront jamais assez. C'est ce que le public demande !! Franchement qu'est ce que tu peux répondre à ça ?

Déjà il y a un truc qu'est sur : pour le côté scientifique ils repasseront. Il n'y a rien de plus irrationnel que le show-business. Pour dénicher un artiste susceptible de vendre beaucoup de disques il faut bien sur du flair mais plus surement de la chance. Tout les mecs du métier te le diront. Alors quand il s'agit de chance si tu mises sur un artiste (remarque ça c'est pas une obligation le coté artiste), c'est comme aux courses c'est pouf-pouf. Et le pouf-pouf c'est la porte ouverte à n'importe quoi. On retrouve ici comme ailleurs des comportements qui n'ont rien à voir avec l'idée même de marché. J'en ai déjà parlé ici.

Alors c'est pas la peine qu'ils la ramènent avec leurs arguments purement économiques. Le débat devrait être bien plus large que ça. La question devrait être en fait de savoir si le système actuel permet véritablement à tous les artistes dignes de ce nom (la définition est vague, je l'admet) de parvenir véritablement à rencontrer le public auxquels ils sont susceptibles de plaire.

Bien sur, c'est important que tout ces artistes gagnent correctement leurs vie. Mais la principale préoccupation de la plus grande majorités des auteurs, des compositeurs, des interprètes c'est de rencontrer leur public. Pas étonnant à ce moment là que ce soit les artistes reconnus qui militent pour la nouvelle loi de notre ministre de la culture et que les moins connus (13500) pétitionnent pour l'instauration d'une licence globale.

Pour argumenter mon propos d'aujourd'hui j'ai encore une anecdote véridique qui en dit plus que tout ce que je viens d'écrire.

Un jour de l'année 2002 un pote me téléphone et me propose d'aller assister gratuitement au concert du groupe "Autour de Lucie" à la cigale. Une copine à lui qui bosse pour leur maison de disque nous invites.
"-Ah bon pourquoi ?
- Bin les réservations sont pas terribles, la salle risque d'être à moitié vide. Alors il faut remplir."

Bon le groupe j'en ai rien à foutre mais je suis quand même curieux d'entendre ça et un concert gratos ça se refuse pas. Le soir la salle est pleine. Impossible de savoir qui a vraiment payé son billet. En tout cas difficile de trouver une place pour le coude au bar du fond de la salle ou je retrouve mes potes. A cet endroit l'ambiance est plutôt bonne on est juste un peut dérangés par ceux qui ont payé leur billet et qui se plaignent de ne pas pouvoir entendre la musique à cause de nos bavardages. Bon c'est vrai que c'est pas sympa mais pour ceux qui ont été invité comme moi c'est pas la prestation du groupe sur scène qui va nous occuper la soirée. Franchement vous voulez mon avis ? C'était nul. Jamais vu un concert aussi nul. Chanteuse sans charisme, musique insipide, paroles du même acabit. Et pourtant il y avait de l'argent de dépensé avec une section de cordes sur scène et tout et tout.

Bon le concert se passe dans l'indifférence totale du bar, la salle se vide enfin et je reste là discuter avec l'amie de mon ami de chez Sony.
"Tiens regarde, me dit elle, au balcon c'est le père de la chanteuse."
"Ah bon ! et alors ?
- Bin c'est machin le journaliste de France 2"
- Ah bon !
- Et sa mère c'est la blonde là, Maryse, la femme de Philippe Gildas. Tu le savais pas ?
- Ah bin non? Tiens c'est marrant le monde est petit en fait c'est dingue."

15 jours plus tard nouvel appel. Toujours le même pote avec encore un plan concert gratos. Cette fois c'est au Trabendo pour voir "Java". Je me dis que je dépenserai moins en bière par rapport à la dernière fois. C'est pas que je suis gros fan mais une de leur chanson assez sympa passait sur Nova. Une reprise d'une vieille chanson marseillaise qui s'appelait "Jeannette" ou "Pepette" je sais plus mais ça sonnait bien. Un petit groupe de djeunes quoi, un peut hip-hop avec contrebasse et accordéon.

La salle est de nouveaux quasi pleine, grâce aux invitations de dernières minutes sans doute. Le concert était plus qu'honorable même si franchement ça m'a pas emballé plus que ça mais bon.

A la fin, même topo, je glande au bar avec la même bande, la salle se vide, reste que la petite jet set du coin. Tout d'un coup j'aperçois une tête que je connais. J'arrive pas trop à me rappeler son nom au gars mais je l'ai vu sur Tf1 ou Lci un truc comme ça.

Connement je veux faire mon malin et je sort à l'amiedemonamidechezsony :
"- Tiens c'est marrant ce mec de la télé qu'est ce qui fou à ce genre de concert ? Drôlement branché le gars.
- C'est normal c'est Pierre-Luc Séguillon, le père du chanteur. D'ailleurs il aime pas trop que son père vienne traîner à ses concerts, pour son image c'est pas terrible."

La je suis resté con. C'est fou ce que le monde il est petit hein ?! En tout cas celui du showbizz.

Bon ce genre d'anecdote c'est du tout venant pour ce milieu mais moi pôv quidam ça ma scié. C'est pas que je sois naïf mais je croyais bêtement qu'il fallait coucher pour réussir. Et bien non. C'est le pédigré qui est important. A la limite la dernière chanteuse R 'n B à la con avec des danseuses qui se trémoussent de partout avec des textes et une musique super ringarde t'es
pas surpris que se soit une grosse magouille. Là je te parle d'artistes défendu par Télérama et les Inrocks avec une image très chanson française de qualité et gna,gna, gna. Il parait que de toute façon les critiques à ce niveau là c'est un peut comme les toubibs et les visiteurs médicaux. Tu les envois en week-end à Londres tout frais payé pour assister au concert de l'artiste et t'as de bonnes chances de faire la couv ou au moins d'avoir un bon article pour ton artiste.

Bon quelle importance tu me diras. Il faut savoir qu'à l'époque du concert "Autour de Lucie" avait vendu quelque chose comme 15 000 exemplaires de son dernier album malgré l'énorme campagne de pub et de com. Ca pleurait chez Sony. Ils auraient pu faire autre chose de leur pognon. J'ai travaillé un temps dans une salle de concert à Paris. J'ai vu des groupes Français fabuleux. Y en a pas un qu'à eu l'occasion de signer avec une major. Ou si c'est le cas de toute façon c'est souvent perdu d'avance pour avoir une visibilité par rapport au dépenses publicitaires énormes faites pour d'autres artistes sur qui les maison de disques ont décidé d'investir.

De toutes façon c'est le patron d'NRJ qui décide. Si il aime ta chanson, il y a une chance pour qu'elle passe en radio, donc on peut sortir l'album. Si il aime pas, même si l'album est déjà enregistré et produit ils peuvent le garder dans un tiroirs pendant des années et ne jamais rien en faire.

Après je te parle même pas des histoires de droits d'auteurs et d'édition. Là c'est aussi de la magouille grandiose. Sais tu qui a été un des plus gros compte sacem de ces dernières années ?

Antoines Decaunes ! Il est pas chanteur ? C'est pas grave. Ses sketches à canal+, le petit truc à la fin de Nulle Part Ailleurs, le texte était déposé à la Sacem chaque après-midi, avant l'émission. T'as un calcul ensuite en fonction de l'audience et hop gling, gling par ici la monnaie.

Bon je pense que vous avez compris que c'est du grand n'importnawack. Ce milieu à besoin d'un gros coup de pied salvateur dans la fourmilière. Il y en a marre de l'album de telle actrice connue, ou de tel top modèle, ou du fils de machin. On est au 21 ème siècle bordel !





...